Réflexions chrétiennes sur le monde actuel

Violence, Catastrophes, Guerres, Attentats

Table des matières :

1 - La terre de Palestine est-elle aux Juifs ou aux Palestiniens ?

2 - Vers une troisième guerre mondiale ?

2.1 - Sur un plan général :

2.2 - Les détails selon l’Apocalypse

2.3 - En résumé

2.4 - Rester tranquille ou s’inquièter ?

3 - Violence :

4 - Un gouvernement universel est-il en train de se mettre en place ?

5 - Météorologie

6 - Peut-on faire la guerre pour Dieu ? Dieu est-il pour la paix ou pour la guerre ?

6.1 - Ancien Testament

6.2 - Nouveau Testament

6.3 - Quelle est la bonne voie ?

7 - La guerre en Iraq, c’est la faute à Darby ?


1 - La terre de Palestine est-elle aux Juifs ou aux Palestiniens ?

17 mai 2002


La réponse biblique ?


Ni aux uns ni aux autres :


Elle appartient à l’Éternel ! et Il la prête à qui Il veut : Lévitique 25:23


Au bout de 49 ans (7 fois 7 ans) elle retournait à l’ancien « occupant » (ou « hôte » de l’Éternel).


On est dans un temps où les droits de Dieu sont peu connus. Une étude biblique sur l’Année sabbatique et le Jubilé détaille ces questions.


2 - Vers une troisième guerre mondiale ?

C’est une question que certains se posent, y compris parmi des chrétiens. Devant cette éventualité, l’inquiétude se met à ronger comme une gangrène, ou bien l’on s’interroge sur des actions préventives à mener pour ne pas retomber dans les souffrances connues au 20° siècle.

La Bible dit-elle quelque chose à ce sujet ?


2.1 - Sur un plan général :

Il ne faut pas s’attendre à de la paix dans le monde tant que le péché règne. Matt. 24:6 nous dit : « Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres ; prenez garde que vous ne soyez pas troublés, car il faut que tout arrive, mais la fin n’est pas encore. Car nation s’élèvera contre nation, et royaume contre royaume ».

Les première et seconde guerres mondiales, aussi extraordinaires qu’elles aient été pour ceux qui les ont vécues, ne sont nullement annoncées dans la Bible. Ceci n’a rien d’étonnant dans la mesure où aucun événement particulier n’est à attendre avant le retour de Christ pour enlever son Église. Ce retour est abondamment annoncé, par exemple en Jean 14:1-3, 1 Thes. 4:14-18 et en bien d’autres passages, mais aucune date ne peut en être prévue (Actes 1:6-7).


2.2 - Les détails selon l’Apocalypse

L’Apocalypse annonce beaucoup d’événements, mais ce sont des événements postérieurs à cette venue de Christ pour prendre son Église. Cela ressort même d’une lecture superficielle de l’Apocalypse, puisque l’Église fait l’objet de beaucoup d’exhortations dans les chapitres 1 à 3, alors qu’il n’en est plus fait mention dans les chapitres suivants (sauf dans la conclusion de l’Apocalypse aux ch. 21 à 22), bien que le cours des événements se précipite et les troubles se multiplient.

Si donc on regarde les temps postérieurs à l’Église à partir du ch. 6 de l’Apocalypse, on s’aperçoit que le premier acte (1° sceau ; 6:1-2) est un acte de pacification : le cavalier sur un cheval blanc, avec un arc, qui sort en vainqueur pour vaincre ; une couronne lui est donnée, mais aucune guerre n’est mentionnée. Par contre des conflits terribles arrivent immédiatement après (2° sceau ; 6:3-4), mais il s’agit sans ambiguïté de conflits civils : « Il fut donné… d’ôter la paix sur la terre, et de faire qu’ils s’égorgeassent l’un l’autre ; et il lui fut donné une grande épée ».


2.3 - En résumé

La Bible n’annonce pas d’événements préalable au retour du Seigneur Jésus. Quant à ceux qui suivent, ce sont spécialement des conflits civils, plus que des guerres entre états. La notion de troisième guerre mondiale n’a donc pas de base biblique. Cela ne veut bien sûr pas dire que c’est impossible, mais plutôt qu’il ne faut pas s’effrayer inutilement (Ésaïe 8:12 ; 1 Pierre 3:14), et encore moins en se basant sur la Bible. Il est plus approprié de voir les dangers où ils sont (violence et guerre civile, outre la corruption morale).

On a vu que la Parole dit bien qu’il y aura des guerres (Matt. 24:6), mais on ne voit pas pour le moment le grand cataclysme mondial anéantissant le monde. Ce dernier subsiste jusqu’au règne de Christ. Il y a bien une dissolution de toutes choses, mais après ce règne de Christ sur la terre (Apoc. 20).


2.4 - Rester tranquille ou s’inquièter ?

L’absence de grande guerre mondiale est-elle un sujet de soulagement ? Malheureusement aucune paix n’est à attendre sans Dieu. Ce qui est nécessaire dans le temps présent, est de marcher avec Dieu, en se confiant en Celui qui dit : « Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés, et moi je vous donnerai du repos » (Matt. 11:28). C’est là le seul vrai et grand soulagement.


3 - Violence :

31 1 2002


LES FAITS : La délinquance a cru en France de 8 % en un an (2001), 14% en deux ans. On cherche des explications de tous ordres. Le mal étant généralisé à toute la France, personne n’est désigné particulièrement comme coupable.


BIBLIQUEST : Bien rares ceux qui se soucient de voir là une évolution morale grave et profonde. Les uns cherchent des explications « naturelles » ou « rationnelles » (plus de téléphones portables à voler ? plus facile de porter plainte ?). La pauvreté des explications ou des remèdes proposés est affligeante. Les quelques voix qui tentent de se faire entendre ne vont souvent pas bien plus loin que de se plaindre d’un « abandon des valeurs »

Quant à une reconnaissance de péché, un besoin de repentance, une humiliation devant la déchéance morale, on n’y pense pas, et si on en parle, on s’en moque, trouvant toujours des statistiques tronquées ou des explications, sociologiques ou autres, pour dire qu’il faut en prendre son parti. On ne veut pas tirer de sonnette d’alarme, car il ne faut pas affoler les gens.


LA BIBLE annonce des temps fâcheux aux derniers jours avec une chute morale générale (2 Tim. 3:1-5) et une succession d’événements de plus en plus dramatiques.

Y a-t-il des remèdes ? Oui si l’on commençait à identifier le mal réel. Or le pire est qu’actuellement on appelle le bien mal, et le mal bien (Ésaïe 5:20) : Dieu est mis de plus en plus de côté et la propagation de l’immoralité est protégée. Au lieu d’appliquer des remèdes, on accélère le mal.

Que faire ? La Bible (et Dieu par elle) appelle à la repentance, et à la confession des péchés (Actes 17:30-31), pour se tourner vers le Sauveur qui seul peut changer les coeurs. Mais l’épisode de Marc 5:1-20 montre (grâce à Dieu il y a toujours des exceptions) que les hommes préfèrent vivre au contact de la violence qui les tourmente, que d’avoir le Seigneur parmi eux : on lui demande de s’en aller.

Et nous, où et vers quoi allons-nous nous tourner ? (Jean 6:67-68)


4 - Un gouvernement universel est-il en train de se mettre en place ?

31 1 2002


La notion d’un empire final ayant une influence universelle vient de Apoc. 13:7 où l’on trouve l’expression de « pouvoir sur toute tribu et peuple et langue et nation ». Le détenteur de ce pouvoir est appelé, dans ce chapitre 13, la « première bête », ou bête à dix cornes, par opposition à la deuxième bête, ou bête à deux cornes comme un agneau. Sans rentrer dans le détail des justifications (on les trouve ailleurs sur Bibliquest), disons que le détenteur de ce grand pouvoir est l’empire romain reconstitué. Selon le chapitre 17 de l’Apocalypse, il comprend dix rois qui partagent le pouvoir chacun à son tour avec cette bête. On voit là un système d’Union de dix pays, ou États, restant distincts.

La notion de gouvernement totalement universel ne paraît pas être ce qu’annonce l’Écriture puisque la plus grande puissance n’a que dix rois ou états.

Apocalypse ch. 13 distingue (v. 2) le trône et le pouvoir. Le trône parle plus d’autorité directe et effective. Le pouvoir peut être indirect.

Il serait tout à fait conforme à l’Écriture que cette Union d’états exerce une autorité directe sur les peuples relevant de son territoire, tandis qu’en dehors de celui-ci, le pouvoir de l’Union s’exercerait par le biais du poids économique ou politique. Un tel pouvoir peut être fort et terrifiant, comme les images utilisées par Daniel (7:7, 19) l’annoncent.


En conclusion : Il nous semble qu’il n’y a pas lieu d’attendre effectivement un gouvernement universel, mais plutôt une puissance mondiale de premier ordre, faisant peser partout son poids économique et politique. Nous en avons déjà des prémices, ce qui sera futur étant nettement plus accentué que ce qui existe présentement.


5 - Météorologie

31 mai 2002

Les progrès en météorologie sont importants, car l’amélioration de la certitude en matière météorologique a une importance croissante dans beaucoup de domaines, stratégiques, économiques, administratifs, militaires et autres. Cela est si vrai qu’on est en train d’affecter les ordinateurs les plus énormes du monde à cette seule activité ; on arrive à des prévisions à plusieurs jours.

Mais voilà, en dépit de tout cet acharnement, il y a des catastrophes imprévues ; telle région se fait inonder plusieurs fois ; telle autre a des sécheresses répétées ; l’accès à l’eau devient stratégique au point d’être une source de conflits militaires entre pays. Les meilleures prévisions n’arrivent pas à résoudre des problèmes basiques.


La Bible parle aussi de météo, à plusieurs reprises.

Amos 4:7 dit que l’Éternel retenait la pluie à des moments critiques, faisait pleuvoir sur une ville et pas sur une autre. Ce n’est pas d’aujourd’hui que les gens peuvent parler du temps détraqué, mais on ne veut généralement pas y voir la main de Dieu.

La dernière fois que la Bible parle de pluie retenue, c’est en Apocalypse 11. Lisons ce chapitre :

Au temps de la plus grande puissance des pays occidentaux (ce que la Bible appelle « la bête »), Dieu permettra que ces questions élémentaires d’autrefois redeviennent un problème majeur. Le scénario du temps d’Élie (1 Rois 17-18) va recommencer : pas de pluie pendant 3 ans et 6 mois ! Toute la grande puissance politique va buter sur ces problèmes d’un autre temps.

Dieu donnera à ses témoins de ce temps-là la puissance sur les éléments naturels. Pourquoi ? parce qu’en ce temps-là l’apostasie croira avoir triomphé entièrement de tout, et réussi à bannir Dieu officiellement : tout culte ou adoration seront interdits (2 Thes. 2:3-4). Pourtant, avant d’exercer directement ses jugements, Dieu usera encore de patience, parlant aux hommes par le moyen de ces témoins ; l’arrêt de la pluie sera un moyen visible pour frapper les hommes et leur rappeler l’existence du Tout-Puissant. Dieu veut encore parler aux hommes, pour qu’ils écoutent, pour leur montrer que sa parole est plus puissante que toutes les prétentions orgueilleuses des hommes ; Il les pousse, et les poussera encore, à la repentance au sujet de leurs péchés (Rom. 2:4 ; Actes 17:30-31). C’est à nouveau l’annonce du message de l’apôtre Paul aux foules en émeutes à Lystre (Actes 14:15-18) : « Nous vous annonçons que vous vous tourniez des chose vaines vers le Dieu vivant, qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et toutes les choses qui y sont, lequel… ne s’est pas laissé sans témoignage, en faisant du bien, en vous donnant du ciel des pluies et des saisons fertiles, remplissant vos coeurs de nourriture et de joie ».

Mais la haine contre les témoins de Dieu s’exarcerbera au point qu’on cherchera à les faire mourir, sans toutefois y arriver, sauf au bout des 3 ans et demi de la grande tribulation. Leur mort sera un sujet de réjouissance, vite suivi d’effroi quand les témoins de Dieu ressusciteront, au vu et au su de tous, au bout de trois jours et demi.


Puisse les grandes intempéries, le temps détraqué comme on dit, amener encore des âmes à se tourner vers Dieu, écoutant ce qu’Il dit. L’homme ne peut vivre sans s’occuper de Lui, ni établir sans Lui le bonheur sur la terre (Ps. 2:1-5).


6 - Peut-on faire la guerre pour Dieu ? Dieu est-il pour la paix ou pour la guerre ?

Va-t-on, ou ne va-t-on pas faire la guerre de l’Iraq ? Tout le monde s’interroge. Le chrétien qui pèse ce que la guerre représente souffre dans son âme, car « la connaissance augmente la douleur » (Ecc. 1:18).


6.1 - Ancien Testament

L’Ancien Testament nous rapporte le temps où des guerres étaient faites non seulement au nom de Dieu, mais elles étaient commandées par Dieu et leur réussite dépendait de la prière (Josué ; Exode 17).

Mais attention avant de tirer des conclusions hâtives : le pays était rempli d’abominations idolâtres, et Dieu voulait d’abord et avant tout balayer toute cette idolâtrie abominable. Il chassait les nations qui s’étaient rendues impures ; Il punissait une iniquité telle que le pays vomissait ses habitants, et Il mettait Son peuple (Israël) à leur place (Lév. 18:24-25). Israël était-il meilleur que les autres peuples ? Non, la grâce de Dieu l’avait choisi (Deut. 7:9), étant entendu que s’il faisait pareil que ses prédécesseurs, il subirait le même châtiment (Lév. 18:28). L’histoire de la ruine et des misères d’Israël ne l’a que trop confirmé.


Il est bien important de recadrer ces guerres de l’Ancien Testament dans ce contexte, car périodiquement les gens religieux sont tentés de recommencer les guerres au nom de Dieu, quand ils détectent une cause qui leur paraît juste.


Le roi Roboam, responsable en direct du schisme d’Israël coupant le peuple en deux tribus d’un côté (Juda et Benjamin), et dix de l’autre, avait voulu récupérer le peuple qui lui échappait (les dix tribus). Ce peuple avait ses torts car il s’engageait dans un abandon de l’Éternel, mais Roboam était sous un jugement de Dieu, aussi le prophète doit-il l’arrêter en lui disant « c’est de par moi que cette chose a eu lieu ». La guerre fratricide n’a pas eu lieu, sur instruction divine.

À la génération suivante, Abija (roi des deux tribus) a recommencé (2 Chr. 13). Il a fait un grand discours à base religieuse, se disant ouvertement du côté de Dieu, et vantant la justesse de la religion du royaume de Juda et de sa pratique religieuse. Abija s’est ensuite mis à décrier sévèrement la conduite du royaume des 10 tribus qui virait à l’idolâtrie. Les tirades orales d’Abija se sont poursuivies par des préparatifs guerriers, puis la guerre est venue… mais Dieu n’était pas au rendez-vous, et la défaite a commencé, jusqu’à ce que Abija et les siens, sentant leur impuissance, crient à l’Éternel qui finalement les a quand même sauvés. Le récit doit être interprété correctement. Il confirme que Dieu a en horreur les prétentions religieuses, mais que ceux qui sentent leur faiblesse et comptent sur Lui, et Lui seul, pour être délivrés, Dieu leur répond.


Dieu a en horreur la prétention religieuse, avons-nous dit : Voir Prov. 8:13, Matthieu 23 et autres.


6.2 - Nouveau Testament

Les premières instructions du sermon sur la montagne recommandent la discrétion en matière religieuse (Matt. 6:2, 6, 17), et condamnent la prétention à juger la paille dans l’œil de son frère quand soi-même on a une poutre dans son œil (quelque chose d’énorme qui nous empêche de voir).

En outre, depuis que le christianisme est venu, les principes conducteurs du fidèle ont changé. On ne rend plus œil pour œil ni dent pour dent, mais on surmonte le mal par le bien (Rom. 12:21). On ne doit pas se venger, mais laisser Dieu opérer son jugement quand Il le juge bon (Rom. 12:19). Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent (Matt. 5:44). Sur la croix, le Seigneur Jésus a prié pour ceux qui le crucifiaient (Luc 23:34), comme plus tard Étienne a prié pour ceux qui le lapidaient (Actes 7:60). L’espérance du chrétien est une place dans le ciel, il n’a plus à gagner le monde, ce qu’il ne pourrait faire qu’au risque de perdre son âme (Matt. 16:26).


Y a-t-il aujourd’hui un axe du bien, approuvé de Dieu, en face d’un axe du mal, ennemi de Dieu ? Y a-t-il une cause juste méritant qu’on guerroie pour elle, et une cause du mal méritant qu’on guerroie contre elle ?


On doit dire malheureusement que le monde actuel qui a crucifié Christ, n’est pas un monde gouverné selon Dieu, mais c’est Satan qui est le grand manipulateur ; la Parole le qualifie de « chef de ce monde » (Jean 12:31 ; 16:11), « chef de l’autorité de l’air » (= les principes ambiants ; Éph. 2:2), « dieu de ce siècle » (2 Cor. 4:4).


Un chrétien peut-il se placer en gouverneur de ce monde et appliquer au pays qu’il gouverne les principes chrétiens ? Il y plusieurs réponses :


Quant à vouloir faire la guerre au nom de Dieu, — même le plus sincèrement du monde — c’est ignorer l’espérance céleste du chrétien (contrairement à l’espérance terrestre d’Israël) ; c’est ignorer l’attitude de Christ qui ne rendait pas l’outrage qu’on lui faisait, ce que l’apôtre Pierre nous laisse en modèle (1 Pierre 2: 23). Mais ce n’est pas tout : « tous ceux qui auront pris l’épée périront par l’épée » (Matt. 26:52). Quant au témoignage chrétien, redisons-le, il en sort discrédité de la manière la plus forte quand les résultats ne sont pas ceux espérés, cela est affligeant au plus haut degré.


6.3 - Quelle est la bonne voie ?

Alors, dira-t-on, il faut laisser faire les puissances du mal, et ne pas les combattre ?

Nous répondons que les combattre est peut-être une nécessité du pays (nous ne discutons pas ce point qui est hors de nos compétences), mais qu’on ne vienne pas le faire au nom de Dieu et du Christ, car là c’est de la fausseté et de l’hypocrisie, à moins que ce ne soit de l’inconscience.


Alors dira-t-on, les chefs d’état qui prônent la paix à tout prix, ce sont eux qui ont raison ? auraient-ils la pensée de Dieu, même en étant athées ? Effectivement, on est bien dans un monde à l’envers, où le chef croyant agit à l’encontre des principes chrétiens, et le chef athée agit avec des principes qui iraient mieux avec le côté de Dieu.

Mais ce chef athée, a-t-il bien instinctivement la pensée de Dieu ? Nous répondons : pas du tout !

Au début des périodes (futures) de jugements apocalyptiques (Apoc. 6:2), un grand chef bien armé, fait un tour des pays, et impose la paix. Or il est un contrefacteur de Christ (cf. Apoc. 6:2 et 19:11) et son action pacifique, est suivie providentiellement de catastrophes en matière de guerre civile, de famine, d’épidémies et de violence (Apoc. 6:3-8). L’absence de guerre est un objectif que même l’Antichrist peut rechercher, tout en étant opposé fortement à Dieu, ce qui ne peut manquer de produire de terribles conséquences. On ne se moque pas de Dieu.


Alors, Dieu est-il pour la paix ou pour la guerre ?

Nous répondons que


7 - La guerre en Iraq, c’est la faute à Darby ?

15 3 2003

La question paraîtrait une blague drôle, si ce n’était l’idée suggérée directement par le numéro du 11 mars du journal leader de l’opinion en France.

L’article est disponible sur le site du journal, et nous ne le reproduirons pas. La substance de l’article est en gros la suivante : Procédant par amalgame et juxtaposition, non pas par présentation intellectuellement rigoureuse et logique, le journal établit deux camps. Le camp de la paix, c’est l’université, les étudiants (les gens intelligents, les gens qui réfléchissent), la ville universitaire et artistique, la scène musicale. Le camp de la guerre, c’est les évangélistes, le Texas, le fief de George Bush, Dallas, la Bible, le fusil, le big business, les églises évangéliques, les exécutions capitales et les prêcheurs annonçant l’apocalypse.

Nous passons rapidement sur les termes systématiquement désobligeants dès qu’il est question de la Bible et de l’évangile. Les prédicateurs sont des « prêcheurs », les évangélistes sont des « sectes ». S’ils sont nombreux, c’est qu’ils « pullulent » ; s’il y a des gens qui les écoutent, ce ne peut être que « quelques illuminés ». Ça ne se démontre pas, ça s’affirme. — On est loin là du politiquement correct, et des discours habituels de respect des « courants de pensées », du « droit à la différence », etc.

Le titre de l’article « les évangélistes pourchassent le mal quand les étudiants se battent pour la paix » est assez frappant en ce qu’il admet comme normal que la paix aille avec le laisser-faire quant au mal. Notons le contraste avec l’enseignement de l’apôtre Pierre qui, bien loin d’opposer le rejet du mal et la poursuite de la paix, estimait au contraire que ces choses allaient ensemble (1 Pierre 3:11) : « Qu’il se détourne du mal et qu’il fasse le bien ; qu’il recherche la paix et qu’il la poursuive ».


Comment donc en arrive-t-on à responsabiliser Darby pour la guerre en Iraq ? La question est plus intéressante qu’il n’y paraît (s’il ne s’agissait que de défendre ou justifier Darby, nous nous serions bien gardé d’écrire quoi que ce soit). L’idée est amenée de la manière suivante par le journal :


Une première lecture laisserait à penser que la mention de Darby en rapport avec la guerre à l’Iraq est sans intérêt, puisque le rôle de Darby serait seulement d’avoir développé la doctrine sur Armageddon, ce qui est hors sujet avec l’Iraq.


En réalité les idées que l’article tend à propager sont, notamment :


On commence par se demander comment qualifier de telles idées : énormités ? misère spirituelle ? orgueil insensé ? aveuglement ? On va voir qu’il s’agit en fait de l’attitude classique du monde qui ne supporte pas que l’on annonce les jugements de Dieu : c’est en effet le condamner moralement.


Quoiqu’il en soit, il faut remettre les pendules à l’heure en rappelant quelques points élémentaires :


En résumé, le mal de base à l’origine d’une guerre en Iraq, ne réside pas dans l’annonce des jugements apocalyptiques qui vont tomber sur le monde (annonce due à la Bible, non pas à Darby), mais dans ce que les chrétiens sortent de leur place de disciples du Christ pour s’emparer du pouvoir politique en exerçant une force opposée au caractère et au témoignage de Christ. À l’opposé, le monde fier de sa prétendue sagesse et intelligence, n’échappera pas longtemps au jugement de Dieu.


Ne nous étonnons pas si les chrétiens sont haïs quand les malheurs arrivent sur le monde à cause de son iniquité : cela est directement annoncé par Jésus Christ (Matthieu 24:9b). Ayons plutôt pitié du monde qui n’écoute pas les avertissements de Dieu, même s’il est vrai que la conduite de certains chrétiens n’est pas une aide.