Actualités de mi-septembre 2012

Voyage du pape au Liban et mariage homosexuel.

La prolongation de la guerre civile en Syrie est des plus tristes et des plus misérables. Chacun y va de sa recommandation pour aboutir à une solution, la plupart semblant ignorer, volontairement ou non, les véritables factions agissant en sous-main. Cela fait penser au prophète Jérémie qui fustigeait les faux prophètes qui disent « paix, paix » et il n'y a point de paix (Jérémie 6:14 et 8:11) tandis que le peuple continuait à pratiquer le mal, l'abomination.

Celui qui se présente comme le chef de la chrétienté, selon les informations publiques qui courent, vient de recommander la paix au Moyen-Orient par une effort combiné des chrétiens, des Juifs et des musulmans, qui ont à coexister sans concurrence. Nous ne rentrerons pas dans le détail des messages prononcés, mais on est ébahi
1. de voir qu'on passe sous silence les paroles de l'apôtre Pierre (Actes 3) selon lequel les temps de rétablissement et de rafraîchissement ne peuvent intervenir que par la foi en Christ mort et ressuscité
2. de voir prêcher une unité d'effort entre de vrais chrétiens, qui portent le nom de Christ, et ceux qui portent le caractère d'antichrists en ce qu'ils nient le Père et le Fils (1 Jean 2) - Ce n'est plus le message chrétien, mais les idées de la Grande Babylone. Ce sont des marques de la fin de la période de l’église, et de la proximité du retour de Christ pour les Siens (Rom. 13:11-12).

On ne peut pas ignorer :
3. que c'est Christ seul qui est le Prince de paix (Ésaïe 9:6), qu'Il apporte la paix, mais seulement à ceux qui Le reçoivent (Jean 14:27 et 20:20,21), à Ses disciples, ceux qui sont nés de nouveau.
4. que Christ, le Fils unique de Dieu, ayant été rejeté et crucifié, il ne peut pas y avoir de paix sans repentance (Zach. 12).
5. que le message de paix que les chrétiens ont à annoncer est celui de l'évangile (Rom. 10:15-16; Éph. 6:15), qui prêche Jésus Christ, Jésus Christ crucifié (1 Cor. 2), Jésus Christ ressuscité et glorifié (1 Cor. 15:17). Quelle responsabilité, pour un chef chrétien, de parler de paix sans parler du fond de cet évangile ! Cela correspond à l'image du « sel qui a perdu sa saveur et qui n'est bon qu'à être jeté dehors » ou « au fumier » (Matt. 5:13 ; Luc 14:34 ; Marc 9:50).
La seule catégorie de personnes condamnée et rejetée est celle des « fondamentalistes ». Bien sûr tout le monde pense tout de suite aux errements de ceux qui veulent imposer leur religion par la violence. Malheureusement d'autres discours entretiennent amalgame et confusion en utilisant le même terme de « fondamentalistes » pour qualifier ceux qui s'attachent paisiblement à la Bible comme seule Parole de Dieu et seul guide valable. Avec de tels amalgames, Jésus lui-même et l'apôtre Paul devraient aussi être classés parmi les fondamentalistes ; effectivement ils ont été éliminés par le monde, spécialement le monde religieux, qui n'ont plus pu les supporter.

Les orientations officielles en faveur du mariage homosexuel sont un effort sans précédent pour renverser l'ordre institué par Dieu. Un cardinal a quand même eu le courage de désapprouver. Tant mieux. Il a dit que « le gouvernement n'est pas Dieu le Père » (pour décider ce qu'est le mariage), il a cité le livre de la Genèse disant que Dieu le Père a uni un homme et une femme et que le mariage homo est un changement fondamental de la structure de la société. Mais quelques points méritent d'être signalés :
1. Dans cette prise de position du cardinal, il n'y a pas d'avertissement réel contre les aspects de désobéissance à Dieu et de rébellion coupable contre Dieu. Les arguments qu'il a utilisés portent surtout sur les étapes de dérives morales qui suivront : cela est correct, et est de la saine logique humaine, mais ce n'est pas basé sur l'autorité de Dieu d'après la Bible vis-à-vis de l'homme, et sur la responsabilité de celui-ci devant Dieu. Puis, le péché n'étant pas dénoncé comme tel, le salut en Jésus Christ n'est pas non plus offert. — Quand le message proprement chrétien, celui de l'évangile n'est plus prêché, on est en face du sel qui a perdu sa saveur et qui n'est bon qu'à être jeté dehors (ou : au fumier) (Matt. 5:13 ; Luc 14:34-35).
2. Au nom de la laïcité, les opposants dénient tout droit à un cardinal à s'exprimer sur la société civile. On voit l'intolérance de la laïcité dans son évolution récente, et le refus absolu de l'idée d'avoir des comptes à rendre à Dieu. On réduit les droits de l'homme sur la liberté de religion, à une croyance intérieure cachée qu'on a à garder pour soi.
3. Objectivement le peu de poids effectif de cette prise de position d'un cardinal est une marque forte du déclin de l'influence de l'église. Il y aurait un aspect positif si cela correspondait à un retour à un christianisme épuré ; mais c'est un relâchement du frein qui retient (2 Thes. 2:6-7). La perte de toute influence du christianisme sur la vie des hommes marque les temps à venir terribles d'apostasie de l'antichrist (Apoc. 6 à 16).