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L’habitude des crèches de Noël est d’y montrer l’enfant Jésus couché à côté du bétail et avec les mages en train de Lui apporter des cadeaux. Mais pour cette scène comme pour le reste de l’évangile, il faut suivre ce que dit exactement l’Écriture, et cela amène à rectifier beaucoup d’idées fausses, des choses tordues par la tradition.
La scène de la crèche n’est évoquée que dans l’évangile de Luc tandis que la visite des mages ne figure que dans l’évangile de Matthieu. La visite des mages avait spécialement sa place en Matthieu car cet évangile est plus particulièrement pour les Juifs ; il montre par là le Roi d’Israël reconnu et adoré par les nations. Cet aspect-là n’est pas envisagé par Luc qui s’occupe plutôt du côté moral des choses et des personnes.
D’après Matt. 2:2 les mages ont vu l’étoile quand l’enfant est né, « quand Roi des Juifs a été mis au monde ». Ils se sont alors mis en route pour le voyage immense, ce qui peut bien avoir nécessité environ deux ans, car Hérode s’étant informé exactement du temps de l’apparition de l’étoile (Matt. 2:7) a décidé de tuer tous les enfants de moins de deux ans à Bethléhem (Matt. 2:16). La visite des mages est donc nettement postérieure à la scène de la crèche qui s’est passé dans les huit jours qui ont suivis la naissance (Luc 2:7,21).
Cette différence de temps entre la visite des mages et la scène de la crèche est confirmée par le fait que le lieu de l’adoration des mages est dit s’être passé quand ils sont « entrés dans la maison » (Matt. 2:11) et non pas dans l’étable de la crèche, où le petit enfant n’était plus.
Les mages étaient-ils trois ? l’Écriture ne dit rien à ce sujet, mais c’est peu probable, car le voyage immense avec transport d’or, et de dons (encens et myrrhe) a probablement nécessité tout une troupe. Le nom des mages n’est pas non plus donné dans l’Écriture.
Les mages étaient-ils des rois (les rois-mages) ? L’Écriture ne dit rien à ce sujet, mais c’est peu probable, car il s’agissait plutôt d’astronomes.
L’Écriture ne parle pas de bétail dans l’étable de la crèche (Luc 2). Le seul bétail évoqué est celui des troupeaux des bergers quand ceux-ci étaient aux champs.
Si les mages avaient bien vu l’étoile en orient, ils ne l’ont plus vu durant leur voyage (Matt. 2:9). Dieu s’est plu à donner des signes aux fidèles (mages, bergers, Siméon), mais il n’en a pas donné aux incrédules au sujet du Seigneur Jésus avant Son ministère : le secret de l’Éternel est pour ceux qui Le craignent (Ps. 25:14).
Si la scène de la crèche est une scène heureuse parce qu’elle a trait à l’apparition du Sauveur du monde, elle souligne la différence immense entre ceux qui Le reconnaissent par la foi et ceux qui ne s’intéressent pas à Lui. En utilisant le langage de l’apôtre Jean, les uns ont la vie de Dieu, les autres ne l’ont pas. Même des gens religieux comme les scribes et sacrificateurs avaient une connaissance extérieure de la Parole de Dieu, mais sans effet positif sur leur vie. À l’opposé des gens aussi éloignés du peuple de Dieu (Israël) que les mages de l’orient ont reconnu le Messie par la foi. La grâce de Dieu brille en outre en ce que ces mages venaient de l’orient, du pays qu’Abraham avait quitté !
Cette différence entre ces deux catégories de personnes ressort aussi de ce qu’ils ont fait de la Parole de Dieu. Les scribes et principaux sacrificateurs des Juifs citent le prophète Michée (Matt. 2:4-6), mais ils tronquent sa prophétie en omettant la fin de Michée 5:2 (« …duquel les origines ont été d’ancienneté, dès les jours d’éternité »), laquelle annonçait justement la divinité et l’éternité du petit enfant, le Fils de Dieu. Ceux qui avaient la Parole de Dieu n’ont pas assumé leur responsabilité de la recevoir (Luc 16:31).
Inversement, les mages, des gens des nations ont donné du prix à la prophétie de Nombres 24:17 qui annonçait l’étoile surgissant de Jacob, le détenteur d’un sceptre (autorité royale) en Israël. Ils se sont intéressés au Roi des Juifs, Roi d’une nation autre que la leur, mais qui possédait les Écritures venant de Dieu. La simple observation d’une étoile les a amenés, à cause de cette parole, à entreprendre par la foi un voyage immense pour porter de riches cadeaux au petit enfant divin dont ils ne connaissaient pourtant pas grand-chose, contrairement à nous qui possédons toute la révélation du Nouveau Testament.
Les scribes et principaux sacrificateurs étaient là pour aider Hérode, meurtrier de petits enfants, mais ils ne se sont pas intéressés au Sauveur qui accomplissait les Écritures. Ils n’ont pas tenu compte des avertissements de la prophétie de Balaam qui a signalé l’étoile aux mages, alors qu’elle annonçait aussi l’anéantissement des ennemis du détenteur du sceptre en Israël (Nomb. 24:17-24). Quelle différence entre la religiosité extérieure, la religion de nom, et la vrai foi !
Que ces exemples, dont la Parole de Dieu prend soin de nous donner les détails, nous rendent plus attentifs à cette Parole et plus désireux de rendre hommage et adoration à notre Sauveur. C’est le vœu que nous faisons pour tous pour cette nouvelle année.