« Si je n’élève Jérusalem au-dessus de la première de mes joies ! » (Ps. 137:6).
Philippe Laügt
08-2004
Table des matières :
1 - Prospérité de l’assemblée et participation aux réunions
2 - Travailler sans se lasser. Reconstruction et séparation
3 - Même si tous ne travaillent pas
5 - Les conducteurs aux relations inavouées avec le monde religieux. Leurs frères qui les reprennent
6 - Travailleurs inattendus approuvés de Dieu
8 - Instruments variés, instruments méprisés. Les principaux en dehors de la bénédiction
9 - Une autre portion ou une seule portion
10 - Exemples d’activité dans l’assemblée
11 - Comment occupons-nous notre temps
12 - Services communs ou concordants
13 - Beaucoup ou pas assez d’activité ?
Les
réunions de l’assemblée, semaine après semaine, sont autant d’occasions pour
les rachetés du Seigneur de répondre à son invitation à se réunir autour de
Lui. On est réjoui de voir tant de croyants prendre part à la fraction du
pain ! Mais quelle tristesse de constater tant de défections à la réunion
de prières. Il est encourageant de voir la salle se remplir pour assister à une
réunion spéciale
, lors
du passage d’un frère qui visite les assemblées, mais décevant de constater
tant de places vides, sans raison apparente, à la réunion d’étude habituelle.
La visite d’un serviteur serait-elle plus importante que la présence promise du
Seigneur ?
Quelques-uns osent pourtant affirmer que la participation aux réunions n’a rien d’essentiel. Mais l’Écriture montre au contraire l’importance de prendre part aux rassemblements de l’assemblée, pour une croissance spirituelle normale. Les rachetés sont encouragés de se retrouver ensemble autour du Seigneur (Héb. 10:25). Notre présence aide à maintenir le témoignage rendu pendant Son absence.
Mais la prospérité du rassemblement ne dépend pas uniquement de l’assiduité aux réunions. On aimerait insister un peu sur d’autres aspects de la vie chrétienne collective.
On
retrouve à plusieurs reprises l’expression : « une seconde
portion » dans le chapitre 3 du livre de Néhémie. Elle traduit cette
disposition du cœur à travailler sans se
lasser
pour le Seigneur.
Le désir ardent de l’apôtre Paul de répondre à l’amour de Christ
l’a
soutenu pendant tout son service (Phil. 1:21 ; Rom. 15:24 ; 1 Cor.
15:10 ; 2 Cor. 5:14).
Du temps de Néhémie, il fallait reconstruire la muraille et
rebâtir les portes. Déjà, au temps d’Esdras les ennemis en avaient compris l’importance.
Ils annonçaient mensongèrement au roi Assuérus que cette reconstruction était
sur le point de s’achever ! (Esd. 4:12, 16). Les
murailles sont indispensables pour rester séparé
du monde environnant et
pour être en mesure d’assurer la défense de la ville (Ézé.
42:20). De vaillants ouvriers sont nécessaires, pour mener à bien avec zèle ces
travaux difficiles de reconstruction.
L’habitation
de Dieu, l’Assemblée, est devenue, par notre faute,
presque invisible aux yeux des hommes. Allons-nous l’abandonner dans un tel
état de ruine, alors qu’elle est si précieuse aux yeux du Seigneur ? (Act. 20:28). Notre responsabilité est aujourd’hui encore de
veiller constamment à la sainteté
de la maison de Dieu, de rester
séparés de l’iniquité et des vases à déshonneur. Voilà ce qui correspond
aujourd’hui à la reconstruction de la muraille et à la réparation des portes. Tous
ceux qui s’approchent avec
droiture
doivent pouvoir prendre part
aux privilèges de la Maison de Dieu. Mais, avant de les accueillir, des précautions
spirituelles sont plus que jamais nécessaires, il faut exercer cette
surveillance, dont les portes, dans l’Ancien
Testament, étaient souvent le symbole.
Empressé à
rebâtir la ville des sépulcres de ses pères (Néh.
2:5), Néhémie n’attend pas que tous les dispersés restés à Suse, se décident à
retourner à Jérusalem. Ils étaient nombreux, hélas, à s’accommoder d’un exil,
après tout, assez séduisant. Au terme d’un long voyage plutôt épuisant, Néhémie
sort seul
, de nuit, en secret, pour estimer personnellement l’étendue
des dégâts. Il va, à son tour, constater que les murailles sont en ruine et les
portes consumées par le feu. La bête sur laquelle il est monté ne peut pas
passer, il y a trop de décombres (Néh. 2:12-15 ;
4:10) ! Il monte alors par le torrent et retourne dans la ville par la
porte de la vallée. Profondément touché par ce spectacle éprouvant, il
s’adresse à ses frères juifs, aux chefs en particulier, en disant :
« Vous voyez la misère… Venez et bâtissons la muraille de Jérusalem,
afin que nous ne soyons plus dans l’opprobre ». Alors les réchappés, les
restants (Néh. 1:2-3) sous l’action puissante de l’Esprit Saint qui animait aussi cet homme, montrent
aussitôt, en tout cas pour la plupart, une grande résolution pour entreprendre
cet ouvrage. D’une seule voix ils s’écrient : « Levons-nous et
bâtissons. Et ils fortifièrent leurs mains pour bien faire » (Néh. 2:17-18).
Sous la conduite de son chef, Satan, le monde multiplie ses assauts pour empêcher les fidèles de tenir ferme. Aussi faut-il s’appliquer, sans perdre courage, à rebâtir la muraille protectrice.
Dans l’avenir l’Éternel promet qu’Il sera une muraille de feu tout autour de Jérusalem et sa gloire au milieu d’elle (Zach. 2:5). Mais déjà présentement, Christ lui-même veut être une muraille, une haie de protection, autour de ses rachetés.
Dieu se
plaît à conserver dans sa Parole le nom des ouvriers qui se sont dévoués
à reconstruire cette muraille (Néhémie 3 ; Prov.
10:7). Une liste qui en évoque d’autres : celle de Juges 5 ou dans le
Nouveau Testament, celle où l’apôtre Paul porte une appréciation spirituelle
sur l’activité de plusieurs de ses compagnons d’œuvre (Rom. 16:1, 6, 12). Dieu
prend note de l’état du cœur et du caractère du service. Il se souvient de tous
ses serviteurs et de leurs travaux. Il n’oublie pas les moqueries ou
l’opposition haineuse des adversaires que certains des siens ont dû rencontrer.
Quand nous serons manifestés devant le tribunal de Christ, « chacun
recevra sa propre récompense selon son propre travail » (1 Cor. 3:8).
Sans désordre, cet immense travail de reconstruction va être mené à bien, en 52 jours à peine ! Les ennemis devront reconnaître que cette œuvre a été faite par Dieu. En conséquence, ils craindront et seront fort abaissés à leurs yeux (Néh. 6:15-16).
Chacun
s’applique à réparer soigneusement la portion de muraille ou la porte qui lui
est confiée. Il y a ceux qui bâtissent
, ceux qui portent les fardeaux
et ceux aussi qui les chargent
. Par ailleurs, chacun tient également une
arme à la main (Néh. 4:17).
Néhémie
avertit le peuple de la menace constante que les ennemis font peser sur eux et
il expose les motifs
qui doivent les aider à tenir ferme. « Ne les
craignez pas ; souvenez-vous du Seigneur, qui est grand et terrible, et combattez
pour vos frères, pour vos fils et pour vos filles, pour vos femmes et pour vos
maisons » (Néh. 4:14).
S’attacher
à construire ou à réparer la muraille vis-à-vis de sa maison
est de
toute importance et relève de la responsabilité de chaque
père de
famille (Néh. 3:10, 23, 28, 29). Normalement son
désir est de préserver
les siens des incursions, souvent furtives et
inattendues
de l’ennemi (Jude 4).
Était-il normal
que Baruc, fils de Zabbaï
et Mérémoth, fils d’Urie,
fils d’Hakkots, réparent une
autre
portion
« depuis l’angle jusqu’à l’entrée » et « depuis l’entrée… jusqu’au
bout de la maison
d’Éliashib
» (Néh. 3:20-21) ? Certes Baruc
et Mérémoth sont en cela des fils qui font honneur à
leur père, dont le nom figure dans ce palmarès (Mal. 1:6). Mais Éliashib appartient à la même classe, hélas assez
nombreuse, qu’Éli, Samuel et même David, qui ne
prennent pas le soin nécessaire de leur famille. Celui qui sert d’abord
le Seigneur vis-à-vis de sa maison (1 Tim. 3:4-5),
peut espérer être vraiment utile aussi dans l’assemblée. Il ne s’agit pas
d’avoir pour autant une action égoïste
, centrée seulement sur notre
famille. Veillons aussi au bien de la Maison de Dieu. Mais avant
de se
faire l’avocat des droits de Christ sur son peuple, et du maintien de son
autorité, il faut maintenir l’ordre dans sa propre
maison.
Éliashib, pourtant un petit-fils de
Joshua, ne semble pas prendre soin de sa maison et il néglige aussi de poser
les verrous
et les barres
qui rendraient sûre
la porte
des brebis. C’est la première nommée des douze portes de la cité, six
d’entre elles au moins doivent être réparées. Il en question dans Néhémie 3:1,
3, 6, 13, 14, 15, 26, 28, 29. Au chapitre 8:16, la porte d’Éphraïm, et au
chapitre 12:39, celle de la prison sont nommées. Les motifs de la conduite du
grand sacrificateur sont cachés, mais Dieu nous les révèle plus tard. On
apprend qu’il était un allié
de Sanballat le Horonite et de Tobija l’Ammonite ; et finalement il ose même préparer une
chambre pour ce dernier dans la Maison de l’Éternel !!
(Néh. 13:7-8). De fait, comme grand sacrificateur, il
était supposé donner l’exemple
(Mal. 2:7). La porte qu’il bâtit est la
seule à être sanctifiée, « jusqu’à la tour de Méa,
jusqu’à la tour de Hananëel ». Les bêtes
offertes sur l’autel entraient peut-être par cette porte. Mais malgré sa
position élevée, Éliashib n’a pas son
cœur
engagé au travail (Jér. 22:21). Un avertissement pour
chaque serviteur de Dieu !
En
parcourant cette liste de travailleurs, on relève aussi, après le nom de Mérémoth, celui de Meshullam,
fils de Bérékia. On peut avoir des craintes sur les
dispositions exactes de ce bâtisseur. Il est allié à Tobija
,
du fait du mariage de sa fille avec Jokhanan, le fils
de cet ennemi (Néh. 6:18).
Parmi les conducteurs
de ceux qui se sont retirés des systèmes humains, il y a maintenant bientôt
deux siècles, certains ont affirmé hautement leur intention de veiller sur les
murailles et sur les portes. Mais, hélas, ils ont souvent gardé des relations
inavouées avec le monde religieux, ce qui les a conduit à laisser l’accès
facile à franchir. Repris par leurs frères, ils plaident volontiers avoir agi par
amour
et par largeur
d’esprit
, par crainte de tomber dans
le sectarisme. Mais leur conduite a pour conséquence d’affaiblir
de plus
en plus l’état spirituel du peuple de Dieu. Leur mauvais état spirituel est
lourd de conséquences pour tout le troupeau. Des liens se rétablissent graduellement
avec la corruption religieuse qui prévaut dans la chrétienté.
En
revanche, il y a dans cette liste des exemples à suivre. Par exemple celui de Melatia, un Gabaonite qui travaille avec un Galiléen, Jadon le Méronithe (Néh. 3:7). Tous deux ont plutôt une origine obscure et
méprisée
, mais l’appréciation divine est tout autre ! (Néh. 3:7). On est surpris de trouver, travaillant à leurs
côtés, un orfèvre
, Uziel, et un parfumeur
,
Hanania, et plus loin encore des commerçants
.
Devant l’urgence des besoins, ils se sont improvisés
maçons (Néh. 3:8, 31-32). Par amour pour Dieu et pour son peuple,
ils sont loin de vaquer à leurs occupations habituelles ! Pour bâtir, les
hommes de ce monde auraient fait appel à des spécialistes. Mais Dieu
choisit
des serviteurs dévoués
, dans toutes les classes de la société et dans
toutes les positions et il pourvoit à leur formation !
Shallum, qui occupe une place en vue,
celle de chef
de la moitié du district de Jérusalem, prend part, lui
aussi, à cet « ouvrage grand et étendu » (Néh.
4:19). Il n’estime pas cette activité indigne de son rang et ne met pas non
plus en avant son inaptitude.
Malgré
leur faiblesse naturelle, les filles de Shallum
sont venues l’aider. Elles s’associent à une tâche, qui est naturellement
confiée aux hommes. Elles sont mues par
leur amour
pour
Jérusalem, cette ville où Dieu a mis la mémoire de son Nom (Néh.
3:12). C’est une erreur de minimiser le rôle des sœurs dans l’œuvre du
Seigneur. Il y a place dans l’Église pour leur
énergie et leur dévouement, déployés dans la soumission à Christ et à sa
Parole. On se souvient d’Évodie et de Syntyche. Elles avaient combattu avec Paul dans l’Évangile et partagé ses épreuves (Phil. 4:3). Des sœurs fidèles
prennent part dans les combats pour la défense du témoignage. Elles prennent
leur part de l’opprobre de Christ et se rendent utiles de bien des manières.
Elles exercent l’hospitalité envers les serviteurs de Dieu ; elles
cherchent à amener des âmes à Christ et les entourent de soins d’amour.
Les instruments que le Seigneur se plaît à employer sont très variés. Ici, il y a des Lévites parmi ces ouvriers : Rehum, le fils de Bani, remonté de la captivité avec Zorobabel (Néh. 12:3) et, à côté de lui, Hashabia. Ce dernier répare les remparts du district de Kehila, dont il a, pour moitié, la responsabilité d’un chef (Néh. 3:17).
Remarquons
aussi la présence de Malkija, fils de Récab (Jér. 35). Sa tâche n’est
pas spécialement attirante : il est seul
à bâtir la porte du
fumier, mais il n’oublie pas les battants, les verrous et les barres !
Fidèle Récabite, sa foi est persévérante (Néh. 3:14) !
Mais la
lecture attentive permet de noter, comme déjà signalé, l’attitude remarquable
de plusieurs de ces ouvriers : Celle de Malkija
et de Hashub, d’Ézer
(3:19), de Baruc, dont le zèle
remarquable est
souligné, de Merémoth, de Hanun
et même de ces Thekohites, pourtant handicapés, à vue
humaine, par l’attitude orgueilleuse et paresseuse
des principaux
d’entre eux ! (Néh. 3:5, 11, 19, 20, 21, 24, 27,
30). Souvent, quand Dieu travaille au milieu de son peuple, les
principaux se trouvent au début en dehors du cercle de bénédiction. Il n’y a pas
beaucoup de puissants, pas beaucoup de nobles parmi ceux que Dieu appelle dans
sa grâce, écrit l’apôtre (1 Cor. 1:26). Il en est de même au moment d’un réveil : les premiers à
répondre avec ferveur à l’action de l’Esprit sont
souvent trouvés au milieu des pauvres
et de ceux qui sont méprisés
.
Tous les
serviteurs, sur lesquels nous désirons attirer l’attention, avaient déjà achevé
le travail qui leur avait été confié pour reconstruire la muraille. Mais
spontanément ils entreprennent de réparer une autre portion.
Personne ne semble penser : « J’ai déjà fait mon devoir, c’est assez,
d’autres prendront le relais » ! Toutefois gardons-nous de critiquer
les travailleurs qui n’ont réparé qu’une seule portion. La Parole de Dieu ne le
fait pas et il est tout à fait possible que leur travail ait demandé plus de
soin, ait été plus difficile. « L’Éternel est un
Dieu de Connaissance, et par lui les actions sont pesées
» (1 Sam.
2:3). Si nous servons le Seigneur, Il appréciera nos actions à leur juste
valeur. Serai-je alors trouvé « manquant de poids » (Dan. 5:27 ;
1 Cor. 3:14-15) ?
Ce n’est
pas, semble-t-il, le cas de Hanun et des habitants de
Zanoakh. Ils réparent soigneusement la porte de la
vallée
et font encore mille coudées
de la muraille, jusqu’à la porte
du fumier, une longue portion ! De plus on retrouve apparemment le premier
nommé au verset 30, se consacrant à une nouvelle tâche.
Certains
disposaient certainement de plus de temps
que d’autres. Mais ils n’en
ont pas profité pour se livrer à un insouciant repos
(Ézé. 16:49). Ils étaient décidés à poursuivre, coûte que
coûte (Jug. 8:4). Leur zèle
en faveur de
Jérusalem était infatigable. La ville du grand Roi était vraiment « élevée
au
-dessus
de la première de leurs joies ! » (Ps 137:6).
Dans son amour pour le Père, pour revendiquer Sa gloire, le Seigneur, Homme
parfait ici-bas s’est dépensé d’une façon inégalable.
Lui seul pouvait
réaliser cette parole prophétique : « Le zèle de ta
maison m’a
dévoré » (Ps. 69:9 ; Jean 2:14-17).
Il y a plusieurs
formes d’activité dans la vie d’assemblée. Certains, hélas, les estiment superflues
et s’en désintéressent.
Mais si on les prend à cœur, on réalise au
contraire leur importance pour que des relations heureuses se développent entre
les membres du Corps de Christ dans l’assemblée (1 Cor. 12:25). Quelqu’un, par
exemple, peut être appelé à apporter une aide matérielle
dans la
construction ou dans l’entretien du local où l’assemblée se réunit autour du Seigneur.
Un frère ou une sœur peuvent visiter les malades (Matt. 25:36), s’occuper
d’orphelins ou de veuves (Jac. 1:27), aider des
frères ou sœurs handicapés à se rendre au rassemblement. Ils peuvent encore les
accompagner pour faire leurs emplettes ou encore à se rendre chez un médecin ou
à l’hôpital. Personne n’a pourtant souvent incité
ce frère ou cette sœur
à agir de la sorte. Mais le Seigneur les conduit à discerner
ces besoins
et ils se hâtent d’y répondre. Ces activités discrètes
de l’amour ont
pour effet d’affermir les liens fraternels dans l’assemblée.
Apporter
les enseignements de la Parole
de Dieu ou en
recevoir
soi-même, à l’occasion de visites dans
d’autres rassemblements sont aussi des moyens de donner ou d’acquérir une
autre portion
. Pourtant il est assez fréquent qu’un croyant qui réalise une
réelle communion pratique dans son
assemblée, n’ait pas les mêmes
relations avec d’autres rassemblements.
Ces
« dieux » de la vie moderne, par exemple un travail excessif ou des
loisirs coûteux, dévorent
de plus en plus notre temps. Et pourtant on
constate que celui qui a un réel désir
de donner une réponse aux besoins
de son âme en prenant part à des études bibliques par exemple, trouve le temps
nécessaire pour cela. Faisons-nous partie de tels croyants ?
Peut- être
un lecteur va-t-il objecter qu’il doit consacrer son peu de temps
libre
à sa famille, il s’agit bien d’une priorité. Mais ne devrait-il pas alors faire
partie de ces parents toujours prêts à emmener leurs enfants à des entretiens
sur la Parole de Dieu ? Là, tous ont l’occasion, quel que soit leur âge,
d’être enseignés. En outre des amitiés utiles et durables peuvent se former
avec les enfants d’autres familles chrétiennes, qui ont les mêmes
désirs
de suivre le Seigneur. Il y a dans de telles rencontres une bénédiction
pour tous les assistants. C’est aussi un encouragement pour les frères et sœurs
qui les accueillent.
Citons un autre aspect possible du service en commun dans l’assemblée. Si des frères ont à cœur de répandre l’évangile dans leur voisinage, on peut s’associer à eux, au moins être présents. Il est décevant de parler devant une salle presque déserte, quand on a invité des incrédules à venir écouter la Parole de Dieu. Nos frères sont encouragés par cette manifestation de communion pratique, par notre présence à leurs côtés.
Pour
réparer les remparts, on constate que le travail se fait côte à côte
(Néh. 3:2, 4, 7, 9, 10, 12, 16, 17, 18, 19, 21, 22, 23, 24,
25, 29, 30 et 31) ou les uns après les autres
. Dieu place ses ouvriers
là où il le juge bon, en vue de l’utilité de l’ensemble qui s’édifie (1 Cor.
12:7). Malgré les menaces de l’ennemi, les travailleurs sont pourtant souvent,
contre leur gré, « épars sur la muraille, éloignés
l’un de
l’autre » c’est un handicap, une faille dans la défense, que l’ennemi
chercherait certainement à exploiter. Aussi faut-il être prêt à se rassembler
là où le son de la trompette se fait entendre ! (Néh.
4:20). Celui qui sonnait de la trompette se tenait à côté
de Néhémie (Néh. 4:18). Pour tous les rachetés, l’appel à se réunir va
bientôt retentir : il sera donné par le Seigneur lui-même et il en sera
fini du combat (1 Thes. 4:16).
Parmi les
enfants de Dieu, certains se montrent actifs
. Ils sont vraiment absorbés
par
leur
service, toujours prêts à s’
occuper d’une
autre portion
quand l’occasion se présente
(Rom. 12:11). D’autres,
par contre, qui disposent pourtant de cette précieuse ressource, du temps
libre,
ne
l’utilisent
pas pour servir le Seigneur, qui
pourtant leur a tout donné en abondance ! Ils ressemblent ainsi à ce
paresseux qui laisse son champ en friche. Il est bientôt envahi par les
chardons et la clôture en pierres est démolie (Prov.
24:30-31).
Ne laissons
pas « l’Assemblée » devenir seulement
un des compartiments
de notre vie ! Elle doit tenir une place
vraiment essentielle (Ps. 137:5) ! Elle était, pour l’apôtre Paul, l’objet
de sa sollicitude de tous les instants (2 Cor. 11:28). Examinons peut être plus
soigneusement le déroulement de nos journées. Un temps précieux n’est-il pas
parfois dilapidé
? Le temps est difficile et court dit l’Écriture (1 Cor. 7:29). La venue du Seigneur est proche. De
toutes manières « le reste de mon temps » sera bref (1 Pier. 4:2).
Quel merveilleux exemple continuel a offert la vie du Seigneur. Écoutons Ses paroles, confirmées par Ses actes : « Il me faut faire les œuvres de Celui qui m’a envoyé, tandis qu’il est jour, la nuit vient, en laquelle personne ne peut travailler » (Jean 9:4 ; Luc 2:49 ; 13:33).
Toutes mes
activités sont-elles indispensables
? Le travail qui souvent
m’accapare, engloutit la majeure partie de mes journées, est-il spirituellement
profitable ou s’agit-il d’un labeur dont la Parole m’avertit qu’il ne peut me
rassasier ? (És. 55:2). Que
cherchons-nous ? Nos propres intérêts ou ceux de Jésus-Christ (1 Cor.
10:31) ?
On se
souvient certainement que l’Écriture encourage chaque
chrétien à désirer ardemment des dons spirituels
plus grands (1 Cor.
14:1). Eh bien ! Demandons à Dieu de nous accorder une autre portion
,
en vue de plaire au Seigneur et de mieux Le servir.
Il en
résultera de l’édification
pour toute l’assemblée. Ce don-d’en Haut sera un privilège et une bénédiction pour
chacun !