Réflexions chrétiennes sur le monde actuel

10 12 2003


Soins d’accompagnements, soins palliatifs

On insiste beaucoup aujourd’hui pour développer les « soins d’accompagnements » aux mourants, pour rendre plus facile le passage des derniers moments. Dans notre monde sans Dieu, on ne considère bien entendu, que les derniers moments sur cette terre ; les moments qui suivent, le passage dans l’éternité, sont totalement laissés aux oubliettes. Or l’enjeu est grave puisque Luc 16, avec bien d’autres passages de la Bible, nous dit qu’après la mort, on passe ou bien vers un lieu de délices, ou bien vers un lieu de tourment, éternellement.

Comment peut-on ignorer un pareil enjeu ? C’est que la douceur recherchée pour les derniers moments du mourant, n’est point réellement pour le mourant, mais pour l’entourage. Une fin de vie angoissée donne mauvaise conscience à l’entourage : non seulement ce n’est « pas beau », mais ça montre la vanité et l’inanité de toute l’atmosphère morale de notre monde et des idées qui y courent, ses idéologies, ses modes psychologiques, et ses religions officielles — le monde ne veut pas perdre la face.


La Bible donne un exemple significatif de « soins d’accompagnements ». Le roi Saül était venu consulter une femme qui évoquait les esprits, ou nécromancienne, en désobéissance formelle et directe à la Parole de Dieu qui dit que c’est une abomination. Saül apprend qu’il va mourir le lendemain (1 Sam. 28), et il en est bouleversé au point de tomber par terre, sans plus aucune force pour rien faire. La nécromancienne a vu la scène, mais est bien sûr incapable d’apporter aucune aide spirituelle, ni consolation divine, ni préparation au passage prochain dans l’au-delà : l’urgent aurait été de confesser ses péchés, et de faire appel à la grâce de Dieu pour être pardonné (Ps. 51 et 32). Tout ce que fait cette femme, c’est de préparer un festin pour Saül ; elle « tue le veau gras », et l’accompagne de pains sans levain. Qu’est-ce que cela montre ?

Le lendemain Saül mourut dans le péché et dans le désespoir.


Les vrais soins d’accompagnements sont ceux qui aident à trouver Dieu. Pour quelqu’un qui n’est pas en règle avec Dieu quant à ses péchés, ils devraient l’amener à trouver Jésus comme Sauveur. Pour quelqu’un qui a déjà saisi le salut en Jésus Christ, et a trouvé ce qui ôte vraiment les péchés, ces soins d’accompagnements devraient l’amener à jouir de la communion de ce même Sauveur, qui seul donne la paix et la joie. — Mais distraire et nourrir d’illusions, c’est le pire qu’on puisse faire dans de tels moments.


De tels bons soins d’accompagnements, les seuls valables, sont interdits dans les services publics, ce qui souligne combien l’homme est éloigné de Dieu. Tout est arrangé pour que le mourant oublie l’au-delà, oublie où il va ; cela lui ôte l’occasion de se mettre en règle avec Dieu quant à ses péchés, la dernière chance de chercher et trouver le salut. Quelle tristesse ! mais quelle sinistre prétention de soutenir que cela contribue à l’amélioration des conditions de vie !


Que chacun réfléchisse dès maintenant, avant qu’il ne soit trop tard. « Souviens-toi de ton Créateur dans les jours de ta jeunesse avant que viennent les jours mauvais » (Eccl. 12). Recherchons la paix du cœur, la paix de Dieu qui peut seule remplir les cœurs — recherchons-la dès maintenant, pas seulement en face du terrible et dernier passage.

Jésus dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14:6).