Ésaïe 53:12 — Dieu qui prend plaisir aux intercessions
Intercession pour des transgresseurs

Reid Wm C.

STEM Publishing : An Outline of Sound Words : Vol. 31 - 40.


1 - [Christ mis à mort, mais grâce à l’intercession, les coupables sont dans une ville de refuge]

2 - [Intercessions d’homme de Dieu pour des transgresseurs]

2.1 - [Intercession d’Abraham en faveur de Sodome]

2.2 - [Intercession de Moïse en faveur d’Israël idolâtre]

2.3 - [Intercession de Job pour ses amis]

2.4 - [Intercession d’Étienne pour ses meurtriers]

3 - [Quelques caractères de l’intercession en général]

3.1 - [Être intercesseur car Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité]

3.2 - [Conditions morales pour être intercesseur]

3.3 - [Des responsables religieux en mauvaise condition morale, qui n’ont pas intercédé. Contraste avec Daniel]

3.4 - [Le Seigneur Jésus selon Ésaïe 53 : Sa gloire résultant de l’intercession]

3.4.1 - [Gloire à venir du Seigneur Jésus]

3.4.2 - [Les raison de la gloire de Christ : La croix et l’intercession]

3.4.3 - [Intercession de Christ pour les transgresseurs. Le brigand sur la croix]


1 - [Christ mis à mort, mais grâce à l’intercession, les coupables sont dans une ville de refuge]

La phrase finale du chapitre remarquable de Ésaïe 53 est : « Il a intercédé pour les transgresseurs » ; c’est une prophétie du cri du Seigneur Jésus sur la croix : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23:34). À cause de ces paroles, la nation d’Israël a été considérée comme ayant mis à mort le Christ par ignorance, comme Pierre l’a dit en Actes 3:17 : « Et maintenant, frères, je sais que vous l’avez fait par ignorance, de même que vos chefs ». Ceux qui se repentirent et se tournèrent vers Dieu furent traités comme les meurtriers d’autrefois, qui étaient admis dans la ville de refuge que Dieu avait établie. C’est ce que nous avons dans l’épître aux Hébreux : « Nous avons une ferme consolation, nous qui nous sommes enfui pour saisir l’espérance qui nous est proposée, laquelle nous avons comme une ancre de l’âme, sûre et ferme, et qui entre au-dedans du voile, où Jésus est entré comme précurseur pour nous » (Héb. 6:18-20). Après le rejet du témoignage de l’Esprit Saint, la nation, en tant que telle, est traitée différemment. Étienne, à la fin de son discours solennel, dit : « Vous résistez toujours au Saint Esprit, comme vos pères, vous aussi. Lequel des prophètes vos pères n’ont-ils pas persécuté ? Ils ont tué ceux qui annonçaient la venue du Juste, lequel maintenant vous avez livré et mis à mort » (Actes 7:51-52). Tandis que la nation coupable subissait son jugement lorsque Jérusalem fut rasée, ceux qui avaient fui pour se réfugier trouvèrent une espérance sûre et inébranlable en Christ ressuscité et glorifié à la droite de Dieu.


2 - [Intercessions d’homme de Dieu pour des transgresseurs]

2.1 - [Intercession d’Abraham en faveur de Sodome]

L’intercession d’Abraham en faveur de Sodome, rapportée en Genèse 18, a dû plaire au cœur de Dieu. Combien touchantes sont les paroles transmises par l’Esprit de Dieu : « Abraham s’approcha, et dit : Veux-tu aussi faire périr les justes avec les méchants ? Il se peut qu’il y ait cinquante justes dans la ville : vas-tu aussi détruire et ne pas épargner le lieu pour les cinquante justes qui s’y trouvent ? — Le Juge de toute la terre ne doit-il pas faire ce qui est juste ? Et le Seigneur dit : Si je trouve à Sodome cinquante justes dans la ville, j’épargnerai tout le lieu à cause d’eux ». Puis Abraham intercède, ramenant le nombre à quarante-cinq, à quarante, à trente, à vingt, et enfin à dix. Jamais il n’est découragé par Dieu. Dieu ne prend aucun plaisir à la mort des méchants, et lorsque nous lisons l’intercession d’Abraham à la lumière de l’intercession du Seigneur sur la croix, nous réalisons que Dieu a dû y trouver tout Son plaisir. Lot ne pouvait pas intercéder auprès de Dieu comme Abraham ; il ne savait pas ce que c’était que de s’approcher de Dieu ; il était trop impliqué dans les affaires de Sodome pour avoir communion avec Dieu. Nous ne pouvons pas intercéder auprès de Dieu en faveur des malfaiteurs à moins d’être séparés d’eux et à moins de connaître l’intimité de la communion avec Dieu.


2.2 - [Intercession de Moïse en faveur d’Israël idolâtre]

L’intercession d’Abraham ne sauva pas Sodome, car il n’y avait même pas dix justes dans la ville ; mais l’intercession de Moïse pour Israël coupable eut des résultats différents. Tandis que Moïse était en communion avec Dieu sur la montagne, apprenant Ses pensées au sujet du tabernacle, Israël se corrompait dans un culte idolâtre au pied de la montagne. Ils s’étaient liés par une alliance de sang pour garder toute la loi, et sitôt après ils avaient violé le premier commandement : « Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face ». Dieu dit à Moïse : « Maintenant, laisse-moi faire, afin que ma colère s’embrase contre eux…, et je ferai de toi une grande nation » (Exode 32:10). Combien grande fut la miséricorde de Dieu qui s’arrêta pour considérer les sentiments de Son serviteur dans cette grande crise. Il savait bien ce que seraient les pensées et les désirs de Moïse ; Il sentait déjà les supplications du cœur de Son cher serviteur dévoué avant qu’elles soient prononcées, car Il dit : « Laisse-Moi faire ». Le péché d’Israël avait attiré sur eux la juste colère d’un Dieu saint, mais l’intercession faisait que la miséricorde soit mêlée au jugement.

Combien Moïse est dépourvu d’égoïsme ! Les desseins de Dieu concernant Son peuple auraient pu encore s’accomplir par les enfants de Moïse ; Ses promesses ne seraient pas tombées à terre ; mais Moïse manifeste son souci dépourvu d’égoïsme vis-à-vis de ceux que l’Éternel lui avait confiés : il ne voulait pas devenir une grande nation aux dépens du pauvre Israël pécheur ; il n’était pas un homme ambitieux, mais l’homme le plus doux de toute la terre, avec des pensées abaissées sur lui-même. Il rappelle à l’Éternel comment Il avait fait sortir Israël d’Égypte avec une grande puissance, et ne voulait pas que les Égyptiens disent : « C’est pour leur mal qu’Il les a fait sortir, pour les tuer dans les montagnes ». Puis il rappelle à Dieu le serment fait à Abraham, Isaac et à Jacob-Israël. N’était-ce pas merveilleux ? Un homme qui plaide avec Dieu pour détourner Son ardente colère, et Dieu qui écoute l’intercession de Sa créature, avec pour résultat que « l’Éternel se repentit du mal qu’Il pensait faire à Son peuple ».

Lorsque Moïse retourna en présence de Dieu après avoir vu le péché et la nudité du peuple, il dit : « Oh, ce peuple a commis un grand péché, et il s’est fait des dieux d’or ». Il ne cherche pas à minimiser la gravité de l’offense, mais il implore Dieu de leur pardonner. Il réalise que Dieu est juste et saint, et qu’Il ne pourrait pas ignorer l’énormité de la transgression et de la rébellion d’Israël contre Lui. C’est pourquoi Moïse propose de se tenir à la brèche, afin de porter lui-même le poids du jugement divin. Mais, aussi grand et dévoué que soit Moïse, il ne pouvait jamais être accepté par Dieu comme sacrifice pour le péché. Un seul, le Fils béni de Dieu, Jésus Christ le Juste, a pu se présenter devant Dieu comme sacrifice pour les péchés ; et ayant achevé l’œuvre glorieuse de la rédemption, Il est notre justice qui subsiste dans la présence de Dieu. Pourtant, combien grand a dû être le plaisir de Dieu d’entendre Moïse s’offrir ainsi comme substitut d’Israël pécheur. C’était un faible présage des sentiments profonds du cœur de Christ, qui a dit : « Voici, je viens pour faire ta volonté, ô Dieu ! — tu n’as pas voulu de sacrifices, ni d’offrandes, ni d’holocauste, ni de sacrifices pour le péché, et tu n’y as pas pris plaisir… lesquels sont offerts selon la loi ».


2.3 - [Intercession de Job pour ses amis]

Un autre cas délicieux d’intercession est celui de Job. Satan avait poussé Dieu contre cet homme juste, pour le détruire sans raison, et Dieu avait permis à Satan de lui enlever tous ses enfants et tous ses biens ; pourtant, la réponse à tout ce mal de la part de cet homme « parfait et droit » est la suivante : « Job se leva, déchira son manteau, se rasa la tête, se jeta à terre, se prosterna et dit : Je suis sorti nu du ventre de ma mère, et nu j’y retournerai : L’Éternel a donné, l’Éternel a repris ; que le nom de l’Éternel soit béni » (Job 1:20-21). Lors de la seconde attaque de Satan, alors qu’il était couvert d’ulcères et assis au milieu des cendres, sa femme lui dit : « Maudis Dieu et meurs. Mais il lui dit : Tu parles comme parlerait l’une des insensées. Quoi ? recevrions-nous le bien de la main de Dieu, et ne recevrons-nous pas le mal ? En tout cela, Job ne pécha pas de ses lèvres » (Job 2:9-10).

Trois amis vinrent mener deuil avec Job et le réconforter, mais hélas, ils ne savaient pas ce qui s’était passé lorsque Satan s’était présenté parmi les fils de Dieu en présence de l’Éternel. Ils ne savaient pas que Dieu avait dit : « As-tu considéré mon serviteur Job, qu’il n’y a personne comme lui sur la terre, parfait et droit, craignant Dieu et se retirant du mal ? » Ils firent part à Job de leur grande connaissance et de leur expérience, et conclurent que Job devait vraiment être un homme méchant pour attirer de tels jugements sur sa tête. Leurs faux raisonnements poussèrent Job à dire beaucoup de choses, et à protester de son intégrité. Finalement, Dieu intervint, et Job Lui confessa : « J’ai donc parlé, et sans comprendre, de choses trop merveilleuses pour moi, que je ne connaissais pas… mon oreille avait entendu parler de toi, mais maintenant mon œil t’a vu. C’est pourquoi j’ai horreur de moi, et je me repens dans la poussière et la cendre » (Job 42:3, 5, 6).

Mais Dieu avait quelque chose à dire aux trois amis qui avaient si faussement accusé Son serviteur éprouvé. Il dit à Éliphaz : « Ma colère s’enflamme contre toi et contre tes deux amis, car vous n’avez pas parlé de Moi comme il convient, comme mon serviteur Job. Prenez donc maintenant sept taureaux et sept béliers, allez vers mon serviteur Job, et offrez pour vous un holocauste ; mon serviteur Job priera pour vous : car lui, je l’aurai pour agréable ». Quelle grande faveur Dieu accorda à Son serviteur en lui permettant d’intercéder pour ceux qui l’avaient si grandement maltraité, et en acceptant son intercession en leur faveur. Dieu n’aurait pris aucun plaisir à punir les trois amis du patriarche, trop sûrs d’eux, mais combien Il avait plaisir à écouter la prière de Job pour eux. Et combien il est bon pour nous de voir Dieu qui relie l’intercession de Job à son retour à la prospérité, car nous lisons : « Et l’Éternel rétablit l’ancien état de Job, quand il eut prié pour ses amis » (Job 42:10). Auparavant, Job avait su ce que c’était que d’offrir des holocaustes pour ses fils, de peur qu’ils n’aient maudit Dieu dans leur cœur (Job 1:5) ; maintenant il était un intercesseur avec un Dieu qu’il avait appris à connaître d’une nouvelle manière, comme Quelqu’un qui lui parlait, et Qu’il avait vu. Sans aucun doute, Dieu avait pris plaisir aux sacrifices faits pour ses fils ; mais combien plus grand était le plaisir de l’intercession d’un cœur qui Le connaissait comme Job Le connaissait désormais.


2.4 - [Intercession d’Étienne pour ses meurtriers]

Dans le Nouveau Testament, où Étienne reflète si heureusement les traits et la grâce de son Maître, nous avons un autre bel exemple d’intercession au moment de son martyre. Au début de son discours, « Tous ceux qui étaient assis dans le sanhédrin, le regardant fixement, virent son visage comme celui d’un ange ». Quelle réprimande cela aurait dû être pour ceux qui l’accusaient faussement de prononcer des paroles blasphématoires contre la loi (Actes 6:13-15). La loi avait été donnée par un ministère d’anges, comme Étienne le leur rappelle plus tard ; et regarder Étienne était leur condamnation, car ils n’avaient pas gardé la loi qu’ils professaient administrer. C’est la conscience de leur culpabilité sur ce point particulier dont ils avaient accusé Étienne, qui leur faisait grincer des dents. Ils n’avaient pas gardé la loi, ils avaient mis à mort les prophètes qui annonçaient la venue du Christ, ils avaient trahi et tué le Juste, et ils avaient rejeté le témoignage du Saint Esprit. Quelle liste solennelle de crimes contre les chefs de la nation favorisée ! Au lieu de se repentir, ils sont percés au cœur et manifestent leur haine mortelle contre le serviteur du Seigneur.

Plein du Saint Esprit, Étienne regarda ensuite fixement vers le ciel, nous rappelant le Seigneur Lui-même, bien que dans une scène différente, où, dans Jean 17, nous lisons : « Jésus dit ces choses, et leva les yeux au ciel ». Au ciel, Étienne vit « la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu ». Quel spectacle pour fortifier le serviteur du Seigneur dans les derniers moments de sa vie et de son témoignage sur terre ! Son témoignage était bref et simple, mais quelle richesse de contenu : « Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu ». C’était le témoignage de l’Esprit à l’égard de Celui qu’ils avaient trahi et tué : Dieu Lui avait donné la plus haute place dans le ciel. Ils crièrent à haute voix pour étouffer le témoignage de l’Esprit de Dieu ; ils bouchèrent leurs oreilles, car ils n’avaient aucun désir de l’entendre ; et dans le but de réduire au silence pour toujours ce que Dieu disait, ils se précipitèrent d’un commun accord sur Son témoin, le poussèrent hors de la ville et le lapidèrent. Comme son Maître, il scella son témoignage avec son sang ; comme le dit l’épitre aux Hébreux, il résista « jusqu’au sang, en combattant contre le péché » (Héb. 12:4).

Lorsque tout fut terminé pour le Seigneur Jésus, sur la croix, il dit : « Père, entre Tes mains je remets mon esprit » et Étienne, s’exprimant comme son Maître, invoqua Dieu, et dit : « Seigneur Jésus, reçois mon esprit ». Les dernières paroles d’Étienne reflètent à nouveau si bien l’esprit de son Maître, lorsqu’il s’écrie à haute voix : Seigneur, ne leur impute pas ce péché ». Jésus n’avait-il pas dit, sur la croix : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » ? Quelle merveilleuse intercession du Seigneur pour Ses ennemis ! Quelle grande grâce a été accordée à Son serviteur Étienne pour qu’il reflète Sa gloire morale dans des circonstances semblables. Le Seigneur Jésus n’est pas seulement mort pour faire propitiation pour les péchés ; Il est aussi mort comme martyr ; et de cette dernière manière, Ses serviteurs peuvent Le suivre, même jusqu’à la mort. Quel plaisir profond a dû éprouver Dieu et le Seigneur dans l’intercession d’Étienne ! Il ne pouvait pas dire, comme le Seigneur, « Ils ne savent pas ce qu’ils font » ; mais il a quand même prié pour ses meurtriers.


3 - [Quelques caractères de l’intercession en général]

3.1 - [Être intercesseur car Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité]

Ce qui a marqué les serviteurs du Seigneur que nous avons considérés, doit aussi marquer les saints de nos jours. Il ne fait aucun doute qu’Abraham, Moïse, Job et Étienne étaient des hommes de Dieu exceptionnels, mais le privilège qui était le leur en tant qu’intercesseurs est ouvert à tous les saints de Dieu aujourd’hui. C’est ce que nous avons dans 1 Tim. 2:1, où Paul dit : « J’exhorte donc, avant tout, à faire des supplications, des prières, des intercessions et des actions de grâces pour tous les hommes ». Paul savait ce qui était « bon et agréable aux yeux de Dieu notre Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité » (1 Tim. 2:3, 4). Son désir de la bénédiction de ses frères selon la chair était si grand qu’il écrivait : « J’ai souhaité être par anathème séparé du Christ pour mes frères, mes parents selon la chair » (Rom. 9:3). C’est l’esprit qui se manifestait en Moïse lorsqu’il intercédait en disant : « Si tu pardonnes leur péché… sinon, efface-moi, je te prie, de ton livre que tu as écrit » (Ex. 32:32).


3.2 - [Conditions morales pour être intercesseur]

Si toutefois nous devons intercéder, nous devons être dans une condition morale appropriée. N’est-ce pas pour cela que l’Apôtre dit en 1 Tim. 2:8 : « Je veux donc que les hommes prient en tout lieu, élevant des mains saintes, sans colère et sans doute (ou : raisonnement) ».

Les femmes peuvent prier, mais pas « partout » comme les hommes ; en public, elles doivent « apprendre en silence » (1 Tim. 2:11). Lot ne pouvait pas intercéder comme Abraham pour Sodome ; il ne pouvait pas élever des mains saintes quand ses mains avaient été liées aux pécheurs de Sodome. Ceux qui sont plongés dans les affaires du monde, ou engagés dans ses plaisirs, ne sont pas dans la condition morale convenable pour l’intercession. Abraham avait été dans le chemin de la séparation, et en communion avec Dieu : Moïse était sur la montagne avec Dieu, et moralement à l’écart de la nation coupable ; Job était parfait, droit, craignant Dieu et se retirant du mal ; il était passé par la fournaise de l’affliction pour le purifier de toutes les scories de la justice ; Étienne était « plein de l’Esprit Saint » et occupé avec le Fils de Dieu dans le ciel. Ce sont des caractéristiques qui nous permettront d’être de véritables intercesseurs auprès de Dieu en faveur des autres.


3.3 - [Des responsables religieux en mauvaise condition morale, qui n’ont pas intercédé. Contraste avec Daniel]

Où était Aaron quand Israël a péché ? N’était-il pas le Grand Sacrificateur ordonné pour l’œuvre d’intercession ? Hélas ! Hélas ! il s’était laissé impliquer dans le péché du peuple, ce qui lui a valu la répréhension de Moïse. Où étaient le Grand Sacrificateur et les principaux sacrificateurs, lorsque le Seigneur Jésus fut appréhendé ? Au lieu de plaider pour le coupable, on les trouve en train de plaider contre le non-coupable ! Il arrive souvent que ceux qui devraient intercéder auprès de Dieu, sont tellement souillés, et inconscients de l’être, qu’ils sont tout à fait inaptes à plaider auprès de Dieu en faveur des autres. Dieu ne nous écoutera pas intercéder « si notre cœur nous condamne », c’est-à-dire si nous avons une mauvaise conscience ; mais « Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, alors nous avons de l’assurance en Dieu » (1 Jean 3:20-21). La prière et la supplication de Daniel (ch. 9) est pleine d’instructions pour nous sur ce sujet. Il était intelligent dans les pensées de Dieu par Sa parole (Dan. 9:2) ; il avait la véritable attitude de cœur en s’approchant de Dieu (Dan. 9:3) ; il confesse d’abord ses propres péchés, puis dit : « nous avons péché » (Dan. 9:4-15) ; ensuite il supplie Dieu en faveur de Jérusalem.


3.4 - [Le Seigneur Jésus selon Ésaïe 53 : Sa gloire résultant de l’intercession]

3.4.1 - [Gloire à venir du Seigneur Jésus]

Pour en venir à notre verset d’Ésaïe 53, l’Éternel dit du Seigneur Jésus : « C’est pourquoi Je Lui donnerai une part avec les grands, et Il partagera le butin avec les forts ». Ce jour est encore futur, c’est le jour de la gloire de Christ, que nous attendons avec patience. Dans ce chapitre merveilleux, le prophète L’a vu « méprisé et rejeté des hommes » ; maintenant l’Éternel Lui donne une part avec les grands. Qui sont ces grands ? Sont-ils les grands hommes de ce monde ? Non, ce sont ceux qui, comme leur Maître, ont été « méprisés et rejetés des hommes ». Et qui sont les forts avec lesquels Il partagera le butin ? Ce sont « les faibles » que Dieu a choisis « pour confondre les puissants » (1 Cor. 1:27-28). Quel jour ce sera pour Christ quand « Il viendra pour être glorifié dans Ses saints, et pour être admiré dans tous ceux qui auront cru » (2 Thes. 1:10).


3.4.2 - [Les raison de la gloire de Christ : La croix et l’intercession]

Nous avons ensuite la raison pour laquelle Dieu a donné à Christ la place suprême dans la gloire et les triomphes du jour à venir.

***


Faut-il s’étonner que Dieu donne une réponse ou contrepartie publique à la croix ? Toute la profonde douleur de Son cœur trouvera une réponse dans la joie suprême de « ce jour-là ». La honte de la croix a déjà une réponse dans la gloire, mais Il sera vu publiquement dans le jour à venir, non pas avec les « transgresseurs » parmi lesquels les hommes L’ont compté, mais avec les « nombreux fils » qu’Il a amenés à la gloire, « les grands » et « les forts ». La multitude, dont Il a porté les péchés, sera avec Lui, pour partager Sa joie et Sa gloire, tous revêtus d’une robe d’une blancheur immaculée, rendus aptes à être Ses compagnons par Sa mort pour eux.


3.4.3 - [Intercession de Christ pour les transgresseurs. Le brigand sur la croix]

Son intercession pour les transgresseurs couronne ce merveilleux tableau. C’est après que Jésus eut dit : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font », que nous lisons ce que disait le brigand mourant à son compagnon : « Ne crains-tu pas Dieu, toi, car tu es sous le même jugement ? Et nous, nous y sommes justement, car nous recevons ce que méritent les choses que nous avons commises ; mais cet homme n’a rien fait de mal », ajoutant : « Seigneur, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton royaume » (Luc 23:40-42). Son intercession fut rapidement efficace, car ce pauvre pécheur est entré avec Lui le jour même dans le Paradis de Dieu, et le Seigneur se souviendra effectivement de lui dans la gloire de Son royaume. Mais quel grand plaisir pour le Père quand Son Fils intercédait pour les transgresseurs, y compris ceux ayant participé à Sa crucifixion. Quelle grande foule entourera Christ au jour de Sa gloire, tous présents parce qu’Il a dit : « Père, pardonne-leur ». Mais l’intercession de Christ n’a pas cessé ! Sur le trône de Son Père, en attendant le jour où Il s’assiéra sur Son propre trône, Christ intercède pour Ses saints, comme nous le lisons : « Qui est à la droite de Dieu, qui intercède pour nous » (Romains 8:34).