Chaque Jour les Écritures — Première Épître de Jean

Table des matières :


1 - 1 Jean 1 v. 1 à 10

2 - 1 Jean 2 v. 1 à 11

3 - 1 Jean 2 v. 12 à 19

4 - 1 Jean 2 v. 20 à 29

5 - 1 Jean 3 v. 1 à 12

6 - 1 Jean 3 v. 13 à 24

7 - 1 Jean 4 v. 1 à 10

8 - 1 Jean 4 v. 11 à 21

9 - 1 Jean 5 v. 1 à 21


1 - 1 Jean 1 v. 1 à 10

« Vous aussi, vous rendez témoignage ; — avait dit le Seigneur aux douze — parce que dès le commencement vous êtes avec moi » (Jean 15 v. 27). C'est ce que fait ici l'apôtre Jean. Son sujet est la vie éternelle d'abord « entendue », « vue » et « touchée » dans le Fils, maintenant communiquée à ceux qui ont reçu par la foi le droit d'être enfants de Dieu (Jean 1 v. 12). Il faut distinguer la relation proprement dite d'avec la jouissance de cette relation, appelée la communion. La première est la part de tous les enfants du Père. La seconde, la part seulement de ceux qui marchent dans la lumière (v. 7). Les v. 6 à 2 v. 2 expliquent comment la communion peut être entretenue, ou rétablie quand elle est interrompue. Du côté de Dieu, une provision inépuisable répond à toutes nos iniquités : le sang de Jésus Christ, son Fils. Il n'est pas de péché trop grand que ce sang précieux ne puisse effacer. Il purifie de tout péché (v. 7 fin), de toute iniquité (v. 9 fin). De notre côté, une seule chose est demandée : la pleine confession de chacun de nos manquements dont nous sommes conscients pour obtenir un plein pardon (v. 9; Ps. 32 v. 5). Ma lourde dette a été payée par un Autre et Dieu ne serait pas juste envers mon Substitut s'Il me la réclamait de nouveau.


2 - 1 Jean 2 v. 1 à 11

Au sujet du péché, ces versets réunissent plusieurs vérités de toute importance : 1º Nous aurons toute notre vie le péché en nous (ch. 1 v. 8) ; c'est la chair ou la vieille nature. 2º Il a produit jusqu'à notre conversion les seuls fruits qu'on puisse en attendre : nous avons péché (ch. 1 v. 10). 3º Le sang de Christ nous purifie de tous ces actes commis (ch. 1 v. 7). 4º Nous pouvons ne plus pécher, par la puissance de la vie qui nous a été donnée (ch. 2 v. 1). 5º S'il nous arrive tout de même de pécher — et, hélas, notre expérience quotidienne ne le confirme que trop — le Seigneur Jésus intervient encore. Non plus comme un Sauveur dont le sang fut versé, mais comme un Avocat auprès du Père, pour rétablir la communion.

L'obéissance (v. 3 à 6) et l'amour des frères (v. 7 à 11) sont les deux preuves que la vie est en nous. La seconde résulte d'ailleurs de la première (Jean 13 v. 34). Cependant si nous aimons le Seigneur, nous ne trouverons jamais ses commandements pénibles (ch. 5 v. 3). Mais au v. 6 Dieu nous donne une mesure encore plus haute. Marcher comme Lui a marché, c'est plus qu'obéir à des commandements. Nous trouvons dans l'évangile de Jean ce qui est vrai en Christ et dans son épître ce qui est vrai en nous (v. 8). C'est la même vie et elle doit se montrer de la même façon (ch. 4 v. 17 fin).


3 - 1 Jean 2 v. 12 à 19

Paul considère les chrétiens comme formant l'Assemblée de Dieu. Pour Pierre, ils constituent Son peuple céleste et Son troupeau. Pour Jean, ils sont membres de Sa famille, unis par la même vie reçue du Père. En général dans une famille, les frères et les sœurs sont d'âge et de développement différents — bien que la relation et la part d'héritage du dernier-né soient les mêmes que celles du fils de vingt ans. Il en est ainsi dans la famille de Dieu. On y entre par la nouvelle naissance (Jean 3 v. 3) laquelle est normalement suivie d'une croissance spirituelle. Le petit enfant qui savait seulement reconnaître son Père (comp. Gal. 4 v. 6; Rom. 8 v. 15 à 17) passe au stade de la jeunesse et des combats. Combats dont l'enjeu est son cœur : sera-t-il pour le Père ou pour le monde ? La convoitise de la chair, celle des yeux et l'orgueil de la vie sont les trois clés dont se sert « le Méchant » pour faire pénétrer le monde dans tout cœur où il trouve de la place.

Enfin le jeune homme devient, ou devrait devenir, un père, ayant une expérience personnelle de Christ.

C'est aux petits enfants que l'apôtre écrit le plus longuement. Ils sont de par leur inexpérience plus exposés à « tout vent de doctrine ». Craignons de rester toute notre vie de petits enfants (Éph. 4 v. 14).


4 - 1 Jean 2 v. 20 à 29

« C'est ici la promesse que Lui nous a promise, — la vie éternelle » (v. 25). Jean se réfère à cette parole du bon Berger : « Mes brebis écoutent ma voix… et moi, je leur donne la vie éternelle » (Jean 10 v. 27, 28). Une autre promesse du Seigneur était le don du Saint Esprit (Jean 16 v. 13). Cette « onction de la part du Saint » repose aujourd'hui non seulement sur ceux qui sont appelés les « pères », mais aussi sur les « petits enfants » en Christ pour les conduire dans toute la vérité. « Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie ; — a dit le Seigneur Jésus — nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14 v. 6). L'apôtre confirme ici que celui qui nie le Fils n'a pas non plus le Père (v. 23) ; « si vous m’aviez connu — dit Jésus aux pharisiens (Jean 8 v. 19) — vous auriez connu aussi mon Père ». Le Père ne peut pas être connu en dehors de Jésus (Matt. 11 v. 27). C'est pourquoi l'Ennemi déploie tant d'efforts contre la personne du saint Fils de Dieu et spécialement pour faire douter de son existence éternelle et de sa divinité (v. 22). Sachons reconnaître la voix du Menteur (v. 22). Ce qui est « dès le commencement » est valable jusqu'à « la dernière heure » (v. 24, 18). En présence de toutes les « nouveautés », notre sûreté consiste à nous en tenir à l'enseignement du commencement (Gal. 1 v. 8, 9).


5 - 1 Jean 3 v. 1 à 12

Ce qui dans une famille normale constitue le lien entre ses membres c'est l'amour. Les enfants le reçoivent et l'apprennent de leurs parents, puis le leur rendent et le réalisent entre eux. Faible image de l'amour dont le Père nous a fait don en nous appelant ses enfants ! Cet amour, nous ne sommes pas appelés à le comprendre mais à le voir (v. 1), et, le constatant, à y répondre.

Du v. 9, certains croyants pourraient déduire qu'ils n'ont pas la vie de Dieu puisqu'il leur arrive de pécher (voir ch. 5 v. 18). Comprenons bien que le vrai moi du chrétien, c'est le nouvel homme et que celui-ci ne peut pas pécher.

Le partage de l'humanité entre enfants de Dieu et enfants du diable est établi de la façon la plus absolue par les v. 7 à 12 (comp. Jean 8 v. 44). Aujourd'hui dans bien des milieux religieux on méconnaît cette différence. Qu'il y ait des chrétiens plus ou moins pratiquants, on en convient. Mais que certains se déclarent sauvés alors que d'autres seraient perdus, on les taxe d'orgueil et d'étroitesse. Eh bien ! L'incompréhension du monde, qui peut aller jusqu'à la haine, nous donne l'occasion de ressembler un peu à Jésus ici-bas (v. 1 fin ; Jean 16 v. 1 à 3). Bientôt nous Lui serons faits semblables aussi dans la gloire, car nous Le verrons comme Il est (v. 2).


6 - 1 Jean 3 v. 13 à 24

La haine du monde contre les enfants du Père ne devrait aucunement nous surprendre (v. 13; comp. Jean 15 v. 18…). Ce sont plutôt ses amabilités qui pourraient nous paraître suspectes. Quant à l'amour, le monde ne peut en concevoir que des contrefaçons ; ses motifs ne sont jamais purs, jamais totalement désintéressés. Seul est véritable l'amour de Dieu qui trouve sa source en Lui-même et non dans celui qui en est l'objet. C'est d'un tel amour que nous avions besoin d'être aimés, puisqu'il n'y avait en nous rien d'aimable (Tite 3 v. 3). Et la croix est le lieu où nous apprenons à connaître l'infini de cet amour divin (v. 16).

Les v. 19 à 22 soulignent la nécessité d'une bonne conscience, d'un cœur qui ne nous condamne pas. Si nous ne pratiquions que ce qui est agréable au Seigneur, Il pourrait exaucer sans exception toutes nos prières. Des parents qui approuvent la conduite de leur enfant lui accorderont volontiers ce qu'il viendra leur demander (v. 22; comp. Jean 8 v. 29; 11 v. 42). Demeurer en Lui, c'est l'obéissance ; Lui en nous, c'est la communion qui en résulte (v. 24; ch. 2 v. 4 à 6; 4 v. 16; Jean 14 v. 20; 15 v. 5, 7). Plongez dans la mer un vase ouvert ; il en sera à la fois baigné et rempli. Qu'il en soit ainsi de nos cœurs et de l'amour du Christ !


7 - 1 Jean 4 v. 1 à 10

La vérité a toujours eu ses « faux monnayeurs ». Et, de même que chaque citoyen sous peine de graves ennuis doit savoir reconnaître la monnaie de son pays, nous devons être capables de discerner d'où procèdent les divers enseignements qui se présentent à nous. Chacun d'eux doit être éprouvé (v. 1; 1 Thess. 5 v. 21) et la Parole nous donne le sûr moyen de ne pas confondre les « fausses pièces » avec les bonnes. Ces dernières portent toutes le sceau de Jésus Christ venu en chair (v. 3).

Quant à Sa nature, cette épître nous apprend que Dieu est lumière (ch. 1 v. 5) et qu'Il est amour (v. 8 et 16). La source unique de tout amour est en Lui. Si quelqu'un aime, c'est donc le signe qu'il est né de Dieu (v. 7). Inversement, celui qui n'aime pas ne connaît pas Dieu. Il faut posséder la nature qui aime, pour savoir ce qu'est l'amour (1 Thess. 4 v. 9). Or cet amour, dont Dieu a eu l'initiative envers nous (v. 10, 19) a répondu parfaitement à l'état de sa créature. L'homme était mort : Dieu a envoyé son Fils unique afin que nous vivions par Lui (v. 9) ; l'homme était coupable : Dieu a envoyé son Fils pour être la propitiation pour nos péchés (v. 10; ch. 2 v. 2) ; l'homme était perdu : le Père a envoyé le Fils pour être le Sauveur du monde (v. 14; Jean 3 v. 17).


8 - 1 Jean 4 v. 11 à 21

Deux faits d'une portée illimitée : Christ laissant sa vie pour nous (ch. 3 v. 16) et Dieu envoyant son Fils (ch. 4 v. 10) ont révélé aux hommes l'amour divin. Et maintenant cet amour leur est donné à connaître encore d'une troisième manière : en ce que les rachetés du Seigneur s'aiment les uns les autres. C'est ainsi que Dieu est — ou devrait être — rendu visible (v. 12) depuis que Jésus n'est plus sur la terre (Jean 1 v. 18). Il n'est pas possible d'aimer Dieu et de ne pas aimer ses enfants. Quand quelqu'un nous est réellement cher, tout ce qui se rapporte à lui nous est cher aussi. Par exemple quelqu'un qui aime vraiment son conjoint, aime aussi la famille de celui-ci. Et Dieu ne se contente pas d'un amour verbal (ch. 3 v. 18). Constamment dans cette épître reviennent les expressions « si nous disons… » (ch. 1 v. 6, 8, 10), « celui qui dit… » (ch. 2 v. 4, 6, 9), « si quelqu'un dit… » (v. 20). « Nous nous l'aimons… », pouvons-nous affirmer avec l'apôtre (v. 19). Alors, montrons-le !

Nous avons trouvé dans ces versets : 1º l'amour pour nous (v. 9) ; c'est le salut déjà accompli ; 2º l'amour en nous (v. 12, 15, 16), versé par l'Esprit dans nos cœurs ; 3º enfin, l'amour avec nous (v. 17), nous donnant de l'assurance même pour paraître bientôt devant Dieu. Telle est la parfaite activité envers nous de cet amour divin !


9 - 1 Jean 5 v. 1 à 21

L'épître de Jean, comme son évangile, atteste que nous possédons la vie éternelle simplement par la foi en Jésus Christ, le Fils de Dieu (comp. le v. 13 avec Jean 20 v. 31). Ne pas croire après tant de témoignages, c'est faire Dieu menteur (v. 10). Mais maintenant l'enfant de Dieu s'appuie sur des certitudes. « Nous savons… », ne cesse de répéter l'apôtre (v. 2, 13, 15, 18, 19, 20). Et notre foi, non seulement s'empare du salut, mais elle triomphe du monde en ce que, regardant au delà, elle s'attache à ce qui est impérissable (v. 4). Quel bonheur de savoir aussi que Dieu nous écoute et accorde ce que nous demandons selon sa volonté (v. 14) ! Le chrétien lui-même — a dit quelqu’un — ne désirerait pas que quelque chose lui fût accordé qui fût contraire à la volonté de Dieu. Mais comment connaître cette volonté ? Par l'intelligence que le Fils de Dieu nous a donnée (v. 20; Luc 24 v. 45). « Et nous sommes dans le Véritable », en contraste avec le monde entier qui « gît dans le méchant ». Ce dernier ne dispose dans son arsenal d'aucun objet qui puisse séduire le nouvel homme qui est en nous. Il nous offre en revanche bien des idoles propres à tenter nos pauvres cœurs naturels. Enfants de Dieu, gardons nos affections sans partage pour le Seigneur (v. 21; 1 Cor. 10 v. 14).