ROMAINS 1v16-32 : Dieu livrant à un esprit réprouvé.

L’Évangile annonce la colère de Dieu et la puissance de Dieu en salut.

Bibliquest (9 janv. 2019)


Table des matières :

1 - Ce que dit Romains 1

1.1 - Déchéance progressive

1.2 - Dieu qui livre à des conséquences fâcheuses

2 - État du monde et activité de l’esprit réprouvé

3 - Faut-il se désespérer ?

4 - Acharnement de Satan à la fin des temps

5 - Le salut qui reste assuré à celui qui croit


1 - Ce que dit Romains 1

Dans sa présentation de l’évangile « puissance de Dieu en salut à quiconque croit » (épitre aux Romains, ch. 1v16), l’apôtre Paul commence par révéler la colère de Dieu contre toutes sortes d’impiétés et iniquités (1v18). Ceux qui lisent ce ch. 1 de l’épitre, passent souvent rapidement sur la deuxième moitié, ne voyant guère d’édification à s’occuper de diverses formes du mal. Or l’apôtre ne se contente pas de lister des péchés, mais il avertit quant à l’engrenage qui entraîne dans l’égarement, et quant au « gouvernement » que Dieu exerce à l’encontre des auteurs d’iniquités.

Cet engrenage mérite d’être compris pour saisir ce qui caractérise notre époque.

Il est d’abord frappant de voir que c’est le même Dieu mis en colère par le comportement de l’homme (1v18), qui présente l’évangile, et offre le salut et Sa justice (1v16). Il est d’autant plus nécessaire de tenir compte de ce qui nous est révélé.

En premier lieu l’apôtre établit que les choses créées démontrent la puissance éternelle et la divinité de Dieu, au point de rendre inexcusables ceux qui ne reconnaissent pas ce Dieu Créateur (1v19-20 — ce qui est le cas des tenants de l’évolution).


1.1 - Déchéance progressive

Or devant ce Créateur, la créature – l’homme – a le devoir de Lui rendre grâces et gloire (1v21). S’il ne le fait pas, on a une première déchéance progressive avec les degrés d’éloignement que voici (1v21-23) :


1.2 - Dieu qui livre à des conséquences fâcheuses

Alors Dieu intervient en gouvernement, Dieu « livre » (1v24,26,28) à des conséquences fâcheuses. Elles devraient faire sentir à l’homme sa misère et le besoin d’un changement radical de son état, et donc le besoin d’un Sauveur. Trois étapes sont distinguées dans ce fait de « Dieu qui livre » :


2 - État du monde et activité de l’esprit réprouvé

Cette action d’un esprit réprouvé fait comprendre l’état terrible du monde d’aujourd’hui et les idées et religions aberrantes qui germent et se propagent dans tous les domaines : mariage qui n’est plus celui d’un homme et d’une femme ; genre qui n’est plus le sexe biologique ; formation volontaire de familles sans mère ou sans père ; homosexualité du haut clergé et diocèses en faillite à cause des indemnités à payer ; promotion et généralisation de l’avortement ; pape qui fait mettre en place les évêques nommés par les autorités communistes ; liberté d’expression restreinte par l’usage extensif d’accusations de discours de haine et par l’interdiction de publier certains sujets sensibles ; zones de non-droit dans un état de droit ; religion poussant à la violence, qui est qualifiée de religion de paix et est promue par les démocraties aux dépens du christianisme ; etc. etc.


3 - Faut-il se désespérer ?

Des gens, des chrétiens, souffrent, et ne comprennent pas, pensant que le christianisme devait forcément triompher.

Le fait est qu’on n’est plus en face de fautes qu’on pourrait surmonter par des mesures adéquates ; espérer redresser la barre est une illusion : on est devant l’activité inexorable de l’esprit réprouvé, comme châtiment de Dieu.

Alors, faut-il avoir peur, faut-il désespérer ? → Justement dans ce passage qui nous révèle la colère de Dieu venant du ciel (Rom. 1v18), l’apôtre nous dit « ne pas avoir honte de l’Évangile », « car il est la puissance de Dieu en salut à quiconque croit » (1v16) :



4 - Acharnement de Satan à la fin des temps

Le chemin du chrétien est celui de la foi de tous les temps, mais maintenant la foi s’appuie sur Christ qui a vaincu à la croix et a été glorifié. Autrefois à la fin de la traversée du désert de 40 ans du peuple d’Israël, Satan s’acharna par un effort suprême pour empêcher par tous les moyens l’entrée dans le pays promis ; il chercha à obtenir une malédiction surnaturelle par le moyen de Balaam (Nomb. 22 à 24), puis une malédiction en rétribution du péché du peuple (Nomb. 25 et 31) ; puis il suscita une opposition violente de plusieurs ennemis (Sihon et Og, Deut. 2 et 3). Au travers de tout cela, Dieu préserva les fidèles (Nomb. 25v10-13 ; Deut. 2 et 3), mais 23000 fornicateurs tombèrent en un jour (1 Cor. 10v8).


5 - Le salut qui reste assuré à celui qui croit

Pareillement aujourd’hui, malgré l’activité de Satan et de l’esprit réprouvé, malgré la colère de Dieu, le vrai croyant a le salut assuré à quiconque croit (Rom. 1v16). Certes il sait que le monde qu’il traverse est de plus en plus pervers, aberrant, diabolique (Satan est appelé « chef de ce monde », Jean 14v31) ; mais il peut le traverser en étranger céleste (en citoyen du ciel, Phil. 3v20). Le secours divin lui est assuré, il « se fortifie dans la grâce qui est dans le Christ Jésus » (2 Tim. 2v1).

La confiance du croyant ne peut pas être dans l’homme, dans le bras de chair (Jér. 17v5). C’est peut-être le plus difficile à apprendre et à vivre quand on n’en a pas l’habitude. Les moyens humains et les organisations humaines déçoivent ; les superstitions religieuses et les rituels non bibliques trompent. Alors il faut accepter de laisser tomber tout cela et de retrouver la bénédiction dans ce qui est simplement biblique ; la bénédiction reste et est suffisante, car la Bible est Parole de Dieu. L’accès direct au Père (Dieu) subsiste (Jean 16v26), et la communion du croyant est directement avec le Père et le Fils (1 Cor. 1v9 ; 1 Jean 1v3,4). On peut ainsi jouir malgré tout de bénédictions excellentes, et bénéficier des délivrances de la puissance du mal : « c’est ici la victoire qui a vaincu le monde, savoir votre foi » (1 Jean 5v4). Voilà le salut promis par l’évangile à quiconque croit.