Sermon de Noël
On nous demande de proposer
un sermon de Noël.
La situation est la
suivante :
Si l’on s’intéresse à la
naissance de notre Seigneur Jésus Christ, c’est un sujet du plus haut intérêt,
et on trouvera des aides utiles dans les commentaires bibliques sur Matthieu
1 et Luc
1 et 2.
Si l’on s’intéresse à la fête
proprement dite, on s’aperçoit que :
- a)
Cette fête
n’a aucun fondement dans la Parole de Dieu. S’intéresser à la naissance du
Seigneur est un sujet de louange permanent, notamment dans le culte, mais il
n’y pas besoin de fête spéciale pour louer le Seigneur,
- b)
la date de
naissance de notre Seigneur n’est connue ni quant à l’année, ni quant au mois
et au jour ; il n’y a pas de raison de s’y intéresser à une époque plutôt
qu’à une autre. Ne s’intéresser à la naissance de notre Seigneur Jésus Christ
qu’une fois par an en suivant une liturgie, c’est vraiment restreindre un
pareil sujet de louange dans des limites trop étroites ; notre cœur
devrait repasser ces choses régulièrement comme le faisait Marie (Luc 2:19),
- c)
ceux qui ont
recherché l’origine de la fête de Noël s’accordent à y voir une fête païenne au
solstice d’hiver, digne pendant des feux de la saint Jean au solstice d’été. À
partir de l’empereur Constantin, on a cherché à christianiser le monde en
donnant une couleur chrétienne aux habitudes, fêtes et lieux de rencontre
païens. Malheureusement, ce n’est pas ainsi qu’on amène les âmes à la
repentance et à la confession de leurs péchés ; on cautérise plutôt les
consciences en leur faisant croire qu’elles sont agréables à Dieu en prenant
des habitudes ressemblant à celles des chrétiens,
- d)
quand le
profane se mêle au spirituel, il y a manque de respect vis-à-vis de Dieu,
- e)
si même on
fêtait correctement Noël, l’important c’est Jésus, l’enfant qui nous a été
donné, Dieu fait homme et venant se révéler aux hommes assis dans les ténèbres
(És. 9:1-7), nous illuminant d’une grande lumière, Celui qui va recevoir tout
le gouvernement et dont le nom est : Merveilleux… Dieu fort… Prince de
paix. Mais la vérité de Dieu s’oublie, et l’enfant disparaît soit au profit de
sa mère Marie, soit au profit de légendes annexes comme le père noël.
Que le sujet de l’incarnation, de la venue dans ce monde du
divin Sauveur, de l’abaissement de notre Seigneur venant comme un petit enfant,
— que tout cela soit un vrai sujet de louange continuel dans nos cœurs, tout au
long de l’année.