Être vraiment libre — ou : l’affranchissement

Michael Hardt

ME 2021-5 p.16


1 - Quel est le problème ? — Une illustration

2 - Doctrine et pratique de l’affranchissement

3 - Partie I : La doctrine de l’affranchissement

3.1 - Étape 1 : Ce qui est arrivé à Christ nous concerne (Romains 5)

3.2 - Étape 2 : Nous sommes morts (Romains 6:2, 11)

3.3 - Étape 3 : Celui qui est mort est libre

3.4 - Étape 4 : Celui qui est mort doit aussi se considérer comme mort

3.5 - Étape 5 : Dois-je donc respecter la loi pour ne plus pécher ? (Romains 7:1-6)

3.6 - Étape 6 : Mais où puis-je trouver la force de vivre de manière conséquente ? (Romains 8:1-4)

3.7 - Résumé de la doctrine

4 - Partie II : La pratique de l’affranchissement

4.1 - Étape 7 : Et si mon expérience semble contredire la doctrine ? (Romains 7:7-25)

4.1.1 - La situation

4.1.2 - Les chemins proposés

4.1.3 - Les découvertes de Romains 7

4.1.4 - Une force supérieure

5 - Résumé


Que signifie « l’affranchissement » ? Aujourd’hui, pour beaucoup de croyants, la signification de ce terme est difficile à cerner, voire même nébuleuse. Nous avons entendu dire, peut-être, que l’affranchissement est nécessaire pour la vie et la joie chrétiennes, et qu’il constitue une grande bénédiction. Mais bien des questions restent : quel est le problème exact auquel l’affranchissement répond ? Que comprenons-nous par ce terme ? Et comment arriver à un affranchissement conscient ?


1 - Quel est le problème ? — Une illustration

Pour comprendre le problème auquel répond l’affranchissement, prenons une image :


Illustration :

Imaginons un agneau qui a été entièrement lavé et qui se tient devant nous, absolument propre. Cet agneau apprécie d’être propre, mais il sait néanmoins qu’à tout moment, il peut retomber dans la boue, et même que c’est inévitable. Il sait donc qu’il se retrouvera toujours dans des situations totalement contraires à sa nature (à l’inverse d’un cochon qui aime se rouler dans la boue, voir 2 Pierre 2:22).

L’agneau, pour être vraiment content, aurait besoin non seulement de cette purification initiale, mais aussi d’être délivré de toute contrainte de retomber dans la boue, c’est-à-dire dans ce qui souille.


Pour nous, les croyants, Dieu a résolu d’une façon merveilleuse à la fois le problème de nos péchés (les actes commis) et le problème de la puissance du péché :


2 - Doctrine et pratique de l’affranchissement

Ce passage (Rom. 5:12 à 8:4) peut sembler, à première vue, un peu difficile à comprendre. Mais il est fondamental pour notre vie de foi. Sans cet enseignement, il est impossible de vivre heureux et de progresser dans d’autres domaines de la vérité. Car un chrétien qui n’a pas saisi son affranchissement et qui, par conséquent, cherche à plaire au Seigneur par ses propres forces, est trop centré sur lui-même pour pouvoir s’engager plus profondément avec Christ ou dans la vérité.

La compréhension de ce passage sera certainement facilitée si l’on fait attention à sa structure : la présentation de la doctrine de l’affranchissement est interrompue par la présentation de la pratique de l’affranchissement.


Romains 5:12-21

Doctrine

Romains 6

Doctrine

Romains 7:1-6

Doctrine

Romains 7:7-25

Pratique

Romains 8:1-4

Doctrine


Nous verrons que la doctrine de l’affranchissement est simple. La difficulté se trouve dans sa mise en pratique dans notre vie. La doctrine constate que le péché ne domine plus sur nous, mais notre vie semble parfois contredire la doctrine. Nous allons voir que Dieu a préparé un chemin : Il nous a donné une puissance qui nous fournit tout ce qui est nécessaire pour vivre en liberté.


3 - Partie I : La doctrine de l’affranchissement

Pour bien comprendre la doctrine de l’affranchissement, il est nécessaire de discerner quelques étapes — en fait, des conclusions logiques à tirer — qui nous sont décrites en Romains 5 à 8.


3.1 - Étape 1 : Ce qui est arrivé à Christ nous concerne (Romains 5)

Dans la deuxième partie du chapitre 5 (à partir du verset 12), l’apôtre Paul montre que l’œuvre du Seigneur Jésus à la croix a des conséquences importantes pour chaque croyant. La preuve qu’il en donne est à la fois frappante et simple : ce qu’Adam a fait (en transgressant le commandement de Dieu) a eu un effet sur tous ses descendants. Tous ont hérité du péché, tous ont commis des péchés eux-mêmes, et tous sont morts ou doivent mourir. De la même manière, ce que Christ a fait sur la croix a eu un effet sur ceux qui Lui appartiennent : Il les a tous mis dans la position de justes.

Aucun de ces deux faits ne peut être nié : que tous les descendants d’Adam doivent mourir, tout le monde le sait. Et que tous ceux qui appartiennent à Christ sont justifiés, Paul vient de le montrer en détail dans les cinq premiers chapitres de son épître (cf. 5:1).

Il est donc certain que les actions du chef de race ont un effet sur l’ensemble de ses descendants (ou sa « famille ») respectifs. Adam a péché et tous ses descendants sont pécheurs. Christ est mort et tous ceux de Sa famille sont constitués justes.


3.2 - Étape 2 : Nous sommes morts (Romains 6:2, 11)

La deuxième étape est une conséquence de la première. Si Christ est mort, moi aussi, je suis mort ! Si Christ est mort « au péché » (6:10), alors nous le sommes aussi (6:2, 11) ! S’Il n’a désormais plus rien à faire avec le péché, alors cela s’applique à nous aussi (*).


(*) Le Seigneur n’a jamais eu le péché en Lui-même, tandis que nous, nous l’avons toujours en nous ; mais le fait que Christ soit mort « au péché » signifie qu’Il n’aurait plus jamais rien à voir avec le péché après Sa mort. Il n’aura plus à s’en occuper ni à en tenir compte — voir Hébreux 9:28


3.3 - Étape 3 : Celui qui est mort est libre

Ce point est à la fois évident et expressément confirmé par Paul : « Car celui qui est mort est justifié du péché » (6:7). Un esclave doit obéir, aussi longtemps qu’il vit, à son maître. Mais quand il est mort, son maître n’a plus d’autorité sur lui. Il serait aberrant de penser qu’un esclave mort doive encore obéir à son maître.

Puisque le croyant, comme nous l’avons vu, est mort avec Christ, le péché en tant qu’ancien maître n’a donc plus d’autorité sur lui, ni sur tous ceux qui appartiennent à la famille de Christ.


3.4 - Étape 4 : Celui qui est mort doit aussi se considérer comme mort

Illustration :

Un jeune homme est appelé à la guerre. Le gouvernement de son pays lui donne le choix, soit d’aller lui-même à la guerre, soit de payer un remplaçant pour y aller à sa place. Il choisit cette dernière option. Après quelques mois, le gouvernement le rappelle au motif que son remplaçant a été tué au front. Le jeune homme répond : « Je ne peux pas aller à la guerre, car je suis mort ! ». Il a compris qu’il a le droit de se considérer comme mort parce que son remplaçant est mort à sa place.


Dieu nous a dit que nous étions morts. Il nous considère comme morts parce que nous sommes identifiés avec Christ qui est mort. Puisque Dieu nous voit ainsi, nous pouvons et devons agir conformément à cela. Nous pouvons et nous devons nous considérer comme morts face au péché, c’est-à-dire que nous n’avons pas besoin, nous ne sommes pas forcés de lui obéir, mais nous pouvons simplement remercier le Seigneur de ne pas être obligés de répondre à cette tentation. Et nous avons non seulement le droit, mais aussi le devoir et la tâche de nous « tenir (*) pour morts », c.à.d. de nous considérer comme morts face au péché (voir chapitre 6:11).


(*) Il n’est pas question de se tenir pour quelque chose qu’on n’est pas, mais au contraire de se tenir pour ce qu’on est. Nous sommes morts et, par conséquence, nous devons nous considérer comme morts


3.5 - Étape 5 : Dois-je donc respecter la loi pour ne plus pécher ? (Romains 7:1-6)

Comment un chrétien peut-il vivre pour plaire au Seigneur ? La première réponse de nombreuses personnes — y compris des croyants — est souvent qu’ils veulent respecter des règles et qu’ils pensent pouvoir y parvenir par eux-mêmes. Cela soulève la question suivante : dois-je essayer de respecter la loi afin de ne plus pécher ?

Absolument pas ! Ce serait le plus sûr moyen d’échouer. Nous n’avons pas la force de respecter la loi de Moise ni aucune autre loi ou liste de règles. Nous ne sommes « pas sous la loi, mais sous la grâce » (Rom. 6:14). Oui, nous sommes même morts « à la loi ». Le raisonnement est à nouveau le même que ci-dessus : par la mort de Christ, nous sommes morts envers la loi ; « mis à mort à la loi par le corps du Christ » (Rom. 7:4).


3.6 - Étape 6 : Mais où puis-je trouver la force de vivre de manière conséquente ? (Romains 8:1-4)

Il est évident pour le croyant qu’il a besoin de force pour plaire à Dieu dans sa vie. Mais cette force, nous ne la trouvons pas en nous, ni même dans notre nouvelle nature. La nouvelle nature a certes de bonnes qualités et de bons désirs, mais elle n’a pas de puissance en elle-même. C’est Dieu qui nous fournit la capacité en nous donnant le Saint Esprit. Celui-ci nous présente Christ, Il nous remplit de joie et nous conduit.

Est-ce que cela veut dire que nous ne pouvons plus pécher ? Absolument pas. Nous ne sommes plus obligés de pécher (Rom. 6:10, 11, 14), nous ne devrions plus pécher (1 Jean 2:1a) mais nous sommes encore capables de pécher (1 Jean 2:1b) parce que nous avons encore notre vieille nature, la chair qui est en nous (1 Jean 1:8 ; Rom. 7:20).


Illustration :

Voici un bateau avec un méchant capitaine. Celui-ci ne donne que de mauvais ordres et force son équipage à obéir. Un jour, les matelots réussissent à vaincre le capitaine et à l’enfermer dans la cale. Maintenant, Ils sont libres. Ils n’ont plus besoin d’obéir à leur ancien maitre. Il est enfermé, il n’est plus leur chef. Même s’il crie ses mauvais ordres depuis la cale, ils entendent sa voix mais ils n’obéissent plus à ses ordres. C’est l’état normal.

Mais supposons qu’un jour, ils se trompent et qu’ils recommencent à obéir à l’ancien capitaine, bien qu’il soit enfermé. Ils verront très vite que c’est une grande folie. Ils n’auraient pas dû écouter leur ancien maitre.


Le chrétien a un nouveau maitre. Il est mort au péché. Il n’est plus obligé de lui obéir, de suivre les impulsions ou les instructions du péché. Et s’il marche selon l’Esprit (Rom. 8 :4), il ne suivra pas son ancien maitre (ni ses ordres ni ses tentations). Mais si, un jour, il le fait, il remarquera très vite que c’était une grande faute, une grande folie. Que faire ? Est-ce que cela veut dire qu’il lui faut une expérience spéciale, des exercices ou des résolutions spéciales pour atteindre un état où il ne pècherait plus ? Non ! Cela ne mène à rien sauf à l’occupation de soi-même — qui mène directement à l’échec ! Non, il doit confesser sa faute, il doit se juger lui-même devant le Seigneur. À ce moment-là, le Saint Esprit peut, de nouveau, l’occuper de Christ. Il nous montre que Dieu nous voit maintenant « en Christ » et ne trouve en nous rien qui puisse être condamné (8:1). Il nous montre aussi à quel point le péché est terrible, et que Dieu l’a jugé en Christ (8:3). Et le résultat ? Il nous est alors possible de « marcher par l’Esprit », c’est-à-dire de vivre dans la puissance de l’Esprit (8:4). La satisfaction des justes exigences de la loi en est alors une conséquence, un sous-produit pour ainsi dire. En fait, lorsque nous marchons par l’Esprit, nous faisons même beaucoup plus que ce que la loi exige.


3.7 - Résumé de la doctrine

Christ est mort. Nous sommes identifiés avec Christ. Donc nous sommes morts avec Lui. Par conséquent, nous sommes libres : libérés de la puissance du péché et libres à l’égard de la loi. Dieu nous donne le Saint Esprit comme puissance pour vivre à Sa gloire.


4 - Partie II : La pratique de l’affranchissement

La doctrine de l’affranchissement est simple en soi : nous sommes morts. La raison ? Christ est mort — et nous sommes identifiés avec Lui. Comment le savons-nous ? Parce que Dieu le dit. Et en tant que morts, nous sommes libérés — à la fois du pouvoir du péché et de la loi.

Notre véritable problème réside dans la pratique de l’affranchissement. Souvent, notre expérience semble contredire la doctrine. Dieu dit que nous sommes morts, mais nous ne le ressentons pas, et notre expérience est souvent bien différente : nous réagissons aux provocations, aux tentations, etc. Si nous essayons de briser ce cycle par nos propres efforts, nous échouons. Et cela continue jusqu’à ce que nous apprenions — souvent par une expérience amère — la leçon de Romains 7.


4.1 - Étape 7 : Et si mon expérience semble contredire la doctrine ? (Romains 7:7-25)

Dans ce passage, Paul interrompt — comme nous l’avons déjà mentionné — la présentation de la doctrine de l’affranchissement pour mentionner les obstacles que beaucoup de croyants rencontrent avant de réaliser vraiment leur affranchissement.

Pour dire les choses simplement, la principale difficulté réside dans le fait que nous ne pouvons pas plaire au Seigneur par nos propres forces. Plus on essaie, moins on aura de succès.


4.1.1 - La situation

Un nouveau converti commence sa vie avec le Seigneur. Il aime son Sauveur. Il est plein de joie. Il sait que tous les mauvais actes qu’il a commis lui ont été pardonnés. Tout-à-coup, dans une situation inattendue, il se laisse provoquer et commet un péché. Dévasté et déçu, il se demande comment cette chose a pu lui arriver maintenant qu’il est converti. Il se propose, dans son cœur, de faire plus attention, de suivre le Seigneur avec toute sa volonté et toute son énergie, pour éviter une telle chute, mais, peu de temps après, il retombe… Que faire ?


4.1.2 - Les chemins proposés

Divers chemins ont été proposés pour répondre à ce problème :


L’attitude de ce dernier groupe est peut-être la plus répandue aujourd’hui. On risque de ne pas prendre au sérieux le péché, on oublie combien Christ a souffert, on est influencé par l’attitude des gens qui nous entourent, la conscience commence à s’endurcir, et on finit par conclure que « c’est normal ».

C’est probablement l’explication de ce qu’aujourd’hui, nous n’avons pas seulement de la difficulté à comprendre l’affranchissement en soi, mais que nous avons même de la difficulté à comprendre pourquoi il est important et à quoi il sert. Que le Seigneur réveille nos consciences et qu’Il nous rende sensibles au problème et à la solution merveilleuse que la grâce fournit.


4.1.3 - Les découvertes de Romains 7

Dans ce passage (Romains 7 à partir du verset 7), Paul écrit souvent à la première personne du singulier (« je »), non pas parce qu’il s’agisse de lui-même, mais parce que ce passage porte sur une expérience personnelle. Le « je » représente une personne née de nouveau qui cherche à plaire au Seigneur par ses propres forces. Ce n’est donc ni un incrédule ni un croyant représentatif de l’état normal du chrétien. Cette personne est sérieuse, elle désire de tout cœur faire ce qui est bien, mais elle doit constater qu’elle retombe, encore et encore, dans les choses qu’elle ne veut pas faire.

Au cours de cette expérience, cette personne fait une série de découvertes importantes, qui la conduisent finalement à un affranchissement conscient et heureux.


Voici les découvertes :


Certains restent des années dans cette situation, d’autres apprennent plus rapidement la leçon de cette expérience. Il arrive aussi que certaines personnes entendent le plein évangile du salut — y compris la délivrance de la puissance du péché — et l’acceptent presqu’immédiatement par la foi, et ne restent donc pas longtemps dans l’état décrit en Romains 7.

Le point essentiel n’est cependant pas le temps nécessaire pour apprendre cette leçon, mais le fait d’arriver vraiment à Romains 8, c’est-à-dire à renoncer à essayer par ses propres forces, mais à vivre au contraire dans la puissance de l’Esprit (8:4).


4.1.4 - Une force supérieure

La délivrance de la puissance du péché au sens pratique est, en fait, très simple aussi : une force s’incline devant une force supérieure. Nous avons toujours la chair, la nature pécheresse, en nous. Mais nous ne sommes plus dans la nécessité d’obéir à ses impulsions. Nous ne pouvons pas lui résister par notre propre force. Mais si nous vivons en communion avec le Seigneur et permettons à l’Esprit de Dieu de nous occuper de Christ, alors nous pouvons vivre dans la joie chrétienne. Et s’il nous arrive une fois de succomber, alors nous le confessons, afin de pouvoir vivre à nouveau dans la puissance de l’Esprit.

 Ainsi, les tentations ou les impulsions de l’ancienne nature sont surmontées par la puissance supérieure du Saint-Esprit. Nous savons tous, par expérience, qu’une force qui est réelle, qui existe, peut être neutralisée et même surmontée par une force plus grande.


Exemple 1 : Il y a des morceaux métalliques sur mon bureau. Ils resteront bien là à cause de la force de la gravité. Mais si un aimant est approché des morceaux métalliques, ils sont attirés vers l’aimant. Sa force est supérieure à celle de la gravité.


Exemple 2 : Un hélicoptère s’arrache du sol et reste ensuite en l’air pendant des heures. Est-ce que cela veut dire que la force de la gravité n’existe plus ? Bien sûr que non ! Mais il y a aussi dans cette situation une force supérieure : à partir d’une certaine vitesse de rotation, le rotor exerce une force vers le haut permettant à l’hélicoptère de rester en l’air sans s’écraser au sol.


De même, le péché (la chair, la vieille nature) est encore en nous (1 Jean 1:8 ; Rom. 7:20), mais Dieu nous a donné une force supérieure, le Saint Esprit, qui est une Personne, mais aussi une force. « Car la loi (ou ici : puissance) de l’Esprit de vie [le Saint Esprit comme force pour la nouvelle vie en nous] dans le Christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort [la force de la chair] » (Rom. 8:2).


5 - Résumé

Les chrétiens appartiennent à Christ. C’est pourquoi Dieu les identifie avec le Christ mort et ressuscité. Sa position est leur position. La foi l’accepte, simplement parce que c’est Dieu qui le dit. Comme nous sommes morts avec Christ, nous ne sommes plus sous le pouvoir du péché, ni sous l’autorité de la loi. Nous ne sommes plus obligés de servir le péché, mais nous pouvons (et devons) mener une toute nouvelle vie. Nous n’en avons pas le pouvoir en nous-mêmes, mais par l’Esprit Saint.


Illustration :

Un camion lourdement chargé est stationné. L’ouvrier qui vient d’en terminer le chargement décide de le faire bouger. Il le pousse, de toutes ses forces. Finalement, le camion s’ébranle, pour s’arrêter dix centimètres plus loin.

Maintenant, un autre homme arrive. Il prend place au volant, tourne la clé de contact et met le moteur en marche. Le camion s’ébranle, il avance, il fait des centaines de kilomètres à grande vitesse. Pourquoi ? Est-ce que le conducteur était plus fort que l’ouvrier ? Est-ce qu’il a fait un plus grand effort ? Avait-il une résolution ou une détermination plus grande ? Bien sûr que non ! Mais il a tourné la clé. Il a établi le contact qui était coupé, déconnecté. Par conséquence, la puissance du moteur est maintenant à sa disposition.

Le chrétien doit établir le contact si celui-ci est coupé (par la confession, par le jugement de soi-même). S’il le fait, toute la puissance du Saint Esprit est à sa disposition. Le Saint Esprit lui présente le Seigneur, lui donne de la joie, le fait avancer.


« Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur. Ainsi donc moi-même, de l’entendement je sers la loi de Dieu ; mais de la chair, la loi du péché » (Romains 7:25).

La réalité de la délivrance vient donc d’un autre que moi, de Jésus Christ, même s'il reste en moi les deux lois (ou : puissances) : celle de Dieu (de l’Esprit) et celle du péché, — la puissance de l’Esprit qui nous occupe de Christ étant plus forte que celle du péché.