Étonnante question que
celle-ci ! N’est-il pas surprenant qu’on puisse différer sur la
réponse ? Cependant cette divergence existe, parce que les hommes
n’écoutent point ce que Dieu leur dit. Ils suivent leurs propres pensées et
osent avoir sur un tel sujet une opinion personnelle, oubliant cette parole de
Dieu : « Mes pensées ne sont pas vos pensées » (*).
Or, quelle est, sur la question qui nous occupe, la pensée de Dieu dans sa
sainte Parole ? Nous y voyons qu’il n’y a qu’une seule chose
à faire
pour être irrévocablement perdu, chose très simple, mais combien solennelle et
effrayante !
(*) Ésaïe 55:8.
Elle ne consiste pas à se livrer à des habitudes
d’intempérance ou d’immoralité, ni à s’adonner au mensonge ou à des actions
iniques, bien qu’il soit dit : « Sache que, pour toutes ces choses, Dieu
t’amènera en jugement », ou encore : « Devant le grand trône blanc, les
morts seront jugés selon leurs oeuvres » (*). —
D’autre part, vous pouvez être sobre, moral, véridique, et honnête ;
assister régulièrement aux services religieux, prendre même part à la sainte cène, souscrire largement
aux institutions charitables, — si vous persistez dans cette seule chose
, vous
serez tôt ou tard (Dieu seul sait quand) irrévocablement perdu et plongé
dans l’abîme.
(*) Ecclésiaste 11: 9 ; Apoc. 20:12.
Quelle est donc,
demandez-vous, cette seule
chose dont
vous parlez ? Elle est renfermée dans un seul
mot : LA
NÉGLIGENCE.
« Comment échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut ? » (*).
(*) Ou : méprisons (Hébr. 2:3)
Beaucoup de gens pensent qu’il faut avoir commis des péchés choquants pour être à jamais perdu. D’autres pensent que ce n’est pas la qualité des péchés, mais leur quantité qui perd l’âme et qu’il faut en avoir commis un grand nombre pour être perdu sans rémission. Mais l’Écriture sainte dit :
COMMENT ÉCHAPPERONS-NOUS, si nous NÉGLIGEONS un si grand salut ?
Vous pouvez ne pas négliger vos devoirs, tout en menant une vie d’indifférence à l’égard de ce GRAND SALUT, et alors comment pourrez-vous échapper ? Ni le ciel, ni la terre, ni l’enfer, n’ont de réponse à la question : « Comment échapperons-nous ? » Elle est suivie d’un silence absolu, et pourquoi ? Parce qu’il n’y a aucun moyen d’échapper.
Dieu proclame aujourd’hui, au
monde courbé sous le poids du péché, le grand
salut
par Jésus-Christ : « La grâce de Dieu qui apporte le salut
est apparue à tous les hommes » (*). Ce salut est sans conditions ; Dieu
n’exige rien pour l’obtenir. Il est fondé sur la mort et l’effusion du sang de
Jésus-Christ et répond complètement à l’état désespéré de l’homme. Si vous
désirez être perdu pour toujours, il vous suffit de négliger ce grand salut, de
fermer l’oreille à ce glorieux évangile, au lieu d’y croire. Vous pouvez être,
faire et dire ce que vous voudrez, il vous suffit de continuer à mépriser ce
grand salut pour que votre sort soit
irrévocable.
(*) Tite 2:11.
Hélas ! nos églises, nos chapelles nos salles de réunions, sont remplies d’âmes qui, tout en s’intéressant à beaucoup de choses, persistent à négliger la seule chose nécessaire, le grand salut. L’Ennemi les garde dans l’illusion qu’assister à un service religieux c’est accepter le salut. De semaine en semaine ces âmes écoutent les discours, les goûtent et les applaudissent, attentives à tout, sauf au grand salut, seule chose qu’elles négligent. Êtes-vous de ce nombre, cher lecteur ? Si vous en êtes, comment échapperez-vous ?
Mais vous allez me demander :
Que dois-je donc faire pour être sauvé ?
La réponse est d’une simplicité parfaite : « Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé, toi et ta maison » (*).
(*) Actes 16:31.
Ce verset ne réclame rien de
vous, ni caractère intègre, ni emploi de « moyens de grâce » ou autres choses
semblables, car l’objet de la foi est une
personne.
Ce n’est ni vous-même, ni vos oeuvres, c’est le Seigneur Jésus.
Dieu s’engage à donner le salut à quiconque croit à son Fils ; aussi, du
moment que vous croyez en Lui, vous pouvez SAVOIR QUE VOUS ÊTES SAUVÉ.
Dieu ne vous a jamais demandé de vous sauver vous-même ; Il sait que tous vos efforts sont inutiles. Vous ne pouvez jamais purifier votre conscience d’un seul péché, encore moins de la multitude de péchés dont vous êtes chargé et qui vous rendent incapable de paraître devant Dieu.
Qu’est-ce donc que Dieu a fait ? Il dit : « J’ai placé du secours sur un homme puissant » (*). Il a envoyé son Fils unique, fait homme, comme Sauveur, et sur la croix, Jésus a porté les péchés de tous les croyants, car Il a été « fait péché pour nous ». Sur la croix la question du péché et de notre culpabilité a été réglée entre Dieu et Christ seuls, et pour toujours.
(*) Psaume 89:19.
Vous me demanderez : Où est la preuve qu’elle ait été réglée ? Je réponds que cette preuve est dans le ciel. Christ est « ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père » (*), et a été « élevé à la droite de Dieu » (**). Il est maintenant assis sur le trône, dans la gloire. Avez-vous besoin d’une preuve plut convaincante que l’oeuvre du salut est achevée ?
(*) Romains 6:4.
(**) Actes 2:3,
Vous ne pouvez pas compter
sur vos sentiments,
car ils ne sont
jamais les mêmes deux jours de suite. Vous ne pouvez pas vous fier à votre expérience
qui change selon les circonstances ; mais, pour être sauvé,
il vous faut
« croire au Seigneur Jésus », et, sur l’autorité de
la Parole divine qui ne change jamais, vous êtes
sauvé.
Pourquoi des gens qui
désirent sincèrement être sauvés sont-ils souvent si pleins d’appréhension et
si misérables ? C’est qu’ils regardent au dedans d’eux-mêmes et comptent
sur leurs sentiments et leurs expériences pour trouver la paix. Ils désirent
faire un arrangement avec Dieu en lui présentant ensemble Jésus et leurs sentiments
et Dieu ne veut pas de ce compromis et de
ce mélange. Il dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; écoutez-le ».
Jésus dit sur la croix : « C’est accompli ». Alors « crois au Seigneur Jésus
et tu seras sauvé ». — « Quand » le serai-je ? — Au moment même où vous
croyez ! — « Où » le serai-je ? — Au lieu même où vous êtes, tandis que
votre oeil parcourt ces lignes ! — Comment le saurai-je ? — Parce que
Dieu le dit et que vous avez dans sa Parole une autorité divine pour en être
certain !
Que Dieu vous donne, cher
lecteur, de ne pas négliger
,
mais d’accepter
ce grand salut par la simple et
seule foi au Seigneur Jésus Christ !