Vous avez démoli les maisons pour fortifier la muraille

(Réparation de brèches collectives et désastres personnels : État moral qui convient devant Dieu)

Ésaïe 22:8-11

Sankhérib assiégeait les portes (22: 7b) et avait déjà renversé (de petites parties de) la muraille et causé bien des brèches. Les habitants de Jérusalem voulaient fortifier la muraille pour réparer ces brèches, et en éviter d'autres. Ne pouvant pas aller chercher des pierres au dehors, ils démolissaient les maisons. Le but est louable (JND : la bénédiction de Dieu accompagne les travaux ; l’œuvre de Dieu est bénie de sa part). Ce passage insiste sur les efforts prétentieux de l'homme sans se soucier de Dieu, de son gouvernement et de son but en répréhension. Ce qui est mis en cause n'est pas l'action, mais l'effort de l'homme insouciant de Dieu.

JND Études : Ésaïe 22:8-11 :

Si la force de Dieu n’agit point, toute la sagesse de l’homme pour parer au mal est inutile. Surtout lorsqu’il est question de la Cité de Dieu, cette sagesse est un péché impardonnable, car mise en œuvre dans l’oubli de Celui qui avait fondé la ville de sa sainteté. Ce qui est raconté ici a été fait par Ézéchias qui a prospéré dans tous ses ouvrages.
La bénédiction extérieure accompagne les travaux ; mais les dispositions du peuple concernant leurs réalisations étaient telles que Dieu ne pouvait pas les lui pardonner. C’est ce qui arrive souvent : il y a une foi extérieure dans l’œuvre de Dieu qui est bénie de Sa part ; mais l’intérieur n'est que corruption, cœur éloigné de lui, ce que Dieu jugera certainement ; puis on arrive à l’oubli de Dieu lui-même et de toute relation avec Lui. C’est ce qui a lieu lorsque le peuple de Dieu s’appuie sur des moyens humains.


A. Remmers : Ésaïe 22:9-14 :

Dans leur détresse, au lieu de se tourner vers leur Dieu, les habitants ont recours à des secours humains et des armes humaines. Salomon avait construit la « maison de la forêt » comme un dépôt d’armes à Jérusalem, et il l’avait nommée «maison de la forêt du Liban», car elle était faite de bois de cèdre (1 Rois 7:2 ; 10:17). C’est vers ce lieu que se tournent maintenant les habitants de Jérusalem. Ils voient en outre les brèches dans les murailles de la ville, et tentent de les réparer avec les pierres de maisons démolies ; puis ils construisent des réservoirs d’eau supplémentaires pour la population. C’est ainsi qu’Ézéchias, au temps du siège de Sankhérib, fit aussi détourner l’approvisionnement en eau et réparer les murailles de la ville (2 Chr. 32:2-7, 30). Des efforts similaires auront lieu également lors du siège futur de Jérusalem.
    Une chose cependant fait complètement défaut : la pensée que Dieu a fait venir sur Son peuple terrestre la tribulation qui, certes était depuis longtemps suspendue sur lui (22: 11b). Mais aucun retour sur soi-même, pas de trace de repentance, pas un cri vers Dieu qui veut pourtant amener son peuple à la repentance et au salut (22:12 ; cf. 2 Cor. 7:10).
    Au lieu de ces choses, «l’allégresse et la joie» règnent toujours dans la ville pourtant serrée de près, et des animaux sont abattus pour festoyer en présence même de la destruction imminente (22:13) ! Juda et Jérusalem sont-elles inconscientes à ce point ? Cette vie est-elle donc tout ce que nous possédons ? N’y a-t-il ensuite rien à espérer ou rien à craindre ? Est-il possible qu’ils puissent dire en vérité : «Mangeons et buvons car demain nous mourrons !» ? Paul cite cette parole en 1Cor. 15: 32 pour montrer que ceux qui parlent ainsi ne croient pas à la résurrection ni à une vie après la mort.
C’est pourquoi cette partie de l’oracle sur la vallée de vision s’achève par la sentence prononcée par Dieu sur un tel endurcissement : «Si jamais cette iniquité vous est pardonnée jusqu’à ce que vous mouriez !» (22:14). Seule une vraie conversion à Dieu peut sauver le peuple. S’ils ne le font pas, il leur arrivera la même chose qu’aux Juifs auxquels le Seigneur Jésus dut dire : «Si vous ne croyez pas que c’est moi, vous mourrez dans vos péchés» (Jean 8:24).