Christian Briem
Traduit de l’allemand « Antworten auf Fragen zu biblischen Themen » = Réponses à des questions sur des thèmes bibliques, édité par Christliche Schriftenverbreitung, Hückeswagen, 2005. ISBN 3-89287-088-8
Table des matières abrégée :
1 - Monter au ciel — Jean 3:13
2 - Ne me touche pas : Jean 20:17 et Matt. 28:9
Table des matières détaillée :
1 - Monter au ciel — Jean 3:13
2 - Ne me touche pas : Jean 20:17 et Matt. 28:9
2.2.1 - Pas d’ascension préalable non officielle
Questions et réponses, p. 199
Comme peut-on concilier l’enlèvement d’Énoch et d’Élie avec Jean 3:13, où le Seigneur Jésus dit : « Et personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le fils de l’homme qui est dans le ciel » ?
Énoch a été enlevé
; Élie, le Seigneur l’a fait
monter
aux cieux dans un tourbillon ; il a été enlevé
(2 Rois
2) ; mais le Seigneur Jésus est monté de Lui-même
dans le ciel
comme Fils de l’homme. Ce sont deux choses fondamentalement différentes. Ni
Énoch ni Élie ne sont montés avec leur propre puissance dans le ciel, et c’est
justement cela qu’a fait le Seigneur Jésus. Avec ces deux hommes de Dieu (Énoch
et Élie), il s’est passé quelque chose de miraculeux ; mais le Seigneur a
fait Lui-même la chose miraculeuse.
Le Seigneur Jésus est monté au ciel, comme homme, dans la
puissance de Sa vie de résurrection. Il est le premier homme à avoir ainsi
pénétré au ciel, et c’est en tant que tel qu’Il y est maintenant. Avec Énoch et
Élie, il en va autrement. Et tous ceux qui sont endormis en Jésus attendent la
résurrection. Mais le Seigneur Jésus est
ressuscité, oui, Il est
Lui-même la résurrection et la vie.
Questions et réponses, p. 258
En Jean 20:17, le Seigneur ressuscité dit à Marie de Magdala : « Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père ». En Matthieu 28:9 cependant, le Seigneur permet aux femmes de saisir Ses pieds, et huit jours plus tard, Il demande à Thomas de mettre sa main dans son coté (Jean 20:27). Pourquoi ces attitudes différentes du Seigneur ? Aurait-Il été au ciel entre temps, de façon « non-officielle », selon ce que certains concluent ?
Les mots « jusqu’au jour où il fut élevé [au ciel] » en Actes 1:2 excluent toute pensée d’une ascension antérieure du Seigneur au ciel, en quelque sorte « non officielle ». Il est toujours dangereux d’introduire des suppositions humaines dans les choses divines.
Les différences de comportement du Seigneur tiennent plutôt aux différences de position du Seigneur ressuscité dans les diverses occasions considérées. À la fin de l’évangile de Matthieu, le Seigneur Jésus se trouve au milieu du résidu Juif de ces jours-là, au milieu des pauvres du troupeau, et Il renouvelle Ses relatons avec ce résidu sur le terrain de la résurrection. Il ne manifeste pas encore Sa gloire comme Roi auquel les nations sont soumises, mais Il s’associe au résidu d’Israël, avec Ses disciples, et accepte leur hommage.
La circonstance avec Thomas est semblable. C’est une image
prophétique des derniers jours. Le résidu Juif aura le privilège après des
tribulations sans pareilles, de voir
le Seigneur et de l’avoir corporellement
auprès de lui. « Voici, il vient avec les nuées, et tout œil le verra, et
ceux qui l’ont percé ; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à
cause de lui. Oui, amen ! » (Apoc. 1:7).
Alors Il leur dira, pour ainsi dire : « Avance ton doigt ici, et
regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ;
et ne sois pas incrédule, mais croyant » (Jean 20:27). Le résidu s’écriera
alors en adorant : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ». Le
Seigneur fait comprendre qu’il existe un bonheur plus grand que de Le voir
comme Messie sur la terre, puis de croire, et Il ajoute « Bienheureux ceux
qui n’ont point vu et qui ont cru » (Jean 20:29).
Cela nous conduit à la circonstance avec Marie de Magdala. Elle croyait avoir retrouvé Celui qu’elle aimait, et pensait qu’Il allait maintenant rester sur la terre avec le caractère de Messie ressuscité. Mais ce n’était pas possible. Par rapport aux Juifs et à Jérusalem, il était encore ici-bas Le rejeté. Sa présence corporelle n’était pas maintenant l’espérance des Siens. C’est pourquoi, Il lui dit : « Ne me touche pas », et Il oriente les regards de ceux qu’Il nomme Ses frères vers les relations célestes qu’Il possède, et dans lesquelles Il allait aussi les introduire. Il irait Lui-même vers son Père et leur préparerait une place, et Son Père deviendrait leur Père, Son Dieu leur Dieu. Part bienheureuse, qui nous est accordée déjà maintenant par la foi ! C’est effectivement plus précieux que de Le voir d’abord, et de croire ensuite.