Caricaturistes assassinés et manifestations à la suite

Bibliquest

12 janvier 2015 (événements des 7 à 9 janvier)


Table des matières :

1 - Mort de rire

2 - Manifestations. Leur enjeu

3 - Meurtres et violence

4 - Et Dieu, que fait-Il ?


1 - Mort de rire

Voilà une expression courante, reprise avec force pour la mort des caricaturistes, — expression écrite sur une tombe en caricature et qui prétend souligner la persévérance absolue dans le comique ; pourtant quel tragique complet mépris de la mort. L’Écriture a dit depuis longtemps « même dans le rire, le cœur est triste, et la fin de la joie, c’est le chagrin » (Proverbes 14v13). Pour le croyant qui connait l’avenir qui attend les impies, « l’étang de feu et de soufre » (Apocalypse 20), « là où sont les pleurs et les grincements de dents » (Marc 10), l’expression est encore plus tragique. Le riche qui avait fait bonne chère toute sa vie a vite déchanté quand il est arrivé dans l’Au-delà ! (Luc 16:22-23). Les veuves ont quand même raison de pleurer, et non pas de rire !


2 - Manifestations. Leur enjeu

Des manifestations de masse ont eu lieu à l’occasion de l’assassinat de caricaturistes et plusieurs otages juifs et non-juifs. Le nombre extrême de manifestants a amené beaucoup à chanter l’unité nationale, et même internationale. L’unité est une chose recherchée depuis longtemps, déjà à la tour de Babel (Genèse 11) ; mais justement là, la confusion fut introduite dans les langages des hommes, et ils ne se comprirent plus. Et aujourd'hui encore les états d’esprit et les objectifs de rassemblement sont très divers, voire opposés, en sorte que les rassemblements de multitude prennent des allures de tour de Babel.

Les uns manifestent pour la république et ses valeurs (sous-entendu pour la laïcité), les autres pour la liberté de la presse et la liberté d’expression (sans dire la liberté d’exprimer quoi), les autres contre le terrorisme, les autres contre l’antisémitisme, les autres contre les amalgames. Or plusieurs de ces revendications s’opposent, ou sont même antinomiques. Sans entrer dans les détails, on ne peut pas faire l’unité entre des athées militants qui revendiquent le droit de blasphémer, et des chrétiens ou musulmans qui tiennent à respecter Dieu et à être libres de manifester leur foi ; on ne peut faire l’unité entre des islamistes sûrs de ce que le coran appuie littéralement la propagation de l’islam par la violence (djihad) et d’autres qui veulent réinterpréter le coran de manière à vivre en paix dans la tranquillité.

Or que faisaient ces caricaturistes qui n’était pas fait par les autres gens ? c’est le blasphème. L’enjeu du droit à l’expression libre est ultimement le droit au blasphème. C’est le verrou suprême à faire sauter pour les athées militants, car c’est le seul auquel des gens religieux s’accrochent, et cette transgression donne l'impression d'être plus fort que Dieu, car on Le nargue en face…

La déchristianisation au moins extérieure a effectivement amené la société occidentale à mettre Dieu de côté, et à accepter le droit au blasphème (un tribunal français l’avait décidé). C’est pour cela que la plupart des gens manifestants n’ont pas eu de scrupule à s’identifier aux caricaturistes : la pratique du blasphème de ces derniers ne choque plus ; c’est un signe profond de décadence morale, et d’avancement de l’apostasie dont le couronnement sera au niveau de l’antichrist. Cependant beaucoup de gens ne se sont pas rendu compte de l’enjeu, à savoir que derrière la liberté d’expression les meneurs réclament le droit au blasphème.

L’homme fera et dira tout ce qu’il voudra, cela n’empêche pas que Dieu existe (Psaume 14:1), qu’Il s’est fait connaître, non seulement dans la création (Romains 1:20 ; Psaume 19:1), mais dans la Bible (Sa Parole), et en Jésus Christ (Jean 1:18). La sainteté et la dignité de Dieu sont telles que le troisième commandement de la loi de Moïse interdit non pas de blasphémer, mais tout simplement de prendre le nom de Dieu ‘en vain’. Les Juifs ont poussé ce respect de Dieu jusqu’à ne pas prononcer Son Nom. À l’opposé, se permettre de blasphémer sans vergogne est un signe des temps, signe d’avancement extrême de l’égarement de l’homme, signe de l’apostasie et du jugement de Dieu qui s’approchent (mais ce n’est pas à l’homme d’exercer ce jugement), 2 Thessaloniciens 2:3-12. Un autre signe de ces temps proches de l’apostasie est que les grands dirigeants chrétiens ne témoignent plus de Jésus Christ ni du besoin de salut des pécheurs.

En attendant, la Parole de Dieu nous annonce que l’état spirituel du monde ne va pas aller en s’améliorant : Les meneurs blasphémeront (Apocalypse 13:1,5,6 ; 17:3) suivis par les hommes en général (Apocalypse 16v9,11,21). Cela aboutit à la ruine complète. Le croyant chrétien peut rester en paix car il sait qu’en dernier ressort Dieu a le dernier mot sur tout et fera triompher Son Christ (Psaume 2). Pour le moment il a aussi la mission d’annoncer la Parole de Dieu et d’annoncer Jésus Christ.


3 - Meurtres et violence

Les assassinats des caricaturistes sont inadmissibles et inexcusables devant Dieu et les hommes, même en cas de blasphème.

Précisons d’abord que le vrai blasphème coupable devant Dieu est contre le vrai Dieu, pas contre les religions en tant que telles, ni contre tous les faux dieux, ni contre un prophète. La laïcité fait certes l’amalgame entre toutes les religions, mais le croyant chrétien, lui, ne peut pas attribuer au coran et à l’islam la valeur d’être ou de communiquer la Parole de Dieu. Néanmoins cette Parole de Dieu (la Bible) lui dit de ne pas injurier les « dignités » (Jude 9), Satan lui-même étant considéré comme une « dignité » que l’archange Michel se gardait d’injurier (ce qui ne l’empêchera pas de le combattre plus tard, Apocalypse 12:7-8). Le croyant chrétien ne serait donc pas à sa place s’il injuriait ou insultait l’islam (ce qui ne l’empêche pas d’être convaincu qu’il est la vraie source du djihad, et de le dire ouvertement).

Les caricaturistes ne se moquaient pas seulement de l’islam et du prophète, mais aussi du christianisme et de Jésus Christ en particulier, et abondamment, méchamment (selon l’appréciation de vrais chrétiens) en salissant. L’on ne parlait pourtant pas beaucoup de leurs attaques contre le christianisme du fait que les chrétiens ne réagissent en tout cas pas par la violence.


4 - Et Dieu, que fait-Il ?

Dieu réagit-Il ? laisse-t-Il faire ? Les hommes prétendent que Dieu n’existe pas au motif qu’ils ne Le voient pas intervenir. Or en réalité Dieu est patient. Il est intervenu et Il interviendra encore. Il exerce un certain gouvernement, mais ni immédiat ni automatique, en attendant le jour où tout genou devra se plier devant Son Christ (Philippiens 2:9-11).

C’est ainsi que Dieu fait dire 22 fois (autant que de lettres dans l’alphabet hébreu) par son prophète Ézéchiel « ils sauront que je suis l’Éternel », et 22 fois « vous saurez que je suis l’Éternel » ou « vous saurez que je suis le Seigneur, l’Éternel ». Ces phrases d’Ézéchiel ont été prononcées à l’occasion de toute sorte d’actes ou châtiments gouvernementaux de Dieu, passés ou futurs, soit contre Son peuple soit contre les autres nations, petites ou grandes (le prophète Ézéchiel subissait justement la dispersion d’Israël loin de sa terre, à Babylone ‘au pays des chaldéens’). Ces phrases sont là pour affirmer que Dieu est là, qu’Il voit tout, et qu’on a des comptes à Lui rendre, et qu’un jour on sera bien obligé de Le reconnaître avec tous Ses droits. On a beau vouloir agir sans tenir compte de Dieu, Lui saura faire savoir, au moment voulu, que ce n’est pas impunément qu’on l’a fait. Pour le moment, Dieu n’agit pas principalement en gouvernement du monde, mais principalement en grâce en faisant annoncer Son Évangile. Et Il le fera encore abondamment, comme le démontre la mission des 70 en Luc 10. Le croyant chrétien sait que c’est aussi sa mission.

Dieu agit en grâce, mais encore faut-il se repentir et confesser ses péchés. Le sort éternel tant des assassins que de leurs victimes athées fait frémir (Luc 16 est sans ambiguïté).

Les avertissements font donc aussi partie de l’Évangile. Les assassinats des caricaturistes doivent parler aux hommes comme autrefois la catastrophe de l’écroulement de la tour de Siloé (Luc 13:4-5 ; cela ne justifie en rien les assassins, ni ne les excuse, ce qui n’empêche pas Dieu de se servir de tels événements pour parler aux hommes qui survivent et pour avertir). Dieu appelle à la repentance, et la repentance est d’autant plus urgente qu’on s’est permis de blasphémer. « Si vous ne vous repentez, vous périrez tous pareillement ».