La discipline préventive, et ses raisons

Mark Grasso

Truth and Testimony, n°1, 2014 p. 33-34

Table des matières :

1 - 2 Cor. 12, circonstances de la discipline préventive

2 - Comment recevons-nous la discipline préventive ?


1 - 2 Cor. 12, circonstances de la discipline préventive

En 2 Corinthiens 12:7-10, Paul admet humblement qu’il était en danger de s’enorgueillir à cause des révélations que le Seigneur lui avait données. Il est clair que cela aurait été mal, et aurait apporté du déshonneur sur le Seigneur Jésus, et aurait réduit l’efficacité du témoignage de Paul (*). Le résultat en fut que le Seigneur intervint et Paul reçut « une écharde pour la chair, un ange de Satan pour me souffleter, afin que je ne m’enorgueillisse pas ». La nature précise de l’écharde pour la chair n’est pas donnée (et nous n’avons donc pas à spéculer sur ce qu’elle était). Cependant il est clair que c’était quelque chose de physique (voir la mention de « la chair ») et de douloureux (c’est décrit comme une « écharde »), et son impact se répétait et était durement senti par l’apôtre Paul (il était souffleté). On est peut-être surpris de ce que Satan ait été impliqué dans cette affaire (par son « ange » ou « messager »), bien qu’en dernier ressort ce fût bien sûr Dieu qui contrôlait tout, comme dans le cas de Job lorsqu’il fut remis entre les mains de Satan. En bref le Seigneur intervenait d’une manière grave, conduisant Paul à demander trois fois que l’écharde dans la chair soit ôtée.


(*) Il est improbable que ce risque de s’enorgueillir ait été la réaction de l’apôtre à d’autres révélations qui lui auraient été données, ou à une caractéristique de sa vie en général. Paul était quelqu'un qui imitait Christ (1 Cor. 11:1) et qui était zélé pour Lui être agréable (2 Cor. 5:9). Le reste de 2 Corinthiens manifeste son humilité dans le service. Néanmoins le fait que Paul ait eu à faire face à ce danger dans cette occasion confirme la vérité de 1 Jean 1:8 : « Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes ».


L’intervention du Seigneur peut être qualifiée de discipline préventive, c’est-à-dire une phase de châtiment qu’Il déclenche pour empêcher l’un des Siens qu’Il aime de tomber. Cependant cela fut accompagné par Ses paroles encourageantes : « Ma grâce te suffit » (12:9a) ; et Paul l’ayant accepté avec gratitude, le résultat en fut une bénédiction supplémentaire, celle de la joie dans la faiblesse ou l’infirmité, tandis que la puissance du Seigneur demeurait sur lui (12:9b).


2 - Comment recevons-nous la discipline préventive ?

Reconnaissons-nous les occasions par lesquelles le Seigneur exerce une discipline préventive dans nos vies ? Si d’un côté il n’est pas sage de trop analyser toutes les difficultés dont nous faisons l’expérience (les épreuves ne sont pas toutes de la discipline), et je ne veux certes pas être insensible aux épreuves que mes frères peuvent traverser, d’un autre côté il vaut la peine de demander au Seigneur de nous révéler s’il y a une raison particulière pour telle période de souffrances que nous sommes amenés à endurer, — maladie, difficultés financières ou autres fardeaux. Si le but de l’affliction est de nous garder dépendant du Seigneur sans avoir aucune confiance dans la chair, il faut bien l’accueillir, et comme Paul soyons reconnaissant au Seigneur de nous être en aide de cette manière.

Quand nous rejetons tout notre souci sur le Seigneur, combien il est consolant de L’entendre nous dire que Sa grâce suffit à nous aussi ! Et tandis que Sa puissance s’accomplit « dans l’infirmité », c’est-à-dire dans notre faiblesse, combien il est aussi encourageant que notre épreuve soit trouvée tourner à louange, à gloire et à honneur à Son apparition.