L’humanité du Seigneur Jésus Christ

Mark Grasso [ajouts bibliquest entre crochets]

Truth and Testimony 2025-1, p.8


1 - [Éléments essentiels des prophéties]

2 - [Vrai homme]

3 - [Sans péché]

4 - [En forme de Dieu… à la ressemblance des hommes…]

5 - [En ressemblance de chair de péché]

6 - [Pour être un miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur]

7 - [Tous les éléments d’un être humain]

7.1 - [Le corps]

7.2 - [L’âme]

7.3 - [L’esprit]

8 - [Pleinement capable de sympathiser et soutenir dans les difficultés]


1 - [Éléments essentiels des prophéties]

La Bible affirme clairement et à plusieurs reprises que le Seigneur Jésus est devenu homme en venant au monde.

Les prophéties de l’Ancien Testament concernant celui qui rachèterait Israël, anticipaient un homme (la semence d’une femme, Gen. 3:15), qui souffrirait beaucoup et serait rejeté par son propre peuple (par exemple És. 52:14 ; 53), mais qui serait ensuite couronné de gloire et d’honneur et se verrait conférer l’autorité sur la terre (Ps. 8:4-6). À juste titre, les deux disciples qui se rendaient à Emmaüs le jour de la résurrection du Seigneur avaient cru que les prophéties s’accompliraient en Jésus le Nazaréen (Luc 24:19-21).


2 - [Vrai homme]

Lorsque le moment fut venu pour Dieu d’envoyer Son Fils dans le monde, Dieu prépara le corps du Seigneur par l’Esprit Saint qui vint sur Marie, qui était vierge et n’avait pas connu d’homme (Hébreux 10:5 ; Luc 1:34-35 ; Ésaïe 7:14). Marie s’est alors retrouvée enceinte du Saint-Esprit, et a ensuite donné naissance à un fils — un bébé humain, qui, peu après, a été décrit comme « un enfant emmailloté » (Matthieu 1:23 ; Luc 2:6-7, 12). Dès Sa naissance, le Seigneur Jésus a été soumis à la loi parce qu’il était un être humain né dans une famille juive (Galates 4:4).

En bref, étant la Parole (= le Verbe) devenue chair, Il a été « l’homme Christ Jésus » (Jean 1:14 ; 1 Tim. 2:5). Il a toujours été, et est toujours resté, Dieu, mais Il est aussi devenu, et restera toujours, un homme.


3 - [Sans péché]

Bien sûr, l’humanité du Seigneur Jésus avait quelque chose d’unique par rapport à la nôtre. La chute d’Adam a eu des conséquences pour toute la race humaine issue de lui, Adam (Rom. 5), et c’est pourquoi le sommaire que David fait de lui-même, s’applique à nous tous : « Dans l’iniquité j’ai été enfanté, et dans le péché ma mère m’a conçu » (Ps. 51:5). Cependant, alors que le Seigneur Jésus était décrit par d’autres comme le fils de Joseph (Jean 6:42), et que, selon l’ordre terrestre des choses, Il était donc « issu de la postérité de David » (Rom. 1:3), la Bible ne dit jamais que Joseph a engendré le Seigneur (voir Matt. 1:16). Là encore, Celui qui a été conçu de Marie était du Saint-Esprit (Matt. 1:20). Par conséquent, ce que, nous, nous avons hérité par le fait d’être descendants d’Adam, à savoir une nature pécheresse, n’a pas été hérité par le Seigneur Jésus. Il était donc saint, innocent et sans souillure (Hébreux 7:26). Il n’a pas commis de péché et n’a pas connu le péché, et le péché n’était en aucune façon en lui (1 Pierre 2:22 ; 2 Corinthiens 5:21 ; 1 Jean 3:5). À cet égard, le Seigneur Jésus était unique, mais cela n’enlève rien à Son humanité. Encore une fois, il était « Jésus de Nazareth, un homme approuvé de Dieu » (Actes 2:22). L’humanité du Seigneur Jésus-Christ est une vérité essentielle du christianisme. La nier de quelque manière que ce soit est une grave erreur (1 Jean 4:2-3).


4 - [En forme de Dieu… à la ressemblance des hommes…]

Les termes « forme », « ressemblance » et « figure » en Philippiens 2:7-8 n’impliquent pas que l’humanité du Seigneur était différente de la nôtre. Tout d’abord, l’épître aux Philippiens en général, ne présente pas de la doctrine (c’est pourquoi Paul ne fait pas référence à son apostolat dans les premiers versets de l’épître). Bien sûr, toute partie de la Bible est utile pour enseigner de la doctrine (2 Tim. 3:16), mais l’enseignement qui sous-tend Philippiens 2:7-8 est que le Seigneur Jésus n’est pas venu dans le monde dans le rôle ou la position de Dieu ou d’un ange, mais en tant que serviteur. Sa ressemblance extérieure a été la même que celle de tout autre homme, et la condition dans laquelle Il a été trouvé était celle d’un homme.


5 - [En ressemblance de chair de péché]

Lorsque le terme « ressemblance » est utilisé en Romains 8:3, l’enseignement est différent. Pour que le Seigneur Jésus soit « pour le péché » (c’est-à-dire « un sacrifice pour le péché »), Il devait venir à notre ressemblance — « la ressemblance de chair de péché » — mais l’utilisation du mot « ressemblance » souligne qu’Il n’a pas pris une chair pécheresse.

La raison principale pour laquelle le Seigneur Jésus est devenu un homme, c’était pour être notre substitut sur la croix (Hébreux 2:14), comme indiqué dans 1 Pierre 2:24.


6 - [Pour être un miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur]

Mais il y avait une autre raison pour laquelle notre Sauveur est devenu homme — en fait, quelque chose qui est présenté comme une obligation pour lui. « Il dût en toutes choses être rendu semblable à ses frères, afin qu’il fût un miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur dans les choses qui concernent Dieu, pour faire propitiation pour les péchés du peuple. Car, en ce qu’Il a souffert Lui-même, étant tenté, Il peut secourir ceux qui sont tentés » (Hébreux 2:17-18). Il s’est fait homme afin d’être capable de sympathiser avec nous et de nous aider dans tout ce qui pourrait nous arriver en tant qu’êtres humains.


7 - [Tous les éléments d’un être humain]

Parce qu’Il était un homme, le Seigneur Jésus avait les choses qui sont souvent considérées comme constituant un être humain : corps, âme et esprit (1 Thess. 5:23 — voir par exemple Héb. 10:5 ; Jean 12:27 ; 11:33). Lorsque ces termes sont utilisés en relation avec le Seigneur Jésus pendant Son temps sur la terre, ils font référence à Son corps humain, Son âme humaine et Son esprit humain.


7.1 - [Le corps]

C’est par l’offrande du corps du Seigneur que nous sommes sauvés (Hébreux 10:10). Il a souffert physiquement pour nos péchés (1 Pierre 2:24). En outre, le Seigneur a souffert d’autres choses dans Son corps, comme la faim (Matthieu 4:2), la maladie (en prenant sur Lui les maladies des autres quand Il les guérissait : Matt. 8:16-17), les agressions (Matt. 26:67). Dans toutes nos afflictions, le Seigneur Jésus a également été affligé (Ésaïe 63:9). Aucune de nos expériences n’est en dehors de Sa propre expérience personnelle. Les autres peuvent ne pas sembler comprendre nos épreuves, mais le Seigneur, Lui, les comprend. Et qui le fait mieux que Lui !


7.2 - [L’âme]

Le Seigneur a ressenti un large éventail d’émotions dans Son âme, y compris les plus oppressantes et les plus douloureuses (par exemple Jean 12:27 ; Matt. 26:38). Même dans la détresse la plus profonde, chacun de nous a le merveilleux privilège d’ouvrir son cœur au Seigneur. Il veut que nous connaissions et expérimentions Sa sympathie, et que nous ayons du repos dans nos âmes en lui remettant tout (Matt. 11:29).


7.3 - [L’esprit]

Notre esprit est souvent troublé par des questions, des soucis, des frustrations et des sentiments d’injustice. De tels schémas de pensée peuvent souvent nous assaillir par manque de foi ou même à cause du péché, ce qui ne pouvait jamais être le cas pour le Seigneur, mais Lui ressentait dans Son esprit la dureté de la vie sur une terre entachée par le péché. Par exemple, il a été profondément ému et troublé en voyant ceux qui pleuraient à la mort de Lazare, et Lui-même a pleuré (Jean 11:33-35). Quand les gens raisonnaient contre Lui, cela pesait sur l’esprit du Seigneur, tout comme cela pèserait sur le nôtre dans une telle situation (Marc 2:8).


8 - [Pleinement capable de sympathiser et soutenir dans les difficultés]

Quoi qu’il puisse nous arriver physiquement, quel que soit notre tristesse, notre découragement, notre sentiment de rejet ou notre solitude, et quelles que soient les pensées qui nous accablent (en laissant de côté la catégorie de tentations décrite en Jacques 1:13-15), le Seigneur Jésus a vécu la même chose. Aux temps de l’Ancien Testament, les souverains sacrificateurs étaient choisis parmi les hommes afin qu’ils puissent être des intercesseurs effectifs (Hébreux 5:1-2). Cependant, il n’était pas garanti que tout souverain sacrificateur aurait déjà vécu toutes les expériences de chaque Israélite. En d’autres termes, les souverains sacrificateurs de l’Ancien Testament n’étaient pas toujours en mesure de sympathiser pleinement avec toute la nation. Dans la grâce de Dieu, et suite au désir du Seigneur de sympathiser avec nous et de nous soutenir dans toutes nos difficultés dans l’attente de Son retour, « nous n’avons pas un souverain sacrificateur incapable de sympathiser à nos faiblesses, mais nous en avons un qui a été tenté en toutes choses de la même manière que nous, à l’exception du péché. Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin de recevoir miséricorde et de trouver grâce, pour avoir du secours au moment opportun » (Hébreux 4:15-16).