Les souffrances comme démonstration (signe manifeste) du juste jugement de Dieu

2 - Thessaloniciens 1:4-5

Mark Grasso [ajouts Bibliquest entre crochets]


Truth and Testimony, 2017 p. 95-97


Table des matières :

1 - [Souffrances nécessaires pour différentes raisons]

2 - [Ce qui reste à souffrir des afflictions du Christ — d’abord les souffrances, et ensuite les gloires]

3 - [Ce que leurs souffrances n’étaient pas]

4 - [Ce que leurs souffrances étaient :

4.1 - [une approbation]

4.2 - [un signe qu’ils seraient dignes du royaume]

5 - [Application actuelle : faire en sorte d’être estimé digne du royaume de Dieu]


« En sorte que nous-mêmes nous nous glorifions de vous dans les assemblées de Dieu au sujet de votre patience et de votre foi dans toutes vos persécutions et dans les tribulations que vous supportez, lesquelles sont une démonstration (*) du juste jugement de Dieu, pour que vous soyez estimés dignes du royaume de Dieu pour lequel aussi vous souffrez » (2 Thes. 1:4-5).


(*) « une démonstration » selon Darby en français ; en anglais (KJV et Darby) c’est « un signe (token ; ou : gage, preuve, marque) manifeste »


1 - [Souffrances de Christ nécessaires pour différentes raisons]

Quand Il exposa aux disciples d’Emmaüs les choses de l’Ancien Testament qui Le concernaient, le Seigneur Jésus n’attira pas seulement leur attention sur le fait que Ses souffrances avaient fait l’objet de prophéties par de saints hommes d’autrefois, mais Il mit l’accent sur le fait qu’Il fallait qu’Il souffre ces choses (Luc 24:26). Pareillement Pierre note que l’Esprit de Christ qui était dans ces prophètes avait témoigné des souffrances qui devaient être Sa part (1 Pierre 1:11).

Le sens premier de ces expressions peut être que Christ devait endurer ces souffrances parce qu’Il était préordonné dès avant la fondation du monde comme l’Agneau de Dieu, et parce que Son sang devait être versé pour nous laver de nos péchés (1 Pierre 1:19-20 ; Luc 22:20 ; Apoc. 1:5).

Cependant il peut y avoir une pensée supplémentaire, à savoir qu’il fallait que le Seigneur souffre entre les mains des pécheurs, non pas pour quelque chose qu’Il aurait commis, mais parce qu’il était beau moralement aux yeux de Dieu pour le Roi du monde, qu’étant venu en humiliation et étant rejeté par les hommes comme étant sans valeur (Matthieu 21 et 1 Pierre 2:4, 7), — c’était, disons-nous, une chose belle moralement de supporter ces souffrances avec patience, avant de jouir de ce qui Lui appartenait à juste titre dans la prochaine dispensation de la plénitude des temps (Éph. 1:10).


2 - [Pour nous, ce qui reste à souffrir des afflictions du Christ — d’abord les souffrances, et ensuite les gloires]

Bien que Ses souffrances de l’expiation sur la croix n’appartiennent qu’à Lui et que nous ne pouvons y avoir aucune part, le Seigneur Jésus dans Ses souffrances entre les mains des hommes nous a « laissé un modèle afin que nous suivions Ses traces » (1 Pierre 2:21-23). Dans une mesure chacun de nous peut, comme Paul, accomplir ce qui reste à souffrir des afflictions du Christ (Col. 1:24). En le faisant, nous faisons l’expérience, comme fidèles serviteurs du Seigneur absent, de l’une des qualités morales de Son royaume actuel, la tribulation (Apoc. 1:9 et Actes 14:22). L’ordre des choses pour le Roi, — d’abord les souffrances, puis les gloires qui suivent ensuite, — est ce à quoi Ses esclaves doivent s’attendre maintenant. « Si nous souffrons, nous régnerons aussi avec lui » (2 Tim. 2:12 ; voir aussi Rom. 8:17).


3 - [Ce que leurs souffrances n’étaient pas]

Ceci aide à comprendre, ce qui autrement paraîtrait une déclaration difficile à comprendre en 2 Thes. 1:4-5, à savoir que toutes les souffrances par lesquelles les chrétiens de Thessalonique passaient continuellement (or elles étaient extrêmes) étaient « une démonstration (ou : un signe manifeste) du juste jugement de Dieu ». Elles n’étaient pas un jugement venant de Dieu, comme le jugement qui va venir sur le monde qui assaille le peuple du Seigneur (2 Thes. 1:6) ; elles ne pouvaient pas non plus avoir été un châtiment de Dieu au vu de l’éloge que ces croyants avaient récemment reçu de Paul (1 Thes. 1:3).


4 - [Ce que leurs souffrances étaient :

4.1 - [une approbation]

Bien plutôt leurs souffrances et la récompense qu’ils allaient ensuite recevoir dans le royaume, montraient que Dieu avait été témoin de leur patience et de leur foi, et qu’Il y avait trouvé plaisir, alors qu’ils traversaient toutes les persécutions et tribulations qui leur arrivaient à cause de leur amour des intérêts du Seigneur sur la terre (2 Thes. 1:4-5). Selon les paroles de Pierre, l’épreuve de leur foi Lui était précieuse (1 Pierre 1:7).


4.2 - [un signe qu’ils seraient dignes du royaume]

Cette épreuve de la foi signifiait aussi que, moralement, ils seraient dignes de Son royaume lorsqu’il serait établi publiquement (2 Thes. 1:5). De cette manière Dieu agissait avec justice parce qu’Il ne voulait pas permettre que ceux qui méritaient vraiment la couronne de justice qui sera donnée à tous ceux qui aiment l’apparition du Seigneur (2 Tim. 4:8), soient privés du privilège d’établir leur droit à la couronne par le fait d’endurer un traitement injuste dans cette vie. Donner le royaume à ces croyants serait donc un acte de justice.


5 - [Application actuelle : faire en sorte d’être estimé digne du royaume de Dieu]

Dans Sa grâce, le Seigneur récompensera richement tous les croyants à Son apparition. Cependant ce n’est pas une raison pour se complaire ou manquer d’exercices dans nos vies actuelles. Comme les destinataires de cette épitre, nous devons nous efforcer d’« être estimés dignes du royaume de Dieu ». Dans le jour à venir — le jour qui compte en réalité — nous n’aurons aucun regret d’avoir pris notre part de souffrances (2 Tim. 2:3). « Les souffrances du temps présent ne sont pas dignes d’être comparées avec la gloire à venir qui doit nous être révélée » (Rom. 8:18).