Actualité et Idées du jour
Bibliquest
Mars 2005
Quelques commentaires, du point de vue biblique, sur l’actualité
et des idées de notre temps.
Table des matières :
1 - Le christianisme, une cause perdue en Europe
2 - Le monde scientifique monte au créneau contre le néo-créationnisme
3 - Le pape va changer : peut-on espérer un pape plus libéral
4 - Expansion du christianisme au Maghreb
L’idée se base sur le déclin du nombre des ouailles et de la
pratique religieuse des grandes églises officielles, — déclin qu’on n’arrive
pas à enrayer.
Cette situation est vraie et fort triste, d’autant plus qu’on va
jusqu’à renier les racines chrétiennes de l’Europe. La Bible nous dit que ce
déclin va continuer, jusqu’à l’arrivée de l’Antichrist
(2 Thes. 2), homme de péché,
qui n’exaltera que l’homme, se mettant à la place de Dieu. L’Europe en subira
tous les maux.
Le chrétien ne se laisse pas ébranler pour autant, car il sait
vers quoi le monde va. Les ténèbres augmentent dans les régions favorisées,
mais Dieu ne laisse pas Sa lumière s’éteindre. Il y a assez de nouvelles qui
montrent l’extension du christianisme là où il y avait eu jusqu’ici les
ténèbres (Asie, Afrique, Amérique du Sud, etc.).
L’homme peut bien se croire assez fort en Europe pour se débrouiller sans Dieu,
il n’en récoltera que l’amertume et l’oppression du régime de l’antichrist. Dieu laisse faire ces développements pour
manifester tout.
Que nos lecteurs continuent à écouter la Parole de Dieu, la
seule source de vraie lumière (Ps. 119 :105), de sagesse et d’intelligence,
et de vraie bénédiction.
Nous lisons dans un article de journal « leader d’opinion » :
« La communauté scientifique américaine monte au créneau
pour tenter de contrer l’influence des partisans dits de l’« intelligence
supérieure », une nouvelle théorie sur l’origine de la vie sur terre, que les
Darwiniens considèrent comme relevant du néo-créationnisme.
Ce nouveau mouvement, qui estime que seul un être supérieur peut
être responsable de la complexité des formes apparues sur Terre, est de plus en
plus présent dans les publications et forums scientifiques américains…
La théorie de l’évolution a été largement admise comme base de
toute explication scientifique sur les radiations animales et végétales depuis
la rédaction il y a 145 ans de l’« Origine des espèces » de Charles Darwin ».
Dans cette courte revue, nous ne pouvons citer l’article au
complet.
Réponse : Nous sommes frappés par les présentations
spécieuses du sujet :
-
L’idée d’une « intelligence
supérieure » à l’origine de la vie est considérée comme une nouvelle
théorie, au point de transformer le créationnisme en
« néo-créationnisme » !! Comme si l’idée de l’existence du
Créateur était une nouveauté ! Moïse l’a écrit il y a 4000 ans. Même un
Voltaire estimait qu’il fallait bien un « grand horloger »
-
Ceux qui tiennent à la théorie de l’évolution
sont présentés comme constituant « la communauté scientifique
américaine », dans tout son ensemble et bien unie. Ceci est contredit dans
le même article où les propos de certains scientifiques sont relatés, mais ceux
qui sont favorables au créationnisme sont qualifiés de « partisans »,
ou d’ « avocats d’une théorie » ou juste « certains
biologistes »
-
On présente les problèmes comme venant de
certains biologistes tirant partie de quelques structures particulières non
encore élucidées. Mais on s’abstient soigneusement de dire que le discrédit
jeté sur la théorie de l’évolution vient simplement de ce qu’elle revient à
prétendre que toutes les structures si complexes de tous les ADN de toutes les
espèces vivantes, se seraient faites toutes seules et à peu près simultanément
( !!!). Comment croire une pareille impossibilité ! Le créationnisme n’est
devenu néo-créationnisme que parce que les preuves de l’existence du Créateur
ne font que s’accumuler les unes après les autres — hormis cela, il n’a rien de
nouveau.
-
On sait d’une part que les théories de Darwin
lui-même sont considérées aujourd’hui comme largement dépassées, et d’autre
part que les théories sur l’évolution se succèdent les unes aux autres, chacune
contredisant la précédente, — mais on n’hésite pas à présenter la théorie comme
faisant une continuité homogène, reconnue par tous et bien établie
-
Les scientifiques favorables au créationnisme
demandent très modestement qu’on reconnaisse l’existence d’une intelligence
supérieure (Voltaire reconnaissait volontiers l’existence du « grand
horloger »), mais pour discréditer cette requête toute simple, on l’attribue
à un « mélange de genres alliant politiciens ultra-conservateurs
et traditionalistes religieux ». Pourquoi tant d’acharnement à refuser
toute intervention divine ?
Conclusion : Nous en restons aux déclarations de l’apôtre
Paul aux Romains (ch. 1) selon lequel l’abandon de la
connaissance du vrai Dieu fait perdre la vraie intelligence, et remplit les
cœurs de ténèbres. La vraie science ne s’oppose pas à la foi.
On prétend qu’il faudrait libéraliser les mœurs (comme s’il y
avait encore trop de freins aujourd’hui !) pour ne s’attacher qu’à relever
le défi de l’Islam. La clef en serait de changer le
pape…
Réponse :
-
On peut bien changer le pape et changer les
mœurs, mais on ne change pas ce que Dieu est ni ce qu’Il
a dit.
-
On se trompe de cible sur les vrais problèmes.
Certes Dieu permet la montée de l’Islam comme une
entrave aux projets d’un monde sans Dieu, qui se croit capable de résoudre tous
les problèmes, et qui ne voit dans le christianisme qu’un auxiliaire pour résoudre
les quelques problèmes restant non résolus. Mais le vrai problème est, en
réalité et au contraire, que le monde a mis Dieu de coté, et s’enfonce dans le
péché. C’est une question d’état moral et non pas de personne en fonction dans
telle ou telle organisation religieuse.
On n’arrive plus à le cacher : le christianisme est en
forte expansion au Maghreb. Même un journal leader d’opinion et plutôt
anti-religieux est obligé de le reconnaître et d’en parler.
On estimait :
-
que cette expansion du christianisme dans cette
région était impossible
-
que l’Islam est trop
fort
-
que l’emprise de la société et la peur du
« qu’en dira-t-on » sont trop forts
-
que le christianisme était une religion d’étrangers,
ou une importation anglo-américaine
-
que les chrétiens violent les coutumes et la
patrie
-
que l’histoire a bien montré que le
christianisme ne pouvait pas se développer au Maghreb
-
que le protestantisme évangélique est une
maladie honteuse, une secte.
Et voilà que l’impossible arrive, les conversions se
multiplient, les âmes trouvent le Dieu d’amour qui ôte le péché et délivre de l’oppression ;
le réveil fait tache d’huile ; l’opprobre et le mépris et la menaces n’arrêtent
rien ; des petits groupes (églises de maison notamment) sont bénis…, et
pire que tout : des missionnaires maghrébins viennent en France…
Gloire à Dieu, disons-nous. — Dieu sait se montrer plus fort que
l’homme. Quand l’homme croit s’être débarrassé de Lui, Lui se plait à sauver
les perdus et les misérables. On l’a déjà vu en Chine communiste. Et le
mouvement est tel qu’on ne peut même pas accuser des bataillons de
missionnaires prosélytes : il n’y a aucune force organisée derrière tout
cela !
Alors on se dit que peut-être que les gens vont comprendre qu’il
faudrait quand même s’interroger sur l’au-delà, sur le Créateur, sur notre
responsabilité vis-à-vis de Lui, sur la source du vrai bonheur, etc. Mais comme disait le Seigneur Jésus, ces choses sont
cachées aux sages et aux intelligents, et révélées aux petits enfants (Matt.
11).
Alors que conclure de tout cela ?
- 1.
Première conclusion, celle du chercheur du CNRS
spécialiste de protestantisme : « Ces phénomènes ne tombent pas du
ciel, contrairement aux interprétations de la littérature pieuse. Ils s’expliquent
par une longue évolution des sociétés musulmanes… On peut faire l’hypothèse d’une
déception… Les progrès du protestantisme s’inscrivent dans ce mouvement qui
intègre le religieux dans la problématique plus vaste de la culture
démocratique »
Hypothèses,
problématique, culture démocratique !!!
- 2.
Seconde conclusion (discréditée d’emblée par le
précédent comme étant de la littérature pieuse) : nous voyons une nouvelle
fois l’application de la parabole du grand souper (Luc 14). Dieu a invité toute
sorte d’hommes à recevoir Son évangile, à « venir au grand souper qu’Il a préparé ». Tous les gens invités en premier
(Europe) déclinent l’invitation sous tous les prétextes possibles, plausibles
ou non. Mais Dieu ne se lasse pas, et Il continue d’inviter car « il y a encore de la place » à Son grand
souper (Luc 14:22) ; et l’invitation court d’abord « dans les rues et
dans les ruelles de la ville », pour amener « les pauvres, et les
estropiés, et les aveugles, et les boiteux », puis « dans les chemins
et le long des haies » pour amener le plus de gens possible afin que
« Sa maison soit remplie » (Luc 14:23). Les premiers « conviés
ne goûteront pas de Son souper ». Les autres jouiront de la grâce infinie
qui sauve ceux qui, par eux-mêmes, ne méritent rien.
Puissent nos lecteurs être
de ceux qui écoutent l’invitation de l’évangile de la gloire de Dieu.