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Article n°356 de Bible-notes.org
Table des matières :
1.2 - En contraste, des travaux accomplis pour
Dieu
et avec son approbation :
2 - Extraits d’articles du » Messager Evangélique » ou du « Salut de Dieu » :
2.1 - Le travail est une activité normale pour l’homme.
2.3 - Le travail est un moyen par lequel Dieu pourvoit à la nourriture de l’homme.
2.4 - Le travail professionnel du chrétien ne doit pas devenir un piège qui l’éloigne du Seigneur.
2.5 - En effectuant son travail, le croyant fidèle sert le Seigneur et cherche à Lui plaire.
Après le rappel, ci-dessous, de quelques versets de
la Parole de Dieu, nous proposons la lecture de plusieurs extraits d’articles
abordant le sujet du « travail » en rapport avec l’enseignement de l’Écriture
.
« L’homme sort à son travail jusqu’au soir » (Ps. 104:23).
« As-tu vu un homme diligent dans son travail ? Il se tiendra devant les rois » (Prov. 22:29).
« Dieu a humilié leur cœur par le travail » (Ps. 107:12).
« Maître, nous avons travaillé toute la nuit et nous n’avons rien pris » (Luc 5:5).
« Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus » (2 Thes. 3:9-10).
« Mon cœur s’est réjoui de tout mon travail, et c’est là la part que j’ai eue de tout mon travail » (Ecc. 2 :10)
« Je me suis tourné vers toutes les œuvres que mes mains
ont faites, et vers tout le travail dont je m’étais
travaillé
pour le faire : et voici tout était vanité et poursuite du vent, et il n’y
en avait aucun profit sous le soleil » (Ecc. 2:11).
« J’ai haï tout le travail auquel j’ai travaillé sous le soleil, parce que je dois le laisser à l’homme qui sera après moi. Et qui sait s’il sera un sage ou un sot ? Et il sera maître de mon travail auquel j’ai travaillé et dans lequel j’ai été sage sous le soleil » (Ecc. 2:18-19).
« Je me suis mis à faire désespérer mon cœur pour tout le travail dont je me suis travaillé sous le soleil » (Ecc. 2:20).
« Il y a tel homme qui a travaillé avec sagesse et
avec connaissance et avec droiture et qui laisse ce qu’il a acquis à un homme
qui n’a
pas
travaillé
, pour être son partage » (Ecc.
2 :21).
« Car qu’est-ce que l’homme a de tout son travail et de la poursuite de son cœur dont il s’est tourmenté sous le soleil ? » (Ecc. 2:22-23).
« J’ai vu tout le labeur et l’habileté dans le
travail : que c’est une
jalousie
de l’un contre l’autre.
Cela aussi est vanité et poursuite du vent » (Ecc. 4:4).
« Comme il est sorti du ventre de sa mère, il s’en
retournera nu, s’en allant comme il est venu, et de son travail il n’emportera
rien
qu’il puisse tenir dans sa main… Quel profit a-t-il d’avoir
travaillé pour le vent ? » (Ecc. 5:15).
pour
Dieuet avec son approbation :
« Tous les hommes intelligents… travaillaient à l’œuvre du Tabernacle « (Ex. 36:8).
« Où as-tu glané… Où as-tu travaillé ? », demande Naomi à sa belle-fille (Ruth 2:19).
« Ils remettraient de l’argent … aux charpentiers et aux constructeurs qui travaillaient à la maison de l’Éternel » (2 Rois 12:11).
« Les potiers … habitaient là, auprès
du
roi
, pour ses travaux » (2 Chr. 4:23).
« Le peuple avait le
cœur
au
travail… Tous à la muraille, chacun
à son travail » (Néh. 4:6,
15).
« J’ai tenu
ferme
dans ce travail de
la muraille », déclare Néhémie (Néh. 5:16).
« Je fais un grand travail et je ne puis descendre
»,
déclare Néhémie (Néh. 6:3).
« Il y a un
salaire
pour ton travail »
(Jér. 31:16).
« Tu as béni le travail de ses mains » reconnaît Satan. (Job 1:10).
« Et ils vinrent et travaillèrent à la Maison de l’Éternel » (Agg. 1:14).
« Travaillez, car je suis avec vous » leur dit l’Éternel (Agg 2:4).
« Va aujourd’hui travailler dans ma
vigne »
(Matt. 21:28).
« Travaillez non point pour la viande qui périt, mais pour la viande qui demeure jusqu’en la vieéternelle (Jean 6:29), recommande le Seigneur.
« Tryphène et Tryphose (des sœurs)… travaillent dans le Seigneur » (Rom. 16:12).
« Chacun recevra sa propre
récompense selon
son propre
travail (1 Cor. 3:8).
« Nous souvenant de votre travail
d’amour
»
(1 Thes. 12:3).
« Votre travail n’est pas vain dans le Seigneur (1 Cor. 15:58).
« Toi aussi, vrai compagnon
de
travail
»
(Phil. 4:3).
« Épaphras est dans un grand travail de cœur » (Col. 4:13).
« En travaillant nuit et jour pour n’être à charge à personne », tout en servant constamment le Seigneur (1 Thes. 2:9 ; 2 Thes. 3:8).
« Manger leur propre pain en travaillant paisiblement
»
(2 Thes. 3:12).
« Ceux qui travaillent dans
la
Parole
»
(1 Tim. 5:19).
« Je connais tes œuvres et ton travail » (Apoc. 2:2).
« Ils se reposent de leurs travaux » (Apoc. 14:13).
Travailler de ses propres mains est selon Dieu ; c’est Lui qui l’a ordonné ; le travail est honorable. Aujourd’hui, avec les principes modernes relâchés, caractérisé par la soif du plaisir et la recherche du bien-être, on en vient à considérer le travail des mains comme déshonorant. À cause du péché, au lieu de faire avec ses propres mains ce qui est bon, on fait ce qui est mal.
L’homme dans l’innocence devait travailler et dans son état premier, il ne faisait que ce qui était bon. Le travail n’est pas la conséquence du péché ; Dieu avait placé l’homme dans le jardin pour le garder et le cultiver (Gen. 2:15). C’est la peine avec laquelle le travail se fait qui est une conséquence du péché (Gen. 3:17).
L’état normal de l’homme et - a fortiori du chrétien -, c’est de travailler en faisant de ses propres mains ce qui est bon, non pour s’enrichir, mais pour subvenir à ses besoins et agir selon la bonté de Dieu envers celui qui est dans le besoin. L’apôtre en avait donné l’exemple aux Éphésiens (Act. 20:33-35).
« Messager évangélique » 1928 p.15 (R. B)
Quelle a été la sentence divine contre l’homme, après
la chute ? L’Éternel dit à Adam : « Parce que tu as écouté la
voix de ta femme et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’ai
commandé, disant : « Tu n’en mangeras pas — Maudit est le sol à cause
de toi, tu en mangeras en travaillant
péniblement
tous les jours
de ta vie. Et il te fera germer des épines et des ronces, et tu mangeras l’herbe
des champs. À la sueur de ton visage tu mangeras du pain jusqu’à ce que tu
retournes au sol ; car c’est de là que tu as été pris : car tu es
poussière et tu retourneras à la poussière » (Gen. 3:17-19). Ainsi le dur
et incessant labeur pour gagner ce qu’il faut pour sa subsistance et les
souffrances qui en sont inséparables, et cela jusqu’à la mort, telle est la
part de l’homme et nul ne peut y échapper.
Les riches et les puissants de la terre ne sont pas
exempts de cette loi du travail imposée à l’homme. La sentence concerne tous
les descendants d’Adam. Si quelqu’un veut y échapper et mener une vie de
loisirs, de plaisirs et de paresse
, il trouvera son châtiment dans la
fatigue qui résulte des plaisirs et du dégoût qui viennent de la satiété.
Toutefois si l’obligation de travailler avec peine est
une punition, Dieu, dans sa bonté, l’a imposée à l’homme pour
son
bien
. Le travail est souvent un frein au développement des convoitises
de la chair et à celles de l’esprit. Il est doux à un travailleur fatigué
d’avoir achevé sa tâche et de se reposer ; Dieu a ordonné de travailler.
Fuir ou négliger le travail, c’est une désobéissance à Dieu. On voit dans l’Écriture
des reproches et des exhortations adressés aux paresseux (Prov. 6:6-11 ;
24:30-34).
« Messager évangélique » 1938 p.182-184 (A.L.)
Souvenons-nous que ce n’est pas notre travail qui nous nourrit, mais la bonté fidèle de notre Dieu créateur et conservateur de tous les hommes. Le travail n’est qu’un moyen par lequel il nous donne ce qui est nécessaire ; Dieu a d’autres moyens ; quand nous ne pouvons pas travailler, il pourvoit à nos besoins autrement. Il avait commandé au prophète Élie de se retirer tout seul dans un lieu désert et il le fit nourrir là par des corbeaux qui lui apportaient deux fois par jour ce qui lui était nécessaire (1 Rois 17:2-6).
« Messager évangélique » 1949 p.224
La plupart des chrétiens pendant le cours de leur pèlerinage ici-bas sont dans l’obligation de gagner leur pain quotidien pour eux et pour leurs familles. Et cela est bon car peu d’entre nous seraient capables de supporter qu’il en soit autrement. Mais pourquoi ce travail nécessaire m’empêcherait-il de rendre un témoignage vivant d’amour et de fidélité à notre adorable Sauveur ?
Pour le croyant ce travail est un gagne-pain, rien de plus. Aussitôt qu’on veut y attacher l’importance d’une vocation ou en retirer quelque honneur aux regards des hommes, le témoignage rendu à la gloire de Christ devient impossible.
Nul doute que la grâce de Christ puisse appeler à Le
servir des individus activement engagés dans des professions honorables selon
le monde. Nous avons connu des hommes ainsi appelés de Dieu au moment même où
ils entraient dans une de ces carrières chères au cœur naturel, et nous en
avons vu quelques-uns faire preuve ensuite d’une grande simplicité de cœur.
Nous ne disons pas qu’on ait tort de suivre ce genre de profession ; mais
au nom de la gloire céleste de Christ, nous condamnons l’esprit
dans
lequel tout ce qui appartient au monde est organisé, et nous mettons en garde
les enfants de Dieu contre la vaine gloire des hommes, contre le désir des
grandeurs terrestres, contre la recherche de la bonne opinion du monde.
Permettez-moi d’insister sur l’importance pour un
chrétien (qu’il s’agisse d’ailleurs de lui ou des siens) de se tenir
constamment sur ses gardes quant au monde, le regard attaché sur Christ dans le
ciel. Loin de moi la pensée que le christianisme impose à tous les croyants une
uniformité
d’occupations. La foi ne se manifeste pas nécessairement par
l’abandon d’une profession, si l’on peut y demeurer avec Dieu (1 Cor. 7:20) ou
par la recherche d’un état qui soit en dehors de nos aptitudes. En vérité un
seul mobile est digne d’un chrétien, c’est de tout
faire
en vue
du Seigneur. Si nous savons que nous accomplissons la volonté de Dieu, nous
pouvons tout faire avec une bonne conscience et un cœur joyeux. Ce qui perd le
chrétien, c’est d’oublier qu’il est sur la terre pour faire la volonté de Dieu
et pour être un fidèle témoin d’un Christ rejeté par le monde, mais glorifié
dans le ciel !
À l’inverse, quelle est l’ambition
d’un homme du
monde ? C’est de faire son chemin ; d’accomplir quelque chose de
grand. Et ce qu’il a pu acquérir aujourd’hui devient un marchepied pour obtenir
demain de nouveaux honneurs. Il est naturel peut-être de souhaiter avoir une
situation plus brillante ou plus facile ; mais est-ce compatible avec l’attachement
du cœur à Christ ? N’est-ce pas plutôt le signe qu’on lui préfère le
premier Adam ? Toute la question est là. Si mon cœur appartient au second
Adam
, ne dois-je pas le montrer dans ma vie de chaque jour ? Ne
faut-il honorer Christ que le dimanche ? Ce ne serait pas là assurément la
loyauté que nous devons à notre chef. Peut-être avez-vous été amenés par la
grâce de Dieu à la connaissance de son amour pendant que vous occupiez une
position considérée par le monde comme basse et méprisable ? Si vous
pouvez demeurer
avec
Dieu
en conservant cette position,
quelle admirable occasion vous aurez alors d’exercer votre foi, une foi qui
apprécie tout en fonction d’un Christ dans la gloire ! Il vous
appartiendra, en sondant la Parole de déterminer dans quelle mesure il vous
sera possible d’honorer Dieu là où vous êtes. Car nous devons être ses
lettres
lues et connues de tous les hommes. Et n’est-ce pas ainsi que par sa grâce
pourront couler des fleuves d’eau vive ? (Jean 7:38).
La Parole de Dieu seule peut nous diriger d’une manière
infaillible, car notre propre sagesse n’est qu’une folie. La volonté du
Seigneur est tout
. Il faut que la conscience chrétienne reconnaisse que
quelle que soit la position du croyant, chacun de nous pour faire la volonté de
Dieu, peut être son serviteur, pour manifester que nous l’estimons infiniment
au-dessus du monde. La bénédiction pour moi consiste à être satisfait du
service que le Seigneur me donne, quel qu’il soit. Quant aux circonstances qui
doivent Le glorifier, et qui conviennent à son serviteur, c’est à Lui d’en
juger. Je les regarde simplement comme autant de moyens de publier ses
louanges. Pour ce qui concerne ma profession, qu’elle soit honorée ou méprisée
par les hommes, cela ne doit être pour moi qu’un
gagne
-pain
.
Supposez que je sois médecin ? Mon ambition m’incite-t-elle à rechercher la plus nombreuse clientèle possible ? De semblables désirs proviennent-ils de Christ, et est-ce ainsi que nous honorons Jésus glorifié ? Est-ce de sa main que j’accepte mon travail et pour Lui que je le fais ? Si le Seigneur nous donnait réellement quelque chose à accomplir pour Lui, notre amour s’appliquerait sans nul doute à le faire le mieux possible. Loin de nous la pensée que les chrétiens doivent être négligents ou insouciants dans leur manière de vaquer à leurs occupations. Ce qu’il faut pour la foi, c’est la ferme conviction que Christ est le but de notre travail, que celui-ci soit important ou humble, aux yeux des hommes.
C’est ainsi que nous manifestons, même dans notre vie journalière, que nous ne vivons pas pour nous-mêmes en ce monde, mais pour Celui qui est mort et ressuscité (2 Cor. 5:15). Alors nous aurons dans notre vie la puissance du Saint Esprit.
« Messager évangélique » 1968 p. 328 (W. K)
« Servant le Seigneur » (Rom. 12:11). Dans
notre travail au milieu de ce monde, nous avons un témoignage à rendre.
Gardons-nous de nous laisser gagner par l’esprit du jour, fait d’insoumission,
de révolte parfois, et généralement caractérisé par un manque de conscience.
Par exemple les relations de patron à employé doivent être réglées, du point de
vue chrétien, par les principes que nous trouvons à la fin du chapitre 3 et au
début du chapitre 4 des Colossiens. Sans doute l’esclavage n’existe plus
ouvertement dans nos pays, mais l’enseignement de la Parole demeure, car elle
pose des principes auxquels nous ne pouvons nous soustraire. « Esclaves,
obéissez en toutes choses à vos maîtres selon la chair, ne servant pas sous
leurs yeux seulement, comme voulant plaire aux hommes, mais en simplicité de cœur,
craignant le Seigneur. Quoique vous fassiez, faites-le de
cœur
comme pour le Seigneur et non pour les hommes, sachant que du Seigneur vous
recevrez la récompense de l’héritage. Vous servez le Seigneur Christ »
(Col. 3:22-24). En servant un maître, nous servons le
Seigneur
.
Nous l’oublions si souvent ! Sur quel plan élevé se trouve ainsi portée l’obéissance
due à des « maîtres selon la chair » ! Et cette attitude doit
être observée, que ces maîtres soient bons, « doux » ou « fâcheux »
(1 Pier. 2:18-23). L’obéissance aux enseignements de la Parole réglerait toutes
les questions sociales — elle contient des exhortations pour les maîtres aussi
bien que pour les serviteurs (Col. 4:1 ; Éph. 6:9).
Dans tout service, quel qu’il soit, nous avons besoin
de nous rappeler constamment que nous servons
le
Seigneur
.
Si nous le perdons de vue, nous serons parfois désappointés et découragés dans
notre service, car nous ne rencontrerons pas toujours l’accueil que nous
souhaiterions ; il n’y aura par contre aucun découragement chez celui qui
réalise qu’il sert le Seigneur.
Si nous aimions vraiment le Seigneur de tout notre cœur,
nous saurions mieux le servir, car pour servir, il faut d’abord aimer. Le
Seigneur, homme parfait sur la terre, a été le parfait Serviteur parce qu’il
est venu par
amour
pour son Dieu et Père, et par amour pour tous
les hommes. Au terme de sa vie ici-bas, son service a eu son couronnement dans
le don de lui-même. Il était le vrai serviteur qui a dit positivement : « J’aime
mon Maître, ma femme et mes enfants, je ne veux pas sortir libre » (Ex. 21:5).
Il s’est ainsi constitué serviteur à toujours ; son service est éternel
car c’est celui de l’amour. Que Dieu nous accorde d’être des imitateurs du
parfait Modèle, du vrai Serviteur !
« Messager évangélique » 1951 p. 15-16 (P. F)
Que le travail soit la condition appropriée à l’existence
de l’homme sur la terre, l’histoire de la chute le démontre (Gen. 3:17-19) ;
et les recherches du sage roi Salomon, qualifié sous tous les rapports pour
approfondir la question, montrent que le travail est un vrai bien. Le bonheur
qui s’y rattache se réalise plutôt dans le travail lui-même que dans ses
résultats. Les expériences et les conclusions de ce grand roi sont données sous
le sceau de l’inspiration, dans le livre de l’Ecclésiaste. Il s’ensuit que plus
le travail sera simple, mieux cela vaudra, et c’est bien, d’une manière
générale, le propre du travail
manuel
. Jésus lui-même s’y est
adonné, et ses apôtres, comme le montrent des passages tels que Marc 6:3 ;
Act. 18:3 ; 20:34 ; 1 Thes. 2:9. Les complications fatiguent l’esprit
(Ecc. 12:12), sans produire un bien proportionnel. Mais la diligence dans le
travail est une nécessité si l’on veut recueillir les fruits de la joie et du
contentement que Dieu, dans sa bonté, dispense à l’homme sur la terre. C’est
une leçon à apprendre, et, pour cette raison, sans doute, les exhortations à la
diligence abondent dans les pages de l’Écriture. Voyez, par exemple :
Prov. 6:6 ; 10:4, 22 ; 12:24 ; 21:5 ; 22:29 ; 27:23-27 … ;
Rom. 12:10.
Pour le chrétien, un autre élément fertile en bénédictions vient se joindre aux dispositions du gouvernement de Dieu sur la terre. C’est le fait qu’il a été racheté au prix du précieux sang du Christ, et qu’il n’est plus à lui-même, ayant désormais à vivre pour son Sauveur qui est mort pour lui, et qui a été ressuscité. Il doit glorifier Dieu dans son corps, ayant été acheté à prix. Il est un enfant de Dieu ; il doit par conséquent vivre comme tel, et le montrer, dans toute sa manière d’être et d’agir (Rom. 13:11 ; 1 Cor. 6:20 ; 2 Cor. 5:15 ; Éph. 4:28 ; 5:1, 2, 8, 15, 16). C’est pourquoi aussi nous lisons : « Quelque chose que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, rendant grâces par lui à Dieu le Père » (Col. 3:17, voir aussi 1 Cor. 10:31).
Le fait d’être un chrétien ne change rien quant au travail ; il faudrait cependant qu’il n’y mette pas son cœur, comme s’il devait vivre de la terre ou comme si le travail était le but de son existence ! « Les nôtres », dit l’apôtre, doivent apprendre « à être les premiers dans les bonnes œuvres pour les choses nécessaires, afin qu’ils ne soient pas sans fruit » (Tite 3:14). S’ils font cela dans le but de devenir riches, ils perdent le caractère chrétien, ne marchant plus sur les traces de Celui qui, étant riche, s’est fait pauvre pour nous, afin que par sa pauvreté nous fussions enrichis (2 Corinthiens 8:9). En outre, ils tombent dans un piège de l’Ennemi, « et dans plusieurs désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition » (1 Tim. 6:6-10). Le chrétien devrait être sans souci, ce qui ne veut pas dire qu’il doit être insouciant - mais il a appris à remettre à Dieu tout son souci (Matt. 6:24-34 ; Phil. 4:6 ; 1 Pier. 5:7). Puis il travaillera joyeusement, de bon cœur, pour le Seigneur, et pour avoir de quoi donner à ceux qui sont dans le besoin (Act. 20:34, 35 ; Éph. 4:28 ; 1 Thes. 4:11, 12 ; 2 Thes. 3:6-15).
Réponse à la question d’un lecteur du « Salut de Dieu »
Dans sa tâche professionnelle le chrétien se fait connaître comme tel en l’accomplissant avec exactitude, diligence, probité ; non par amour du lucre ou par ambition égoïste mais pour le Seigneur ; non par l’effet d’une contrainte impatiemment subie dans l’esprit de revendication jamais satisfaites qui est celui du jour, mais « comme asservi au Seigneur et non pas aux hommes » (Éph. 6:7). C’est là probablement le premier et le plus constant témoignage à rendre au dehors. L’activité s’y déploie pour Christ, au lieu de laisser le Seigneur à la porte du lieu de travail. Évidemment cela suppose que le métier que l’on exerce et la façon dont on l’exerce ont son approbation. En l’exerçant le fidèle « orne l’enseignement qui est de notre Dieu sauveur » (Tite 2:10). Cela est dit des esclaves et à plus forte raison demandé à quelqu’un de placé dans une condition plus favorable.
Le chrétien se fait connaître tout autant par la façon
dont il utilise son temps
libre
. Le rythme accéléré de la vie
présente exige détente et repos, mais combien de personnes en arrivent à être
plus occupées de leurs loisirs que de leur travail habituel, et s’y montrent
plus actives ! Qu’en est-il de chacun de nous ? Nous ne parlons pas
ici du dimanche, car l’emploi du jour du Seigneur ne devrait soulever aucune
question ; pourtant il sera bien à propos de relire Ésaïe 58:3, 14, qui s’applique
au sabbat mais est considéré comme le « saint jour de l’Éternel » et « mon
saint jour ». L’apôtre Jean fut « en Esprit, dans la journée
dominicale » (Apoc. 1:10).
Pour lire la Parole et l’étudier, pour nous édifier
mutuellement et pour évangéliser, Dieu met à notre disposition plus
de
temps
et de facilités qu’autrefois. Que faisons-nous de nos
loisirs ? À chacun de s’examiner devant le Seigneur. Les gens du présent
siècle, fortunés ou non, passent - ou rêvent de passer - leurs vacances en
voyages d’agrément ou dans la pratique des sports à la mode ou encore dans le
désœuvrement des plages et des stations touristiques. Suivons-nous leur
comportement, dans une passive et affligeante conformité ?
Nous ne parlons pas en censeur ni en moraliste, Dieu le
sait. Ni sans savoir ce que l’existence actuelle comporte de luttes et de
difficultés, différentes d’une condition à l’autre, d’un âge à l’autre, de la
campagne à la ville. Mais justement la « vertu » (le courage moral)
que nous sommes exhortés à joindre à la foi prend ces difficultés de front ;
elle lutte contre cette aspiration devenue générale à satisfaire par des moyens
amplifiés la convoitise des yeux, la convoitise de la chair et l’orgueil de la
vie sans y parvenir jamais. Mais ils empêchent l’activité selon Dieu. Les « épines »
(soucis, richesses, voluptés de la vie…) étouffent
la semence, de
sorte qu’il n’y a pas « de fruit à maturité » (Luc 8:14). La soif des
jouissances offertes par la civilisation moderne, en surenchère perpétuelle,
fait plus de mal au témoignage que des persécutions. Sacrifierons-nous aux « délices
du péché » la jouissance de nos « bénédictions spirituelles dans les
lieux célestes en Christ », et comme Ésaü vendrions-nous pour un mets
notre droit de premier-né ?
Tout cela est affaire de cœur. Nous avons besoin d’être
« étreints par l’amour du Christ », comme Paul, afin de regarder
comme lui toutes choses comme une
perte
à
cause
de
Christ
, et de juger que « si un est mort pour tous, tous donc sont
morts, et qu’il est mort pour tous afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour
eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité » (2
Cor. 5:14, 15). Que d’occasions nous laissons échapper de montrer les
caractères du « service religieux pur et sans tache devant Dieu le Père »,
savoir l’activité de l’amour pour « visiter les orphelins et les veuves
dans leur affliction », et l’application à se conserver « pur du
monde » (Jac. 1:27) ! Combien nous manquons de zèle, enfin, à « chausser
nos pieds de la préparation de l’évangile de paix » (Éph. 6:15), pour
parler du Seigneur à ceux qui n’ont pas cru ! Il n’est pas besoin pour le
faire d’avoir reçu un don d’évangéliste, mais il faut aimer le Seigneur, et
aimer les âmes.
« Messager évangélique » 1962 p. 253 (A. G)
Puissions-nous, amis chrétiens, vivre et travailler « paisiblement », accomplissant avec soin l’activité qui nous permet de subvenir aux besoins de notre famille et de ne dépendre de personne (1 Thes. 4:11-12).
Souvenons-nous de l’exhortation de l’apôtre Paul : « Quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu » (1 Cor. 10:31). Accomplissons notre tâche journalière par obéissance et par amour pour le Seigneur, et non par amour de l’argent ou par ambition personnelle.
Qu’il nous soit ainsi accordé d’« orner l’enseignement qui est de notre Dieu Sauveur » (Tite 2:11).
Réservons des moments pour la lecture de la Parole de Dieu et la prière. Désirons être véritablement préparés pour « toute bonne œuvre » (2 Tim. 3:17). Peut-être pourrons-nous alors utiliser notre « temps libre » pour accomplir le service que le Seigneur veut nous confier : un tel travail ne sera pas « vain » !
Le Seigneur peut nous appeler aussi à un travail à « plein temps » pour Lui : ne restons pas sourds à son appel ! Ne désire-t-Il pas qu’en attendant son retour, nous soyons « fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur » ? (1 Cor. 15:58).