Anonyme
The Christian’s Friend : 1874
2 - [Ne pas attrister le Saint Esprit qui enseigne]
3 - [En recevant la Parole de Dieu, nous grandissons dans la connaissance de Dieu]
4 - [Garder l’esprit du petit enfant]
5 - [On reste humble en goûtant que le Seigneur est plein de grâce]
6 - [Notre difficulté à saisir la grâce]
6.3 - [Notre cas ordinaire et celui d’Adam]
6.4 - [Cas de croyants exercés]
6.5 - [La grâce, ce n’est pas ignorer le péché]
6.6 - [Goûter que le Seigneur est plein de grâce et goûter qu’Il est juste]
6.7 - [Cas de Simon le pharisien]
7 - [La grâce : le Seigneur est venu à nous, est mort pour nous, quand nous étions pécheurs]
8 - [Besoin de la grâce tous les jours de notre vie]
9 - [Croissance en regardant au Seigneur comme plein de grâce]
10 - [Avoir les même pensées que Dieu sur Jésus]
11 - [Saisir ce que Dieu a révélé de Jésus]
12 - [Être occupé du Seigneur préserve de la vanité et de penser à moi et à mes péchés]
13 - [Conclusion : apprendre la plénitude de grâce en Jésus]
Dans un sens, comme nous l’enseigne ici l’Esprit de Dieu par l’intermédiaire de l’apôtre, la position saine du saint est toujours celle de « l’enfant nouveau-né » ; tandis qu’en un autre sens, nous devons, bien sûr, faire des progrès pour devenir des jeunes gens et des pères en Christ. Quant à la position pratique de l’âme qui reçoit la vérité de Dieu, c’est celle de l’enfant nouveau-né — « comme des enfants nouveau-nés, désirez ardemment le pur lait de la parole de Dieu, afin de croître par lui ». C’est la place dans laquelle, en tant que croyants, nous sommes placés par l’Esprit afin de pouvoir grandir en Christ.
Mais si nous devons « croître par le pur lait de la Parole », ce n’est pas par l’exercice de nos esprits sur la parole, ni même simplement par une grande étude de celle-ci. Nous avons besoin de l’enseignement du Saint Esprit, et pour cela il faut nous exercer à la piété, « rejetant donc toute malice, toute fraude, toute hypocrisie, toute envie et toute médisances », afin que le Saint Esprit ne soit pas attristé. Si le chrétien laisse agir dans son cœur l’envie, la fraude, l’hypocrisie, il ne peut croître dans la vraie connaissance des choses de Dieu ; c’est pourquoi il est appelé à être toujours un « nouveau-né », venant recevoir la nourriture de la parole de Dieu, dans la conscience de sa propre faiblesse, de sa petitesse et de son ignorance, et en simplicité de cœur.
Le Seigneur garde toujours ceux qui sont à Lui et qui sont simples et dépendants : « Que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur » (2 Pierre 1:2). Mais alors la connaissance de Dieu humilie toujours ; plus nous Le connaissons, plus nous connaîtrons notre propre néant. « Si quelqu’un pense savoir quelque chose, il ne connait encore rien comme il faut connaitre » (1 Cor. 8:2). De même que le bébé reçoit constamment la nourriture de sa mère, de même nous avons besoin de recevoir constamment la nourriture spirituelle de la parole de Dieu. Quand nous recevons la parole par la foi, nous sommes fortifiés, nous grandissons dans la connaissance de Dieu et de Sa grâce. L’apôtre Paul, ayant entendu parler de la foi des Éphésiens dans le Seigneur Jésus, priait « le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ, le Père de gloire », de « leur donner l’esprit de sagesse et de révélation dans Sa connaissance, les yeux de leur cœur étant éclairés, pour qu’ils sachent quelle est l’espérance de Son appel, et quelles sont les richesses de la gloire de son héritage dans les saints », etc. (Éph. 1:17-18). Après avoir « goûté que le Seigneur est bon » (ou « plein de grâce » ; 1 Pierre 2:2), nous venons à Sa parole et recevons de Lui ce dont nous avons besoin pour être consolés, nourris et rafraîchis dans nos âmes. La parole vient toujours avec une saveur de Lui-même. Elle est connue comme « la parole de Sa grâce » (Actes 14:3 ; 20:32). Je peux beaucoup étudier la parole, mais si je n’entre pas en communion avec Lui par elle, elle ne me servira à rien, du moins sur le moment.
Dieu ne révèle pas Ses choses « aux sages et aux intelligents », mais aux « petits enfants ». Ce n’est pas la force de l’esprit de l’homme jugeant des choses de Dieu qui obtient la bénédiction de Lui ; c’est l’esprit du « petit enfant désirant le pur lait de la parole ». Il dit : « Ouvre largement ta bouche, et je la remplirai » (Ps. 81:10). L’esprit le plus fort doit venir à la parole de Dieu comme « l’enfant nouveau-né ».
Il en va de même pour la vérité de Dieu ; chaque fois que nous ne pouvons pas « parler comme oracles de Dieu », par la puissance de la communion, notre devoir est de nous taire. Nous devrions être prudents et ne pas badiner avec une vérité incertaine ; rien n’entrave plus la croissance que cela — badiner avec une vérité incertaine ; nous agissons alors en maîtres et non en élèves. Notre position à l’égard de la vérité de Dieu doit toujours être celle « d’enfants nouveau-nés qui désirent le pur lait de la parole, afin de croître par lui » (1 Pierre 2:2-3).
Il n’y a rien de si difficile pour nos cœurs que d’être humbles, rien de si facile pour eux que de sortir de cette place d’humilité. Ce n’est pas simplement par des préceptes que nous sommes amenés à cet état, ni que nous sommes préservés dans cet état ; c’est en « goûtant que le Seigneur est bon » (ou « plein de grâce » ; 1 Pierre 2:3). Il est tout à fait vrai que Dieu est un Dieu de jugement — qu’Il exercera sa vengeance sur Ses ennemis ; mais ce n’est pas ainsi qu’Il se tient envers le chrétien — Il nous est donné à connaître comme « le Dieu de toute grâce » (1 Pierre 5:10), et la position dans laquelle nous sommes placés est celle de « goûter qu’Il est bon » (ou « plein de grâce »).
Combien il nous est difficile de croire que le Seigneur est bon
(ou « plein de grâce » !). Le sentiment naturel
de nos
cœurs est : « Je sais que tu es un homme sévère ». Nos volontés sont
contrariées, nous nous disputons avec les voies de Dieu, et nous sommes en
colère parce que nous ne pouvons pas avoir les nôtres. Il se peut que ce
sentiment ne se manifeste pas, mais en tous cas, il y a chez chacun de nous un
manque naturel de compréhension de la grâce de Dieu, une incapacité à la saisir.
Voyez le cas du pauvre prodigue dans l’évangile — la pensée de la plénitude de
la grâce de son père ne lui est jamais venue à l’esprit lorsqu’il a pris le
chemin du retour, et c’est pourquoi il comptait seulement être reçu comme un « mercenaire ».
Mais que dit le père ? Quels sont les sentiments de son cœur ? « Apportez
la plus belle robe et l’en revêtez, mettez un anneau à sa main et des
chaussures à ses pieds, amenez le veau gras et tuez-le, car mon fils était mort
et il est revenu à la vie, il était perdu et il est retrouvé » (Luc 15). C’est
la grâce — la grâce gratuite.
De même, dans le cas de la femme samaritaine (la pauvre femme
adultère, ignorant le caractère de Celui qui lui parlait — « le Fils unique du
Père, plein de grâce et de vérité » (Jean 1:14), et donc le plus apte à répondre
à son besoin), le Seigneur lui dit : « Si tu connaissais le don de Dieu, et
qui est celui qui te dit : donne-moi à boire, tu lui aurais demandé, et il
t’aurait donné de l’eau vive » (Jean 4). Si tu avais seulement compris ce qu’est
la grâce
, tu aurais demandé
, et j’aurais donné
.
Ce n’est pas seulement lorsqu’il y a une rébellion ouverte
contre Dieu, une insouciance et une indifférence totales à l’égard du salut, qu’il
y a cette obscurité de comprendre la grâce. Notre cœur naturel s’est tellement
éloigné de Dieu qu’il se tourne vers n’importe quoi dans le monde, y compris le
diable, pour trouver le bonheur, — n’importe où sauf vers la grâce
de
Dieu. Nos consciences, lorsqu’elles sont éveillées au sens du péché et à son
caractère haïssable aux yeux de Dieu, pensent qu’Il ne peut pas être plein de
grâce. Adam, s’il avait connu la grâce de Dieu quand il s’est trouvé nu, se
serait immédiatement adressé à Dieu pour qu’Il le couvre. Mais non, il ignorait
la grâce ; il a vu son état, et il a cherché à se cacher de Dieu parmi les
arbres du jardin. Et il en est de même pour nous. La conscience d’être nu
devant Dieu, sans l’intelligence de Sa grâce, nous fait fuir loin de Lui.
De plus, en tant que croyants en Jésus, lorsque nos consciences sont exercées et que nous sentons que nous devons avoir à faire avec Dieu en toute chose, il se peut que nous n’ayons pas le sentiment net que le Seigneur est plein de grâce ; et il y aura alors non seulement un profond sentiment de notre responsabilité, mais en même temps la pensée que nous devons répondre aux exigences de Dieu, et que nous serons jugés par Lui selon la manière dont nous l’aurons fait. Il y a une part de vérité en cela, les exigences de Dieu doivent être satisfaites ; mais l’erreur est de penser que si nous ne trouvons pas en nous-mêmes ce qui plaira à Dieu, Il nous condamnera à cause de cela.
D’autre part, il y a parfois la pensée que la grâce
implique que Dieu passe outre à côté du péché. Mais non, c’est tout le
contraire ; la grâce
suppose que le péché est si horriblement mauvais,
que Dieu ne peut le tolérer. S’il était au pouvoir de l’homme, après avoir été
injuste et mauvais, de réparer ses voies et de s’amender de manière à se tenir
debout devant Dieu, il n’y aurait alors aucun besoin de la grâce
. Le
fait même que le Seigneur soit plein de grâce et miséricordieux montre que le
péché est une chose si mauvaise que l’homme étant pécheur, son état est
complètement ruiné et sans espoir, et rien d’autre que la grâce gratuite ne fera
son affaire — ne pourra répondre à son besoin.
Un homme peut voir que le péché est une chose mortelle, et il
peut voir que rien de ce qui est souillé ne peut entrer dans la présence de
Dieu ; sa conscience peut être amenée à une véritable conviction de péché ;
pourtant ce n’est pas « goûter que le Seigneur est bon » (ou « plein de grâce
»).
C’est une très bonne chose d’être amené là, car je goûte alors que le Seigneur
est juste
, et il est nécessaire que je le sache ; mais je ne dois
pas m’arrêter là ; le péché sans la grâce me mettrait dans un état
désespéré. Pierre n’avait pas « goûté à la grâce du Seigneur » lorsqu’il dit :
« Seigneur, Retire-toi de moi, car je suis un homme pécheur », et il pensait donc
que son péché le rendait impropre à la présence du Seigneur.
Telle était aussi la pensée de Simon le pharisien, à l’égard de
la pauvre femme qui lavait les pieds de Jésus avec ses larmes, et les essuyait
avec les cheveux de sa tête. Ah, si cet homme avait été un prophète (s’il avait
connu la pensée de Dieu), il aurait renvoyé
cette femme de sa présence, « car
c’est une pécheresse
». Et pourquoi ? Parce qu’il ne savait pas que le
Seigneur était plein de grâce
. Il avait un certain sens de la justice de
Dieu, mais pas la connaissance de Sa grâce. Je ne peux pas dire que Dieu doit
être plein de grâce
, mais si j’ignore Sa grâce, je peux dire qu’Il doit
me rejeter, en tant que pécheur, loin de Sa présence, parce qu’Il est juste
.
Nous voyons donc que nous devons apprendre ce que Dieu est à
notre égard, non pas par nos propres pensées, mais par ce qu’Il s’est révélé
être, et c’est « le Dieu de toute grâce ».
Dès l’instant où je comprends (comme Pierre) que je suis un homme
pécheur
, et pourtant que c’est parce que le Seigneur connaissait toute l’étendue
de mon péché, et ce qu’il avait de détestable, qu’Il est venu
à moi, je
comprends ce qu’est la grâce
. La foi me fait voir que Dieu est plus grand
que mon péché, et non que mon péché est plus grand que Dieu. « Dieu constate Son
amour envers nous, en ce que, alors que nous étions encore pécheurs, Christ est
mort pour nous » (Rom. 5:8). Dès que je crois que Jésus est le Fils de Dieu
,
je vois que Dieu est venu à moi
parce que j’étais pécheur et que je ne
pouvais pas aller à Lui
.
La capacité de l’homme à répondre aux exigences de la sainteté
de Dieu a été pleinement testée : mais plus la lumière venait, plus elle
montrait à l’homme ses ténèbres ; et plus la règle était stricte, plus
elle faisait ressortir sa propre volonté. Et alors, « alors que nous étions
encore sans force
, Christ, au temps convenable, est mort pour des impies »
(Rom. 5:6) — « alors que nous étions encore pécheurs
, Christ est mort
pour nous ». Voilà
la grâce.
Dieu, voyant le sang de Son Fils, en est satisfait ; et si j’en suis satisfait, c’est ce qui glorifie Dieu.
Mais le Seigneur que j’ai connu comme laissant Sa vie pour moi,
est le même
Seigneur avec lequel j’ai à faire chaque jour de ma vie ;
et tous Ses rapports avec moi sont sur ce même
principe de grâce
.
Si je veux apprendre ce qu’est Son amour, cela est enseigné sur la croix ;
or Il s’est donné Lui-même pour moi afin que toute la plénitude et la joie qui
sont en Lui puissent être miennes ; je dois encore l’apprendre — un
nouveau-né qui « désire le pur lait de la parole afin de grandir par Lui ».
Le grand secret de la croissance, c’est de regarder vers le
Seigneur comme étant plein de grâce
. Combien cela est précieux, combien
cela fortifie de savoir qu’en ce moment, Jésus ressent et exerce le même amour
envers moi que lorsqu’Il est mort sur la croix pour moi. C’est une vérité dont
nous devrions faire usage dans la plupart des circonstances quotidiennes de la
vie. Supposons, par exemple, que je trouve en moi un mauvais caractère, que je
sens qu’il est difficile à surmonter, il faut que je l’apporte à Jésus comme
mon ami ; la vertu sort de Lui pour mon besoin. La foi devrait toujours
être ainsi en exercice contre la tentation, et non pas simplement mon effort ;
mon propre effort contre elle ne sera jamais suffisant ; la source de la
vraie force est dans le sentiment de ce que le Seigneur est plein de grâce.
Mais l’homme naturel en nous rejette toujours Christ comme la seule
source de force et de toute bénédiction. Supposons que mon âme soit hors de la
communion, le cœur naturel dit : « Je dois en corriger la cause avant de
pouvoir venir à Christ » ; mais Il est plein de grâce, et sachant cela, le
moyen est de revenir à Lui immédiatement, tels que nous sommes, et ensuite de
nous humilier profondément devant Lui. C’est seulement en Lui et de Lui que
nous trouverons ce qui restaurera nos âmes. L’humilité en Sa présence est la
seule vraie humilité. Si, en Sa présence, nous nous reconnaissons tels que nous
sommes, nous découvrirons qu’Il ne nous montrera que de la grâce.
Mais bien que « désavoué par les hommes », par le cœur naturel de chacun de nous, Qui est celui qui dit : « Voici, je pose en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse, et celui qui croit en elle ne sera pas confus » ? (1 Pierre 2:6-7). C’est Dieu ; c’est Lui qui a posé cette maitresse pierre du coin, non pas un homme, et Il dit : « Voici ce que je pense de Christ ». En apprenant de Dieu, en étant enseigné par le Saint Esprit, j’arrive à avoir les mêmes pensées que Lui sur Jésus. C’est là que je trouve ma force, ma consolation, ma joie. Ce dont Dieu fait Ses délices et fera toujours Ses délices, c’est aussi ma joie maintenant.
Dieu dit : « C’est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir » (Matt. 3:17), « mon élu, en qui mon âme trouve son plaisir » (És. 42:1) ; et en faisant pénétrer ces (Ses) pensées dans mon âme, je vois aussi que Jésus est précieux, et je trouve mes délices en Lui. Ainsi, Celui qui a été crucifié pour moi, qui a « porté mes péchés dans son corps sur le bois », est précieux pour Dieu et est précieux pour moi.
Dieu ne pouvait trouver de repos qu’en Jésus. Nous pouvons
chercher dans le monde entier, nous ne trouverons rien qui puisse satisfaire
nos cœurs si ce n’est Jésus. Si Dieu a cherché la vérité, la justice, tout ce
qu’Il pouvait désirer, Il l’a trouvé en Jésus, et Il l’a trouvé en Lui pour
nous
. Voilà ce qui réconforte l’âme. Je vois Jésus « maintenant dans la
présence de Dieu pour nous », et Dieu est satisfait ; Dieu trouve Son
délice en Lui.
C’est Christ Lui-même en qui Dieu se repose, et se reposera pour toujours ; mais alors Jésus, ayant porté et effacé mes péchés par Son propre sang, m’a uni à Lui dans le ciel. Il est descendu d’en haut, apportant Dieu jusqu’à nous ici-bas ; Il est monté, prenant l’Église en union avec Lui là-haut. Si Dieu trouve Jésus précieux, Il me trouve aussi précieux (en Lui).
Jésus, en tant qu’homme, a glorifié Dieu sur la terre. Dieu se
repose en cela. En tant qu’homme, et « tête de son corps, l’Église », Il « a
traversé les cieux (Héb. 4:14), afin de paraître maintenant en présence de Dieu
pour nous
» (Héb. 9:24) ; c’est cela qui donne un repos durable à
nos âmes, et non pas ce que nous pensons de nous-mêmes. La foi ne pense jamais
à ce qui est en nous-mêmes comme fondement de son repos ; elle reçoit, aime
et saisit ce que Dieu a révélé, et ce que sont les pensées de Dieu sur Jésus,
en qui est Son repos.
Ce n’est pas par la connaissance ou l’intelligence humaine que nous y parvenons. Le pauvre pécheur ignorant, aussi bien que le plus intellectuel, lorsqu’il est éclairé par l’Esprit, peut comprendre combien Jésus est précieux pour le cœur de Dieu. Le pauvre brigand mourant sur la croix pouvait rendre compte de toute la vie de Jésus mieux que tous ceux qui l’entouraient, en disant : « Cet homme n’a rien fait de mal » ; il était enseigné par l’Esprit.
Sommes-nous beaucoup en communion avec Dieu ? Notre visage brillera, et les autres le découvriront, même si nous n’en sommes pas conscients nous-mêmes. Moïse, après avoir parlé avec Dieu, ne se doutait pas que la peau de son visage rayonnait ; il s’oubliait lui-même, il était absorbé en Dieu. En sachant que Jésus est précieux pour nos âmes, nos yeux et nos cœurs étant occupés de Lui, ils seront efficacement préservés de se charger de la vanité et du péché qui nous entourent ; et cela aussi sera notre force contre le péché et la corruption de nos propres cœurs. Tout ce que je vois en moi et qui n’est pas en Lui est péché ; mais ce n’est pas le fait de penser à mes propres péchés — à ma propre bassesse — et d’être occupé d’eux qui m’humiliera ; mais le fait de penser au Seigneur Jésus, de s’arrêter sur les excellences qui sont en Lui. Il est bon d’en finir avec nous-mêmes et de nous occuper de Jésus. Nous avons le droit de nous oublier, nous avons le droit d’oublier nos péchés, nous avons le droit d’oublier tout sauf Jésus. C’est en regardant à Jésus que nous pouvons renoncer à tout, que nous pouvons marcher comme des enfants obéissants ; Son amour nous y contraint. S’il s’agissait d’un simple commandement, nous n’aurions pas le pouvoir d’obéir.
Que le Seigneur nous donne ainsi d’apprendre la plénitude de la grâce qui est en Jésus, le bien-aimé et l’élu de Dieu, afin que « nous soyons transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par l’Esprit du Seigneur ».
Puissions-nous, bien-aimés, dans notre recherche de la vérité de Dieu, « ayant goûté que le Seigneur est bon » (ou « plein de grâce »), être toujours trouvés « comme des enfants nouveau-nés … désirant le pur lait sincère de la parole, afin de croître par lui ».