Méditations de J. N. Darby

1 - Méditations de J. N. Darby — 1 Timothée 6


1 - Méditations de J. N. Darby — 1 Timothée 6

n°68 : ME 1894 p. 377

Plus on lit la Bible, plus éclate l’évidence du mal dans l’homme, le manquement de l’homme sous toutes les économies, la triste fin de toutes choses ici-bas, et le caractère de pèlerinage de la vie chrétienne. Il suffit de citer le veau d’or, la chute des fils d’Aaron, la présence des Cananéens après la conquête de Canaan, le roi même tombant aussi à la fin ; tout effort pour remédier au mal, inutile. Le travail même de Christ au milieu des hommes a manqué, par suite de la méchanceté de leur coeur, et il a travaillé en vain (És. 49). Il en est de même pour Paul à la fin de sa carrière : abandonné de tous, il voit par l’Esprit la ruine de l’Église ; et, cette pensée, il l’exprime souvent, en particulier dans la 2° épître à Timothée. Dans le chapitre de la 1° épître que nous avons lu, Paul met Timothée en garde contre le mal dont il est déjà entouré dans l’Église, et l’en sépare.

« Mais toi, ô homme de Dieu… » C’est ce que doit être tout chrétien fidèle dans l’état actuel de l’Église ; Dieu doit être la source de toutes ses pensées. Ici-bas, l’Église aurait dû être la manifestation de la vie cachée de Dieu ; dans la gloire, elle sera la manifestation de la vie de Dieu rendue évidente. De même, le chrétien doit manifester la vie cachée de Dieu. Lorsque la chrétienté abandonnant cette vie, les hommes deviennent chrétiens de nom, l’Esprit dit : « Détourne-toi de telles gens » (2 Tim. 3:5). Christ a manifesté la foi sous toutes ses faces, en patience, en douceur, etc. ; nous devons aussi manifester ces traits de la vie cachée de Dieu et montrer que, si l’homme manque, Dieu ne manque pas. Voilà ce que nous devons rechercher. On peut être privé de secours, mais non privé de Dieu. Nous n’avons pas d’excuse, si nous ne sommes pas la manifestation de la vie de Dieu par l’action de la puissance de son Esprit.

Nous sommes des hommes de Dieu, appartenant à Dieu pour le glorifier ; nous devons fuir tout ce que le monde peut nous présenter, fuir les richesses et toutes les convoitises ; faire tout en vue de l’avenir, afin d’y avoir un trésor placé sur un bon fonds et de saisir la vie éternelle. Tout cela dans l’attente de l’apparition du Seigneur Jésus-Christ. Le dépôt de la foi doit être gardé jusqu’à ce temps-là au milieu des combats et des difficultés. Jésus en est l’exemple, et nous devons manifester sa vie. Le repos et la gloire seront accomplis à l’apparition du Seigneur.

Il nous faut ici manifester la vie de grâce ; plus tard, nous manifesterons la vie de gloire, comme Jésus sera aussi la manifestation publique de la gloire de Dieu, caractère sous lequel il se présente dans l’Apocalypse. Là, le Fils est appelé le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs. Les droits de Dieu seront manifestés en Jésus ; il est Dieu fait chair en grâce, il sera Dieu manifesté en gloire.

Nous sommes de Dieu, et nous n’avons pas affaire avec le monde, comme étant du monde. Si nous étions à nous-mêmes, ce serait pour l’enfer. Du moment où je dis : Voici une chose qui convient à un homme qui est du monde, je dois fuir cette chose. Les préceptes de Jésus ont pour but de nous faire traverser ce monde dans un sentier de séparation tracé par Dieu lui-même.