Michael Vogelsang
Truth and Testimony, 1996-12
1 - [Quatre passages sur le cœur brisé et l’esprit contrit]
2.1 - Promesse 1 — Dieu est proche de nous
2.2 - Promesse 2 — Je sauverai
3.1 - Promesse 3 — Un sacrifice agréable à Dieu
3.2 - Promesse 4 — Je ne vous mépriserai pas
4.1 - Promesse 5 — J’habiterai avec vous
4.2 - Promesse 6 — Je ferai revivre
5.1 - Promesse 7 — Je me tournerai vers toi
Dieu nous montre clairement dans sa Parole l’esprit et l’attitude de cœur qui lui sont agréables. Il y a plusieurs passages où l’Esprit de Dieu nous dit quel type de comportement plaît au cœur de Dieu et quelles sont les bénédictions qu’Il a promises pour une telle attitude. Le but de cet article est de méditer sur quatre passages de l’Ancien Testament qui montrent l’attitude qui convient à chacun d’entre nous de nos jours. Si une telle attitude caractérise notre comportement, nous jouirons des sept promesses que Dieu donne en rapport avec cet esprit qui Lui est si agréable.
L’esprit et l’attitude que Dieu
désire voir en nous, et qui sont mentionnés dans chacun des quatre passages que
nous examinons, sont décrits dans les termes suivants : nos esprits et nos
cœurs doivent être brisés, contrits et humiliés
. Tout notre être, toute
l’attitude de notre cœur est humiliée en présence de Dieu. Nous soumettons
entièrement notre volonté à celle de Dieu. Nous ressentons profondément nos
propres défaillances et nous menons deuil sur la douloureuse et mauvaise condition
du peuple de Dieu. Non seulement nous pleurons et nous nous lamentons certains
jours (Néh. 1:4), comme Néhémie, mais nous continuons dans la prière, comme le
faisait ce fidèle serviteur du Seigneur : « … la confession des péchés des fils
d’Israël, que nous avons commis contre toi : moi aussi et la maison de mon père, nous avons péché. Nous avons
très-mal agi contre toi, et nous n’avons pas gardé les commandements et les
statuts et les ordonnances que tu as commandés » (Néh. 1:6-7).
Si nous approchons notre Dieu de cette manière, nous verrons Ses promesses s’accomplir dans notre vie. Les deux premières sont mentionnées dans notre verset :
Si le Seigneur voit un cœur ainsi brisé, Il lui dit : « Je suis proche ». Les disciples sur le chemin d’Emmaüs ont demandé au Seigneur : « Reste avec nous, car le soir approche, et le jour a baissé » (Luc 24:29). Considérant l’état de Son témoignage sur la terre, ne devons-nous pas dire : « le soir approche » et le jour de la grâce « a déjà baissé » ? N’y a-t-il pas dans nos cœurs le même désir pour demander : « Seigneur, reste avec nous, sois proche de nous » ? Ce verset montre que l’attitude d’un cœur brisé a l’assurance de Sa proximité.
Lorsque nous voyons tant de tristesse, tant de problèmes et d’épreuves, comment réagissons-nous ? Cherchons-nous une « solution » de manière charnelle ? Nous n’en trouverons pas. Au contraire, nous risquons d’aggraver la situation. Mais peut-être que, comme l’apôtre Paul, nous en sommes au point où nous sommes « dans la perplexité » (2. Cor. 4:8), c’est-à-dire « ne voyant pas d’issue apparente ». Si, dans une telle situation, nous avons vraiment un esprit contrit devant le Seigneur, alors Il nous sauvera, Il nous montrera le chemin de sorte que nous pourrons ajouter, comme l’apôtre, « mais non pas sans ressource ». Le Seigneur nous montrera un chemin. Ce ne sera peut-être pas le chemin le plus facile — mais nous aurons la certitude que c’est Son chemin.
Ce verset contient deux autres bénédictions :
Le verset cité ci-dessus est précédé les mots suivants : « Car tu ne prends pas plaisir aux sacrifices, sinon j’en donnerais : l’holocauste ne t’est point agréable » (Ps. 51:16). Plusieurs passages de l’Ancien Testament montrent que Dieu ne prenait pas plaisir aux sacrifices offerts dans une mauvaise attitude d’esprit. Quelques citations l’illustrent. « L’Éternel prend-il plaisir aux holocaustes et aux sacrifices comme à ce qu’on écoute la voix de l’Éternel ? Voici, écouter vaut mieux que les sacrifices, et prêter l’oreille vaut mieux que la graisse des béliers » (1 Sam. 15:22). « Mangerais-je la chair des gros taureaux, et boirais-je le sang des boucs ? Sacrifie à Dieu la louange, et acquitte tes vœux au Très-Haut » (Ps. 50:13-14).
Dans Malachie, où la mauvaise condition du peuple de Dieu était très grave, Dieu dit clairement : « Je ne prends pas plaisir en vous, dit l’Éternel des armées, et je n’accepterai pas d’offrande de votre part » (Mal. 1:10). Dans ce contexte, nous pouvons nous rappeler qu’au Ps. 51, Dieu dit qu’il y a un sacrifice qu’Il acceptera : l’attitude contrite d’un esprit brisé. Non seulement le corps du croyant doit être « un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu » (Rom. 12:1), mais notre attitude de cœur est également très précieuse pour Lui.
Le genre d’attitude que nous considérons en est une que le monde méprise. Ceux qui se rassemblent au seul nom du Seigneur Jésus ici ou là peuvent être littéralement « deux ou trois », et en train de se lamenter humblement sur la condition humiliante du témoignage chrétien : ils ne sont souvent aux yeux du monde religieux qu’un témoignage pauvre et méprisé. Mais le Psalmiste pouvait dire : « Ô Dieu, tu ne mépriseras pas un cœur brisé et humilié ». Son approbation n’est-elle pas ce que nous devrions vraiment apprécier ?
Dieu se présente comme celui qui est haut et élevé, dont le nom est Saint. Et quand Il dit qu’Il habite le lieu haut et saint, habitant l’éternité, nous pouvons facilement le comprendre. Il est le Saint, « demeurant dans la lumière inaccessible » (1 Tim. 6:16). Salomon a posé à juste titre la question suivante : « Dieu habitera-t-il vraiment sur la terre ? Voici, les cieux et les cieux des cieux ne peuvent te contenir » (1 Rois 8:27). N’est-ce pas un sujet d’adoration de découvrir qu’il existe un autre lieu où Dieu demeure ?
« J’habite … avec celui qui est abattu et d’un esprit contrit ». Dieu promet Sa présence et Sa communion. Le Seigneur Jésus a dit à Ses disciples : « Si quelqu’un M’aime, il gardera Ma parole ; et mon Père l’aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui » (Jean 14:23). En reliant ces deux versets, on pourrait dire que, lorsque notre amour pour le Seigneur se manifeste dans l’obéissance à Sa Parole, dans une bonne attitude d’esprit et de cœur, nous ferons l’expérience de cette communion personnelle avec le Père et le Fils. « En vérité, notre communion est avec le Père et avec Son Fils Jésus Christ. Nous vous écrivons ces choses, afin que votre joie soit accomplie (complète) » (1 Jean 1:3-4).
Cette communion intime de l’âme avec Dieu se traduit par la joie et un renouveau de vie. Si Dieu promet de faire revivre, la foi peut dire avec confiance avec le Psalmiste : « Toi qui nous as fait voir de nombreuses et amères détresses, tu nous redonneras la vie » (Ps. 71:20). « Si je marche au milieu de la détresse, tu me feras vivre » (Ps. 138:7). Le moyen que Dieu utilise pour nous faire revivre est généralement Sa Parole : « Je n’oublierai jamais Tes préceptes, car par eux tu m’as fait vivre » (Ps. 119.93). Cet encouragement très personnel dans la communion avec Dieu renforcera le désir dans nos cœurs que tout le peuple de Dieu soit ranimé, et c’est pourquoi nous prions, toujours au vu de notre faiblesse et de nos manquements : « Éternel, ravive Ton œuvre » (Hab. 3:2).
Nous avons ici une caractéristique supplémentaire de l’esprit que Dieu attend : celui qui « tremble à Ma Parole ». Nous avons déjà vu que la Parole nous fait revivre. Oui, nous pouvons nous réjouir en la Parole « autant qu’à toutes les richesses », « comme un homme qui a trouvé un grand butin », « car elle est la joie de mon cœur » (Ps. 119:14, 162, 111). Mais d’un autre côté, c’est la sainte Parole de Dieu qui parle avec autorité à nos cœurs et à nos consciences. « Tremblons »-nous devant Sa Parole et nous efforçons-nous de mettre notre vie en ordre selon elle ? Ou bien essayons-nous d’adapter la Parole de Dieu à notre comportement quand nous nous en sommes déjà éloignés en quelque mesure ?
Le Seigneur dit donc que s’il y a un cœur brisé et un esprit contrit qui reconnaissent l’autorité de Ma Parole, alors je vous regarderai avec l’approbation divine. « Les yeux de l’Éternel sont sur les justes, et ses oreilles sont tournées vers leurs supplications » (1 Pierre 3:12 = Ps. 34:15).
Élargissons une fois de plus
notre regard et passons de notre situation personnelle au témoignage collectif
pour Lui et pour le lieu où Il fait habiter Son Nom. Même Salomon, le roi,
avait le désir que Dieu se penche sur ce lieu : « Maintenant, mon Dieu, que
tes yeux soient ouverts et que tes oreilles soient attentives à la prière qu’on
fera de ce lieu-ci » (2 Chr. 6:40). Écoutons la réponse de Dieu à la prière de
Salomon : « Maintenant, Mes yeux seront ouverts et Mes oreilles attentives
à la prière qu’on fera de ce lieu… Mes yeux et Mon cœur y seront à toujours »
(2 Chr. 7:15-16). Non seulement Mes yeux et Mes oreilles, dit le Seigneur, mais
aussi Mon cœur
se trouvent en ce lieu où les saints sont rassemblés à
Mon Nom. C’est certainement une pensée qui nous revivifie en ces derniers
jours.