Philippe Laügt
Table des matières :
1 - Le règne après les souffrances
2 - Le règne à Hébron absent des Chroniques
3 - Victoire sur les Jébusiens
4 - La ville de David — l’Arche — Sion
5 - Des personnes qui ont aimé et servi David
5.2 - Ceux qui ont accompagné David errant
6 - David centre d’attraction, comme le Seigneur Jésus
6.1 - Les compagnons dans la caverne
6.2 - Ceux qui entourent Jésus
6.3 - Ceux qui ont été dévoués
6.4 - Petit nombre avant la fin — Ceux de Tsiklag
7 - David à Hébron — Les envoyés des tribus
7.2 - Benjamin, Éphraïm, Manassé
7.5 - Nephtali, Dan, Aser, Ruben, Gad (1/2), Manassé (1/2)
8 - Une seule personne occupant les cœurs et les pensées
Le désir du Saint
Esprit est d’attirer nos pensées sur Christ à travers toute la Parole. C’est le
cas en particulier pour la vie de David et ces chapitres qui décrivent son
accession au trône. En effet le Seigneur est appelé le « Fils de David ».
C’est un de ses
titres
de
gloire
(Matt. 9:27 ;
15:22 ; 21:9, 15).
Le Fils de David est en même temps le Seigneur de David (Matt. 22:41-45). La vie de David est celle d’un homme qui, en toutes circonstances, se confie en Dieu. Sa faute au moment du dénombrement, est pour lui l’occasion de dire : « Que je tombe, je te prie, dans les mains de l’Éternel, car ses compassions sont très grandes » ! (1 Chr. 21:13).
C’est un homme dépendant
ce qui le rend fort
. « La communion avec Dieu donne de la confiance
dans sa puissance. Les incertitudes
de la marche d’un enfant de Dieu
s’expliquent souvent par un
manque
de
dépendance
.
La mort de Saül marque un tournant dans l’histoire d’Israël. Dieu l’a rejeté à cause de son péché. Avec sa disparition, les longues années de souffrance et d’exil de David touchent à leur terme.
Il interroge l’Éternel :
Doit-il monter dans une des villes de Juda ? Dieu lui répond : Monte
.
Il s’enquiert encore : « Où
monterai-je ? l’Éternel lui précise : à
Hébron
»
(2 Sam. 2:1-4). À Hébron se trouvent les sépulcres
des patriarches, tout y parle de mort
. Cette ville évoque la
fin
de l’homme, c’est un des aspects de la Croix.
David étant un
type
de Christ, son règne annonce celui de Christ : « Le
royaume de notre Dieu et le pouvoir de son Christ » (Apoc.
12:10) est établi sur la base de l’œuvre de la Croix. Les anciens, autour du
trône, chantent un cantique nouveau : « Tu es digne de prendre le
livre et d’en ouvrir les sceaux, car tu as été immolé » (Apoc. 5:9).
Les droits de David
vont désormais être reconnus. Le règne commence à Hébron. Les tribus d’Israël
s’y rassemblent et affirment à David : « Voici, nous sommes ton
os
et
ta
chair
», expression qui parle d’une
union très
intime
(1 Chr. 11:1-3 ; Gen.
2:23). David va être officiellement oint roi sur Israël, « selon la parole
de
l’Éternel
par Samuel » ( 1 Chr.
11:3 ; Ps. 78:71).
Le chroniqueur passe entièrement sous silence les sept années et demie de lutte entre la maison de David et celle de Saül, avec Ish-bosheth, soutenu par Abner, capitaine de son armée.
En effet les
Chroniques rapportent essentiellement l’histoire des rois de
Juda
,
c’est à dire de David et de sa descendance. Ils mettent l’accent sur les conseils
divins, sur ses desseins
éternels, tandis que les livres de Samuel et
des Rois présentent davantage le côté de la responsabilité
de l’homme.
Tout d’abord David
et ses hommes vont s’emparer de Jébus, qui devient Jérusalem
.
À cette occasion le nom de Sion
apparaît pour la
première
fois
dans l’Ancien Testament. Il
désigne d’abord l’une des trois montagnes sur lesquelles Jérusalem est bâtie.
Les Jébusiens faisaient partie de la grande famille cananéenne
installée dans le pays avant
qu’il ne soit conquis par le peuple de
Dieu. Chassés une première fois par Josué de cette forteresse, ils n’avaient
pas tardé à s’en emparer de nouveau. Ensuite les Benjaminites
s’étaient montrés incapables de les chasser et s’étaient accoutumés à leur
présence. Les Jébusiens étaient restés maître de
cette citadelle (Jug. 1:8 et 21).
C’était leur capitale,
admirablement placée « comme un nid d’aigle au milieu de rochers abrupts ».
Elle était donc pourvue de défenses naturelles (Ps. 125:2). Mais du fait de
leur orgueil
et en
réponse à leurs provocations
, les Jébusiens en
sont maintenant chassés (2 Sam.
5:6).
Joab monte le
premier à l’assaut de la forteresse et selon la promesse faite par David,
devient chef et capitaine (1 Chr. 11:6). Pourtant, malgré son courage, il ne
fera pas partie des hommes
forts
. Des motifs égoïstes
gouvernent
la vie de cet homme, par ailleurs impitoyable et sans scrupules. En servant
David et en suivant Adonija, il cherche avant tout son
intérêt personnel. Mais, dans ce livre, il est simplement question de Joab
comme d’un instrument préparé pour établir l’Oint de l’Éternel, le roi selon
les pensées de Dieu, à Jérusalem.
« David allait grandissant
de plus en
plus, et l’Éternel des armées était avec lui » (1 Chr. 11:9 ; 2 Sam. 5:6-10).
Joab rebâtit et
fortifie Jérusalem (1 Chr. 11:8). Cette ville est située aux confins de Juda et de Benjamin.
Elle n’appartient
donc en
propre à aucune tribu
. Le roi en fait sa résidence. On l’appellera désormais
« la ville de David » (1 Chr. 11:7).
Bientôt, David va
donner à l’Arche une place d’honneur, et Jérusalem devient, selon la pensée de
Dieu, le centre religieux d’Israël (1 Chr. 15:29-1 Chr. 16:1). À cette
occasion, David remettra à Asaph un
psaume
,
le
premier
, pour célébrer
l’Éternel (1 Chr. 16:7).
Le nom de Sion,
désigne aussi cette ville.
Jérusalem et Sion sont célébrées à travers tous les livres des Psaumes. Le
Psaume 87:1-3 déclare que sa fondation a été posée dans les montagnes
de
sainteté
. L’Éternel aime
les portes de
Sion plus
que toutes les demeures de Jacob. Le Ps. 132:13-14, déclare
qu’Il a choisi
Sion et qu’il l’a désirée
pour être son
habitation, son repos
à perpétuité, sur
la
terre
.
Sion, prend aussi un
sens imagé dans l’Écriture. Elle est l’expression de l’intervention de la grâce
de
Dieu
, en la personne du Roi qu’Il a choisi (Ps. 149:2), au moment
où Israël était fort abaissé et où l’Arche elle-même se trouvait entre des
mains ennemies. Dans l’avenir aussi, « Le libérateur viendra de Sion ;
il détournera de Jacob l’impiété » (Rom. 11:26).
Les enfants de Dieu,
eux aussi, ont en partage d’admirer par la foi la merveilleuse Cité d’or, où
ils vont bientôt entrer, pour contempler
la
gloire
de
l’Agneau
(Héb. 12:22 ; 1 Pier. 2:6).
Toute sa vie, David
suscitera du dévouement. Des personnes vont l’aimer
et le servir
de diverses manières.
Évoquons Jonathan, dont il n’est pas question ici. Il l’aimera « comme son âme » et lui donnera jusqu’à son épée et son arc et sa ceinture (1 Sam. 18:1-4). Il lui restera fidèle dans l’adversité et risquera sa vie, au moment où Saül outragera publiquement David. Jonathan montre clairement devant toute la cour royale, son attachement au fils d’Isaïe. Alors, son père en fureur, l’injurie gravement et cherche à le frapper avec sa lance (1 Sam. 20:30-33).
Ce Jonathan viendra
encore fortifier David dans un bois, au désert de Ziph.
(1 Sam. 23:16-18). Mais il ne
l’a pas
rejoint
dans la caverne d’Adullam (1 Sam.
22). Il reste pourtant convaincu que David va régner sur Israël, et s’en
réjouit. Mais ses affections
filiales
le retiennent auprès de
Saül, dans la ville et à la cour.
Son père Saül, rejeté par Dieu, meurt sur la montagne de Guilboa, et Jonathan aussi est tué par ces Philistins qu’il avait pourtant vaincu par la foi dans sa prime jeunesse. Il ne sera pas là pour partager le triomphe de David, cet ami plus attaché qu’un frère.
Aimer le Seigneur,
mais le
suivre
de loin et rester associé
à tout ce qui Lui
est opposé, est un danger toujours très actuel, aux graves conséquences dans la
vie spirituelle.
D’autres, par
contre, ont accepté d’errer
avec
David
dans les déserts et
dans les montagnes, dans les cavernes et les trous de la terre. Ils font partie
de ceux « desquels le monde n’était pas digne ». Leur part est
d’habiter à Jérusalem, avec David
(Héb.
11:16, 38).
De la même manière au cours des siècles, de nombreux rachetés du Seigneur ont traversé, pour Christ, des souffrances comparables.
Certains ont
soutenu, au péril de leur vie, de rudes controverses avec les
ennemis
de
la
vérité
. Ainsi Luther va courageusement se présenter,
au péril de sa vie, devant la Diète de Worms, en déclarant : « On a
pu brûler Jean Huss, on n’a pas pu brûler la vérité ».
Dieu le soutiendra et le délivrera des complots de ses ennemis. Ce devait être
le cas aussi pour tant d’autres témoins fidèles.
Après avoir souffert
et triomphé par Christ, ils seront pour
toujours avec
Lui
dans la sainte Cité, où leurs places sont déjà préparées (Apoc.
21:2-3). Quand le vrai Roi commencera à régner, lui dont David et Salomon n’ont été que des types, Il se souviendra de ceux qui lui
ont été fidèles.
Sommes-nous décidés
,
comme ces témoins, à combattre vraiment pour
la
foi
qui a
été une fois enseignée aux saints (Jude 3) ? « L’apôtre nous exhorte :
« Veillez, tenez ferme dans la foi, soyez hommes, affermissez-vous « (1
Cor. 16:13). Certes il est plus facile de nager dans le sens du courant de ce
monde qu’à contre-courant. « Le devoir nous conduit toujours dans les
difficultés, mais ce qui me console, c’est que Christ est là, et que la
victoire est certaine » (JND).
La liste des hommes
forts de David est rappelée ici (1 Chr. 11:10: 47), au
début
de
son règne : ils sont au nombre de 81. Ils sont encore mentionnés, avec
quelques variantes, en nombre nettement plus restreint (37), à la fin de sa vie
(2 Sam. 23. 8-39).
Il fallait que Jashboham,
chef des principaux capitaines (1 Chr. 11:11) et Abishaï, frère de Joab (1 Chr.
11:20) joignent à la foi, la vertu (2 Pier. 1:5) pour
affronter apparemment seuls
des adversaires à ce point supérieurs en
nombre, qu’ils pouvaient sembler invincibles. Mais ils les ont vaincus en se
confiant entièrement
en Dieu (Éph. 6:10).
Le dévouement d’Abishaï à l’égard de David a été continuel
. Il se
rend avec David au camp de Saül (1 Sam. 26). Il
l’accompagne quand David doit quitter Jérusalem, au moment de la révolte d’Absalom. Il aide à réprimer la révolte de Shéba, fils de Bicri, le Benjaminite (2 Sam. 20:6-8) et
vient au secours de David fatigué contre le géant, Jishi-Benob
(2 Sam. 21:16-17)). Il sert toujours fidèlement son
roi (2 Sam. 10:18 ; 1 Chr. 18).
Ceux qui auront
montré un courage
personnel joint à une fidélité
à toute épreuve
seront non seulement inscrits dans le Livre de Vie, mais ils feront partie du trésor
particulier
du Roi des Rois. Il y a un combat à soutenir en restant du
côté de Celui qui est méprisé, mais si nous souffrons avec
Lui, nous
régnerons aussi avec
Lui (2 Tim. 2:12).
Il est parfois
nécessaire de lutter seul
, comme dans le cas d’Éléazar. Il voulait préserver du pillage une portion de champ
pleine d’orge. Pour certains, chercher à sauvegarder cette récolte paraissait
sans doute dérisoire. En tout cas, le peuple avait
fui
devant les
Philistins. Il se montrait poltron, et probablement aussi paresseux et égoïste.
Il y a toujours de
telles personnes parmi les enfants de Dieu. À leur avis, telle ou telle vérité
de la Parole n’est
pas
essentielle
. Ils pensent, peut-être
secrètement qu’il ne vaut pas la peine de lutter pour la garder intacte !
Ils sont disposés à laisser se perdre ce que leurs pères ont voulu préserver,
au prix même parfois de leur vie.
L’Éternel se plaît à opérer une grande délivrance par le
moyen d’un
seul
serviteur
courageux
. Éléazar
ressentait toute l’importance de cette nourriture
, indispensable au
bien-être du peuple de Dieu ! (1 Chr. 11:14).
Le peuple reviendra,
après
lui, mais seulement
pour piller (2 Sam.
23:10). Certains croyants sont disposés à revenir sur un champ de bataille, mais
seulement après
le combat. Ils sont disposés à partager sans
effort
personnel
des biens, d’ordre spirituel ou matériel.
Il faut se préparer au combat, pour faire face comme Benaïa, aux puissantes forces ennemies. Cet homme fort frappe « deux lions de Moab », descend dans une fosse pour en tuer un autre, un jour de neige. Il frappe aussi un « homme égyptien », un véritable colosse (1 Chr. 11:22-24).
Si ces lions sont
une figure de Satan
(1 Pier. 5:8), Moab
suggère ces convoitises
charnelles qui font la guerre à l’âme (Jér. 48:11 ; 1 Pier. 2:11)
et l’Égypte évoque ces influences du monde
qui nous ont autrefois
retenus captifs. Il faut résister
aux délices éphémères du péché, sous
peine d’être à nouveau réduit en esclavage (1 Jean 2:15-17).
David accorde à ce
serviteur une place dans ses
audiences
privées
.
Quelques-uns de ses exploits seulement sont mentionnés ici. Plus tard, il
deviendra à la place de Joab, le chef des armées d’Israël (1 Rois 2:34-35).
Trois des trente
chefs, dont les noms nous sont inconnus
, sont des exemples du dévouement
de
la
foi
. Ils vivaient près de David et ils avaient pour
lui un amour fervent. Un désir, un vœu exprimé par leur roi suffit pour qu’ils
soient prêts à affronter tous
les
obstacles
.
Pour étancher la
soif de David
, au temps de la moisson, ils vont forcer le poste des
Philistins et puiser de l’eau dans le puits de sa ville natale, Bethléem. Dieu
enregistre ce dévouement, le roi l’apprécie grandement mais il ne veut pas
boire cette eau : « Loin de moi, par mon Dieu, que je fasse cela !
Boirais-je le sang de ces hommes qui sont allés au péril de leur vie ? ».
Il en fait une
libation
à l’Éternel (1 Chr. 11:17-19).
Pensons à un plus
grand
que David (Act. 23 : Act. 2:25-34) assis sur la margelle du puits de Sichar. Il dit à une femme : « Donne
-moi
à
boire
» (Jean 4:8). Il soupire toujours après les
rafraîchissements qu’Il peut goûter avec les siens (Ps. 110:7).
Ce devrait être
notre plus grand désir de les Lui apporter, même s’il faut forcer
le
passage
à travers les troupes hostiles de l’ennemi. Ces trois hommes le
firent. Tout ce qui est fait pour Christ est d’un grand prix pour le cœur de
Dieu.
Aucun fait d’armes particulier n’est rapporté dans les versets 26 à 47, mais le
nom de ceux qui ont servi héroïquement David est dûment rappelé. Certains de
ces noms suscitent un intérêt particulier. Par exemple celui de Tsélek
l’Ammonite (1 Chr. 11:38) et de Jithma, le Moabite (11:46). Ils étaient déjà, par
naissance
,
des ennemis d’Israël. Mais on les trouve ici au service du roi d’Israël.
Nous étions aussi les ennemis de Dieu, par nature des enfants de colère. Mais par Sa grâce, nous avons trouvé une place dans l’armée du Roi.
Urie le Héthien faisait lui aussi parti d’un peuple qu’Israël aurait dû exterminer au moment de la conquête du Pays (Deut. 7:1-2). Mais il est cité au milieu des fidèles combattants de David.
On se souviendra que
David s’était enfui de la cour royale, cherchant à échapper à la folie meurtrière
de Saül. Après un court séjour auprès de Samuel à Naïoth
en Rama, il avait espéré connaître un répit. Pourtant son errance devait
finalement le conduire à vivre dans une caverne
, dans des conditions si
différentes de celles dont on peut jouir dans sa maison. C’est là qu’il a
composé le Psaume : « J’ai crié vers toi, Éternel ! J’ai dit :
Tu es mon refuge, ma part dans la terre des vivants. » (Ps. 142:5).
Là « tout homme
qui était dans la détresse
, et tout homme qui était dans les
dettes
,
et tout homme qui avait de l’amertume
dans l’âme », s’était
assemblé vers lui, et il fut leur chef (1 Sam. 22:2).
David est le centre d’attraction, et ses compagnons sont, à ses yeux, comme
l’exprime aussi le Seigneur, les
excellents
de
la
terre
(Ps. 16, 3). Les compagnons du Christ suivent le sentier qu’Il parcourt à la
gloire de Dieu (Matt. 20:17-19). Quelle douceur, quelle consolation dans le
désert de ce monde, de marcher après
Christ
! (Marc 1:20).
Le Seigneur appelle
toujours aujourd’hui : « Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez
et qui êtes chargés
, et moi je vous donnerai du repos ». Comment oublierait
-il
ceux qui s’attachent
à Lui pour le suivre et pour Le servir, malgré les
souffrances que cela implique ? (1 Pier. 4:12-14).
C’est impossible ! (Héb. 6:10 ; Matt. 25:35-40).
Au moment de donner
sa vie pour les racheter de leur vaine conduite, Jésus déclare aux disciples
occupés, triste tableau du cœur humain, à contester
pour savoir lequel
d’entre eux serait estimé
le plus grand : « Vous êtes ceux qui
ont
persévéré
avec moi dans mes tentations. Et moi, je vous
confère un royaume comme mon Père m’en a conféré un » (Luc 22:24-29). Dans
sa condescendance, il discerne, ce qu’il y a en eux pour
Lui
!
Ce qui avait du prix
pour le cœur de David chez les hommes
forts
, c’était leur dévouement
,
fruit d’un amour fervent pour lui. Qu’en est-il de notre
zèle
et
de notre
attachement
au Seigneur ? Sommes-nous étreints
par
Son
amour
(2 Cor. 5:14) ?
Certains rejoignent
David pendant
qu’il
est
rejeté
, à Tsiklag, où il est resté 16 mois avant la mort de Saül (1
Chr. 12:1) mais tristement, c’est
le
petit
nombre.
Dieu travaille spirituellement dans le cœur des siens, quand il veut produire un
réveil
au milieu de son peuple, mais beaucoup préfèrent leurs aises et résistent
à son appel (Jug. 5:16-17). .
Il opère de la même
manière aujourd’hui, à l’approche de la venue
du
Seigneur
.
C’est une pensée qui s’impose de plus en plus au cœur. Mais il ne faut pas
qu’il y ait de l’excitation, que l’on cherche à fixer une date, avec pour seul
résultat d’être ensuite désappointés.
Les premiers nommés
sont justement les derniers desquels on aurait attendu un tel renoncement
!
Ils viennent de la tribu de Benjamin :
ce sont des
frères
de Saül. Difficile assurément de quitter ce
roi, auquel ils sont liés par les
liens
de
la
chair
. Saül savait si bien se servir de
tout ce qui attire le cœur naturel pour retenir
des hommes autour de lui
(1 Sam. 22:7).
Remplis de cette foi
qui sait tout
perdre
afin de tout gagner, ces Benjaminites
rejoignent David. Lui qui s’était écrié dans sa solitude : « Il n’y a
personne qui s’enquière de mon âme » (Ps. 142:4). Dieu peut produire un
élan du cœur là où il nous paraît impossible.
Ce sont des hommes exercés
pour la guerre, habiles à manier l’arc et la fronde. Ils s’étaient
soigneusement entraînés
au combat et savaient manier leurs armes avec la
main droite
et avec la main gauche
(2 Cor. 6 :7) pour lancer
des pierres et tirer des flèches avec l’arc. Des flèches qui ne
manquaient
pas
leur
but, comme celles de Jonathan (2 Sam.
1:22).
De nos jours aussi, Celui dont David est le type, cherche de tels hommes forts, Ils sont appelés à quitter le service du prince de ce monde pour s’employer à servir le Seigneur.
Les armes de guerre
du chrétien ne
sont
pas
charnelles
(2 Cor. 10:4).
La prière
peut être incessante et la Parole
de Dieu
, cette épée
de
l’Esprit
est entre ses
mains. Un verset de cette Parole, cité à propos, peut être comparé à une
flèche
qui atteint la conscience
ou encourage un cœur
lassé (Prov. 15:23). Il est essentiel de bien connaître ses armes et de savoir
s’en servir.
L’habileté de ces combattants est désormais à la disposition du fils d’Isaï, alors que Saül le pourchasse encore comme une perdrix sur la montagne (1 Sam. 23:20) !
Ils le rejoignent à Tsiklag
, reconnaissant David comme leur véritable
seigneur, et mettant une ardente confiance en lui, alors que le temps de son
humiliation dure
encore
.
À vue humaine
,
l’avenir paraissait même très sombre pour l’Oint de l’Éternel, serré de près
par la folie meurtrière de Saül et renvoyé même par les Philistins. Tsiklag était brûlée par le feu, mais sa
présence
suffisait à remplir de joie ses compagnons.
On trouve la même
qualité de
foi
chez Abigaïl. Foi d’autant plus remarquable que David
est alors méprisé
et délaissé
. Elle vient humblement vers David,
s’humilie de l’attitude de son mari Nabal et lui
déclare : Mon seigneur combat
les
combats
de
l’Éternel
… la vie de mon seigneur est liée dans le
faisceau des vivants. Elle le prie : Lorsque l’Éternel… t’auras établi prince sur Israël… Souviens-toi
de ta servante » (1 Sam. 25:28-31).
Quel usage
faisons-nous des talents
que Dieu nous a confiés ? Au service de quel
maître
sont-ils employés ? Pour Christ ou pour Satan, le Prince de
ce monde ?
Plus tard, ce sont
des Gadites,
qui habitaient au-delà du Jourdain, dont le nom est donné : Ézer, le premier ; Abdias,
le second… qui se
détachent
(ou : se
séparent) pour rejoindre David « dans
le
lieu
fort
au désert » (1 Chr. 12:8). Ils acceptent de devenir des
hors
-la
-loi
pour attendre avec
David
que Dieu intervienne en leur faveur !
Ils étaient forts et vaillants, exercés pour la guerre, armés de boucliers et de piques, capables de se défendre et d’attaquer. « Leurs faces étaient comme des faces de lions, et ils étaient prompts comme des gazelles sur les montagnes ».(1 Chr. 12:8)
Pour rejoindre
David, il
faut
traverser
le
Jourdain
, le
fleuve de la mort dans l’Écriture. Or, au premier mois, celui d’Abib (Mars-Avril), il regorge
par-dessus tous ses bords (1 Chr. 12:15 ; Jér. 12:5).
C’est l’enseignement imagé de « tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché,
mais pour vivants à Dieu dans le Christ Jésus » (Rom. 6:11).
Ils s’élancent dans ce fleuve qui déborde, l’obstacle est surmonté avec une hardiesse extraordinaire. Ils reçoivent ensuite la force de mettre en fuite les ennemis : « ceux de toutes les vallées, vers le levant et vers le couchant ». « Vers le levant » rappelle que Satan peut se transformer en ange de lumière (2 Cor. 11:14), « vers le couchant » évoque les œuvres infructueuses des ténèbres (Éphés. 5:11).
Que Dieu nous
accorde d’être de ces combattants pour Christ, vaillants et endurants. Ne laissons
pas la chair prendre le dessus, et faire valoir toutes ses objections
,
ses doutes
et ses craintes
.
Ce sont ensuite des
fils de Juda, la tribu de David,
et d’autres
fils de Benjamin
qui vont ensemble
le retrouver dans le lieu fort.
Il sort à leur
rencontre et s’enquiert de leurs véritables dispositions
intérieures
:
« Si c’est pour
la
paix
que vous venez vers moi, pour
m’aider, mon
cœur
sera uni
à vous ; mais si c’est
pour me livrer à mes ennemis, quand il n’y a pas de violence en ma main, que le
Dieu de nos pères regarde, et punisse » (1 Chr. 12:17).
David se souvenait
des trahisons du passé. Il avait dû apprendre
avec douleur que ceux
qu’il avait délivrés
, étaient, par la suite, prêts à le livrer sans
hésitation
à Saül. Ce fût le cas par exemple des habitants de Kehila (1 Sam. 23:12-13) et de
ceux de Ziph (1 Sam. 23:19-20).
Le Seigneur a passé
de lieu en lieu, faisant du bien, et guérissant tous ceux que le diable avait
asservis à sa puissance (Act. 10:38). Mais, pour son
amour, les hommes se sont montrés ses
adversaires
(Ps. 109:4).
Aussi Il « ne se fiait pas à eux… car Lui-même connaissait ce qui
était dans
l’homme
(Jean 2:24-25 ; Jér.
17:9).
L’Esprit revêt
Amasçai, chef
des principaux capitaines. Ses paroles sont émues, ardentes et l’expression du
plus généreux dévouement : « Nous sommes à
toi
, David,
et avec
toi
, fils d’Isaïe. Paix
, paix
à
toi
,
et paix à ceux qui t’aident, car ton
Dieu
t’aide
».
Alors David les reçoit et leur donne une place de responsabilité. Ils
deviennent chefs de bandes dans cette petite armée qui allait grandissante.
Animés par le même
Esprit, puissions nous tous confesser ouvertement : « Je suis à
toi
, Seigneur Jésus, mais aussi avec
toi
, pour être gardé
dans ta communion (1 Sam. 22:23) et te servir avec joie.
On est pour
Christ ou contre
lui.
De Manassé (1 Chr. 12:19-23), c’est à
dire fort probablement de cette demi-tribu qui avait
choisi de rester dans
le
pays
, d’autres passèrent
à
David
, presque à la fin de sa période d’exil, au moment où se préparait
la bataille des Philistins contre Saül.
David était à ce
moment-là en compagnie d’Akish, le roi des
Philistins. Mais le livre des Chroniques ne met pas en évidence ce que sa
présence en ce lieu avait d’ambiguë
(1 Sam. 29:6-11).
Ici, la Parole de
Dieu déclare simplement qu’ils
n’aidèrent
point
les
Philistins. En fait, les princes de la Philistie
exigèrent que David soit renvoyé du champ de bataille. Ils n’avaient pas oublié
qu’ils avaient affaire au vainqueur de Goliath (1 Sam.
29:4-5 ; 1 Chr. 12:19). Ces hommes de Manassé partagent donc avec David l’honneur
d’être rejetés par les Philistins.
Sans qu’il le
réalise peut-être, L’Éternel veillait sur son
serviteur fourvoyé
. David retourne donc à Tsiklag,
où l’attendait une discipline sévère.
Mais, dans sa
détresse, il se fortifiera
en
Dieu
et connaîtra une
merveilleuse délivrance : « David recouvra tout
ce qu’Amalek avait pris » (1 Sam.
30:6, 18).
À l’heure de
l’épreuve, le
nom
de ceux qui, de la tribu de Manassé, ont
suivi
David
à Tsiklag est soigneusement
noté. Ils aidèrent
David dans ses expéditions, car ils étaient tous
forts et vaillants.
Désormais « de
jour
en
jour
il arrivait des gens vers David pour l’aider,
jusqu’à ce que le camp fut grand, comme un camp de Dieu » (1 Chr. 12:22).
Hâtons-nous de
rejoindre Christ, pendant
le temps de son rejet. Lors de sa
manifestation en gloire, tout
genou
devra se ployer devant Lui et
toute
langue
confesser que Jésus-Christ est Seigneur à la gloire
de Dieu le Père (Phil. 2:10-11).
À partir du v. 23 de
ce chapitre, les circonstances décrites se déroulent à Hébron.
Elles ont
un caractère tout à fait différent.
Saül et Jonathan, sont tombés sans gloire sur les montagnes de Guilboa, devant les Philistins (2 Sam. 1:19-21). Il n’y a plus d’obstacle : l’Oint peut maintenant être établi roi sur Israël, « selon le commandement de l’Éternel ».
Centre
de rassemblement, il voit maintenant
venir vers lui des envoyés de toutes
les tribus, prêtes à l’acclamer
comme leur Roi.
Les fils de Juda, « portant le bouclier et la
pique », au nombre de six mille huit cents, sont les premiers mentionnés.
C’était une grande tribu, celle de David, et ce nombre relativement réduit
surprend. Dieu permet que David ne soit pas tenté de s’appuyer sur un bras de
chair (Jér. 17:5), sur des membres de sa propre
tribu. Notons toutefois que leur équipement est complet
, et comprend des
armes aussi bien défensives
qu’offensives
(1 Chr. 12:24).
Ensuite viennent ceux de Siméon, au nombre de sept mille cent. Eux aussi sont des hommes forts et vaillants, équipés pour l’armée (1 Chr. 12:25).
Les fils de Lévi, au nombre de quatre mille six
cents, ne
font
pas
partie
de l’armée qui soutient
David. Leur précieux service est lié au sanctuaire et à l’Arche. L’Esprit de Dieu signale à part Jéhoïada,
prince des fils d’Aaron et avec lui trois mille sept cents lévites (1 Chr. 12:27).
Un jeune homme, fort
et vaillant, Tsadok, est nommé ensuite, avant
les vingt-deux chefs de la maison de son père.
Quels sont
aujourd’hui, au milieu de son peuple, ceux
sur lesquels le Seigneur peut
attirer l’attention ? (1 Chr. 12:28).
Cette énumération
rappelle la manière dont l’Écriture décrit le Corps de Christ : Tous n’ont
pas la même fonction, les dons de grâce sont différents
(Rom. 12:5-8).
Chacun doit s’y appliquer, selon la grâce qui leur a été donnée, pour
l’édification
de tous les membres du Corps (Rom. 12:6-8).
Il est question une
fois encore dans ce chapitre des fils de Benjamin, frères de Saül, ici au nombre de trois mille (v. 2, 16
et 29). La plus grande partie d’entre eux assuraient jusqu’ici la
garde
de la maison de Saül ! Suivant l’exemple
de leurs frères (Phil. 3:17),
ils quittent ce poste honorifique pour rejoindre enfin
leur vraie
place
, auprès de David !
Parmi ceux qui viennent de la tribu d’Éphraïm, vingt mille huit cent hommes forts et vaillants, les « hommes de renom dans leurs maisons de père » abondent (1 Chr. 12:30).
La délégation
envoyée par la demi-tribu de Manassé se compose de personnes qui ont été « nommés par nom »
par leurs frères, pour aller établir David comme roi. Cette précision
n’est-elle pas l’assurance d’une réelle communion entre
eux
?
Leurs frères les ont reconnus qualifiés
pour les représenter.
On remarque dans la
plupart des tribus, un caractère particulier. Chez l’une c’est la force et le
courage, chez l’autre, plutôt le discernement
et de sagesse
.
C’est le cas des
fils d’Issacar.
Ils savaient
discerner
les temps (Ecc.3:1-8), pour savoir ce que
devait faire Israël. Ils étaient peu
nombreux
: « deux
cents chefs, et tous
leurs
frères
à leur commandement
»,
mais ils pouvaient jouer un rôle
très
utile
. L’esprit de
conseil ou de sobre bon sens est d’un précieux secours, mais il fait souvent
défaut dans des situations difficiles survenant à l’improviste ! (Rom.13. :12 ;
2 Tim. 1:7).
Exercés devant Dieu,
avec cet œil simple
qui est le propre de la foi, ces hommes d’Issacar ont
attendu
le moment choisi par Dieu
pour la délivrance. Ils rejoignent alors ceux qui n’avaient pas un cœur double
.
Ils agissent avec sagesse, et accomplissent la pensée de Dieu à l’égard de son Oint. Le moment était venu de s’unir autour de David ; toute autre attitude aurait eu des conséquences fatales. C’est un grand changement pour cette tribu que Jacob décrivait comme « un âne ossu couché entre deux parcs » (Gen. 49:14-15). Elle est devenue utile au service de ses frères.
Nous sommes tous
appelés à chercher
la pensée du Seigneur ; mais il faut reconnaître
qu’Il a donné à certains frères un discernement
et une sagesse
particuliers (1 Cor. 12:7-11).
Le jour du triomphe
de notre David est proche, il faut se réveiller du sommeil (Rom. 13:11-12). Écoutons
ceux qui ont le rôle de ces fils d’Issacar parmi
nous, que Dieu a qualifié pour le conseil.
Zabulon
s’est préparé
pour le combat,
l’ennemi ne
peut
pas
le surprendre. Lui aussi avait toutes
les armes de guerre (1 Chr. 12:33). La Parole attire notre attention sur l’armure
complète
de Dieu. Chacun doit
la revêtir et la garder constamment
(Éphés. 6:11).
Ils sont cinquante
mille, un grand nombre s’agissant d’une tribu peu en vue au milieu d’Israël !
Et, malgré leur nombre, ils gardent
leur
rang
. Ils
n’agissent pas de façon indépendante,
ils ne sont pas jaloux
du
service des autres et ne cherchent pas à s’immiscer dans ce qui n’est pas lié à
leur responsabilité personnelle. De plus, ils n’ont pas un cœur
double
:
David a toute
la place dans leur cœur. Ils sont incapables de traîtrise
.
Leurs affections ne
sont pas partagées
. C’est une des causes les plus fréquentes dans nos
défaites. Nous sommes ballottés
entre le monde et Christ, entre nos
intérêts temporels et le seul service qui vaille, celui du Fils de David. Il
s’est pourtant acquis tous
les
droits
sur nous à la Croix.
Nephtali a choisi d’envoyer mille chefs, et avec eux trente-sept mille combattants, tous équipés de boucliers et de lances. Ils ressemblent à ces hommes qui, plus tard, construisirent la muraille, au temps de Néhémie (Néh. 4:15-16). L’ennemi se tient à distance, quand il voit que nous n’ignorons pas ses desseins (2 Cor. 2:12) et que nous sommes vraiment sur nos gardes.
Touchant les Danites, au
nombre de vingt-huit mille six cents, l’Écriture précise simplement qu’ils
s’étaient préparés
pour la guerre, mais n’est-ce pas l’essentiel
?
Souvent l’Ennemi attaque par surprise et l’on connaît la défaite parce qu’on ne s’est pas préparé.
Dans les rangs de
l’armée d’Aser, ils étaient
quarante mille, « en ordre de bataille pour le combat ». Ils
connaissaient la stratégie, l’art de préparer un plan de campagne. De telles
dispositions doivent être prises sous
la
direction
du
Seigneur (Jos. 8:2 ; 2 Sam. 5:16-25) sinon, si
elles sont le fruit de l’esprit de l’homme elles sont vouées à l’échec (Jér. 51:11-12).
Enfin, on est
heureux de voir, dans un bel
élan
, ceux qui habitaient au
-delà
du Jourdain, savoir les Rubénites, les Gadites, outre ceux qui avaient déjà
rejoint David,
et l’autre demi-tribu de Manassé, envoyer, malgré la distance, des troupes nombreuses
:
cent vingt mille hommes avec toutes leurs armes de guerre pour combattre (1
Chr. 12:37).
Durant cette
heureuse rencontre, une
seule
personne
(Phil. 2:2) occupe
les
pensées
de cette immense compagnie (339600 personnes). Elle
est l’objet sur lequel toutes leurs énergies se concentrent, à la gloire de
Dieu. Ils viennent tous
à Hébron, gardant
leur
rang
,
d’un
cœur
droit
, pour établir d’un
seul
coeur
David, roi sur tout
Israël
.
Quand les enfants de
Dieu ont une même
pensée
, un même
amour
, un même
sentiment
, pensent à une seule
et même
chose, quelle
gloire en résulte pour Christ, notre parfait modèle (Act.
4:32 ; Phil. 2:2-6). C’est une sauvegarde contre la désunion d’avoir
Christ devant les yeux.
Au milieu des
croyants, chacun
se distingue par un trait spirituel ou par un autre.
Pour l’un, ce sera peut-être par son énergie, pour l’autre, par sa sagesse, sa
patience, sa foi, son amour sa persévérance. Toutes ces capacités sont reçues du
Seigneur
, qui se plaît à les mettre en évidence chez les siens. En Lui
seul
elles ont toutes
brillées de façon parfaite.
L’amour fraternel et
l’hospitalité trouvent une heureuse occasion de se manifester : « ils
furent là avec
David
trois jours, mangeant et
buvant, car leurs frères leur avaient tout
préparé
» (1 Chr.
12:39). Des vivres en abondance ont même été apportés de loin, depuis Issacar, Zabulon et Nephtali. Rien ne leur avait coûté,
puisqu’il s’agissait du bien-être de leurs frères. En même temps, ils
montraient leur attachement à David (Matt. 25:37-40). La communion est
entretenue par la
joie et l’amour
qui sont les vrais ressorts de
tout dévouement
.
Cette scène rappelle
Luc 12:37. Le Seigneur ne laissera à nul autre le soin de s’occuper de ses
esclaves fidèles, de ses
combattants fatigués par leur service, mais pas
de Le servir. Il se ceindra lui-même et les faisant mettre à table, il
s’avancera et les servira ». Quelle joie plus grande encore et quel festin
continuel quand le Seigneur sera reconnu comme le Roi des rois et le Seigneur
des seigneurs.