Chaque Jour les Écritures — Épître de Jude

Table des matières :


1 - Jude 1 à 13

2 - Jude 14 à 25


1 - Jude 1 à 13

Une trompette peut résonner pour le seul plaisir de ceux qui l'écoutent. Mais il arrive qu'elle doive retentir pour stimuler des combattants. Jude aurait aimé entretenir ses frères des sujets les plus édifiants. Hélas, devant les progrès du mal qui déjà s'insinuait « parmi les fidèles », son service, véritable cri d'alarme, se borne à leur enjoindre de combattre coûte que coûte pour la vérité. Combien d'enfants de Dieu à qui il est nécessaire de rappeler encore et toujours l'ABC de la vérité chrétienne, alors que l'Esprit voudrait les occuper de bénédictions plus hautes (Héb. 5 v. 12) ! « Vous qui une fois saviez tout… ». Avons-nous fait quelques progrès, ou au contraire reculé depuis notre conversion ?

Comme la 2º épître de Pierre, celle de Jude se sert d'exemples solennels de l'Ancien Testament pour nous dépeindre l'apostasie morale des derniers jours. Deux traits la caractérisent : l'abandon de la grâce, changée en dissolution, et le mépris de l'autorité sous toutes ses formes (2 Pier. 2 v. 10, 11). Cette dernière tendance s'affirme déjà dans les familles, dans les écoles, dans la vie sociale et professionnelle. Mais comment un enfant qui n'est pas soumis à ses parents acceptera-t-il plus tard l'autorité du Seigneur ?


2 - Jude 14 à 25

Il faut arriver à l'avant-dernier livre de la Bible pour apprendre ce que Dieu avait révélé à l'occasion du déluge. La prophétie d'Énoch contemple le Seigneur revenant avec ses saints pour le jugement des impies. Tous les pécheurs rendront compte alors de toutes leurs œuvres et de toutes leurs paroles de provocation, sans oublier leurs murmures. Car ces gens sont « des murmurateurs, se plaignant de leur sort… » (1 Cor. 10 v. 10). Preuve que l'impiété et la satisfaction des convoitises ne rendent pas heureux ! Veillons à ne pas être nous aussi des ingrats, mécontents de la part que le Seigneur nous a faite. « Mais vous bien-aimés… ! ». Au milieu des pires développements du mal, il existe toujours une ligne de conduite pour le fidèle : édification mutuelle, prière, attente du Seigneur, soins fraternels. Le Saint Esprit, Dieu le Père, et notre Seigneur Jésus Christ, sont nommés ensemble comme pour nous assurer que, du côté divin, rien ne peut nous manquer (v. 20, 21). Si nous bronchons (v. 24), nous ne devons nous en prendre qu'à nous. Bien qu'étant « conservés en Jésus Christ » (v. 1; Jean 6 v. 39), nous avons nous-mêmes à nous conserver dans la jouissance de l'amour de Dieu (v. 21). Oui, goûtons dès à présent cette « abondance de joie » et rendons à notre Dieu Sauveur l'hommage et l'adoration.