par Philippe Laügt
Apollos venait d’Alexandrie. Dans cette ville les « oracles de Dieu » (Rom. 3:2) avaient été traduits en grec (*). Il s’agissait alors seulement de l’Ancien Testament. L’essentiel au sujet d’Apollos peut être glané dans le chapitre 18 des Actes.
(*) version grecque de l’Ancien Testament, dite des Septante
On parle parfois de lui comme
du grand rival de l’apôtre Paul. Mais c’est dans l’assemblée à Corinthe
que ces deux serviteurs sont considérés, bien malgré eux
, comme des
chefs d’école, pratique toujours courante dans ce monde. Paul met au contraire
l’accent sur leur complémentarité
. Il écrit : « Celui qui plante et
celui qui arrose sont un
» (1 Cor. 3:8). De vrais hommes de Dieu
refusent toujours
de se laisser séduire, quand on cherche à créer une rivalité
entre eux.
La Parole de Dieu met en
évidence plusieurs traits de caractère chez Apollos. Il a de la facilité pour
s’exprimer, c’est un bon orateur
: Il est éloquent
(Act.
18:24).
Les Corinthiens laissent entendre que Paul, en revanche, ne l’est pas !
C’est, à leurs yeux
, une raison sérieuse de douter de la valeur
de son enseignement (2 Cor. 10:10). Toutefois, si l’éloquence n’accroît pas le don
,
elle ne le diminue pas non plus. Parler avec clarté
est utile (Néh.
8:8). Mais « l’éloquence ne peut pas se substituer
à l’action de
l’Esprit, à la puissance
qui résulte de la présence
de cet Esprit
chez un homme » (JND).
Quand Paul s’est rendu chez
les Corinthiens, ce n’est pas « avec excellence de parole ou de sagesse », mais
dans la faiblesse
. Pourtant, là comme ailleurs, sa prédication a été en
« démonstration de l’Esprit et de puissance » (1 Cor. 2:1-4). La foi se repose
sur la puissance de Dieu, c’est un sûr fondement
pour notre âme. Il est
dangereux d’aller assister à une réunion avec l’intention d’écouter tel
ou tel
frère. On s’attache inconsciemment à l’instrument
, à la nouveauté
,
à « quelqu’un qui joue bien
» (Ézé. 33:32). Si quelqu’un parle, il est
appelé à le faire comme « oracle de Dieu
». En bon dispensateur de la
grâce variée de Dieu, il désire l’édification
des âmes et ne cherche pas
à attirer
des disciples après lui (1 Pier. 4:10-11).
Tous les frères n’ont pas
reçu de Dieu la capacité
de présenter Sa Parole en public
.
Prétendre que tous
peuvent enseigner dans l’Assemblée, est donc en
contradiction avec l’Écriture. C’est aussi inexact d’affirmer qu’un homme a
reçu tous
les dons. Celui qui parle dans l’Assemblée doit s’étudier,
sous la conduite du Saint Esprit, à présenter avec clarté « des paroles de vérité
»
(Ecc. 12:10).
Le choix de Dieu est
souverain. Quand Moïse est appelé, il proteste : « Ah, Seigneur ! Je
ne suis pas un homme éloquent, ni d’hier ni d’avant-hier, ni depuis que tu
parles à ton serviteur ; car j’ai la bouche pesante et la langue pesante »
(Ex. 4:10). Après quarante années passées comme berger au désert, il n’a plus
confiance
en lui-même. C’est un état heureux
pour servir ! Mais
il faut apprendre à se reposer entièrement
sur Dieu, tout en appréciant
les facultés qu’il nous donne. C’est souvent cet équilibre qui nous manque.
L’Éternel répond à Moïse : « Qui
est-ce qui a donné
une
bouche à l’homme ? » (Ex. 4:10-11). Il appelle ses serviteurs où
et quand
il le juge opportun. Peu importe leurs origines : Daniel appartient à une
famille princière, Amos garde le bétail. Le fait d’être célibataire ou marié,
le rang social, la race, tout cela est de peu d’importance pour Le servir. À
Antioche (Act. 13:1), la plupart des « prophètes » et des « docteurs » sont de race
juive. Mais l’un d’entre eux est très probablement africain, un autre,
d’origine européenne. Paul rappelle qu’il a été élevé aux pieds de Gamaliel,
docteur de la Loi fort réputé (Act. 5:34 ; 22:3). Mais, après
sa
conversion, comme Moïse, il devra plutôt désapprendre
beaucoup de
choses. C’est sans doute le motif de son long séjour dans le désert d’Arabie
(Gal. 1:17). D’autres personnes, que l’on estime « illettrés et du commun » (Act.
4:13), comme Pierre et Jean, sont tout aussi utiles dans le service que le
Seigneur leur confie. Ils ont été avec Jésus
, ils l’ont suivi de lieu en
lieu. Ils ont été les témoins oculaires du bien qu’Il faisait, et de Sa majesté
sur la sainte montagne (Act. 10:38 ; 2 Pier. 1:16).
Apollos est « puissant dans
les Écritures
» (Act. 18:24). Seul, l’Ancien Testament est alors disponible.
Comme Jérémie, il en saisit toute la valeur (Jér. 15:16), mais sa connaissance
des conseils divins est encore limitée
. Timothée aussi, dès l’enfance,
connaissait « les saintes lettres qui pouvaient le rendre sage à salut » (2 Tim.
3:15-17). La Parole, toute
la Parole, doit habiter en nous
richement (Col. 3:16). Mais pour la lire
avec profit, la méditer
,
il faut du zèle
. Pour connaître la pensée de Dieu, il faut savoir écoute
r.
Une étude sérieuse, avec prière, en fait découvrir les trésors ! Imitons
les Béréens : Ils examinaient
chaque jour les Écritures (Act.
17:11). Le Psalmiste la méditait
jour et nuit (Ps. 1:2). Pour Job, elle
a plus de prix
que le propos de son coeur (23:12).
Actes 18:25 attire aussi
notre attention sur la ferveur d’esprit
d’Apollos (Rom. 11:12). Il est bouillant
,
très zélé. Dans ces conditions, sa présentation de la Parole ne peut être froide
et monotone
, comme elle l’est parfois ! Ce serviteur a les mêmes
dispositions que les fils de Coré qui s’écrient : « Mon coeur bouillonne
d’une bonne parole, je dis ce que j’ai composé au sujet du Roi, ma langue est
le style d’un écrivain habile » (Ps. 45:1).
De nombreux serviteurs ont la
même ferveur. C’est le cas par exemple pour Jean-Baptiste. Le Seigneur le
compare à une « lampe ardente et brillante » (Jean 5:35) : sa présence
rayonnante apporte la joie. Au milieu d’Israël, devenu sans fruit
pour
Dieu, le Précurseur prépare avec ardeur le chemin du Seigneur. Il désire être
simplement connu comme une « voix
qui
crie dans le désert ». Au
milieu d’une si grande ruine, il s’écrie sans relâche : « Repentez-vous,
car le royaume des cieux s’est approché » (Matt. 3:2-3).
L’apôtre Paul rend témoignage
du grand travail de coeur
d’un autre serviteur. Épaphras à Rome, est
séparé des Colossiens, de visage mais non de coeur. Il ne les oublie pas, il combat
toujours
pour eux par des prières, et montre sa vive affection, par sa persévérance
(Col. 4:12-13).
De tels hommes reflètent un
peu
le Serviteur parfait. Il est écrit prophétiquement de Lui : « Le zèle
de ta maison m’a dévoré
» (Ps. 69:9). Les disciples se souviennent de
cette parole, quand avec un fouet de cordes, le Seigneur purifie le Temple,
devenu une caverne de voleurs
! (Jean 2:17). Toute Sa vie est un
témoignage rendu à ce parfait dévouement : Il est toujours
occupé
aux affaires de son Père ! Il arrive, par contre, hélas, que des enfants de Dieu cherchent avant tout leurs aises
,
leurs propres intérêts (Phil. 2:21). Toute une assemblée peut se trouver ainsi,
peu à peu, gagnée par le formalisme : Le Seigneur déclare à
Laodicée : « Tu n’es ni froid ni bouillant
». Cette tiédeur
lui est insupportable : « Je vais te vomir de ma bouche » (Apoc. 3:16-17).
Et pourtant, endurcie, Laodicée pensait n’avoir besoin de rien
!
Apollos prêche de tout son
coeur
la Parole. Il « enseigne diligemment
les choses qui concernent
Jésus » (Act. 18:25). Instruit dans « la voie du Seigneur », il a entendu parler,
en partie au moins, de Sa vie et Son enseignement. Par Jean-Baptiste, il
connaît le baptême de la repentance, destiné à préparer les coeurs à la
prochaine venue du royaume des cieux, — un royaume qui sera finalement
administré par le Fils de l’homme (Dan. 7:14). Mais Jean-Baptiste ne sait
pas
la forme que doit prendre ce royaume après le
rejet
du
Messie. Apollos a besoin d’être éclairé sur tous les effets bénis de l’oeuvre
du Seigneur à la Croix. Parfois un enthousiasme incontrôlé peut conduire à la
négligence, même
dans les choses de Dieu. Mais Apollos n’est pas en
danger à cet égard ! Il est tout
disposé
à saisir, avec
humilité, l’occasion de se laisser
instruire
plus exactement dans
la voie de Dieu (Act. 18:26).
La Parole de Dieu met en
évidence d’autres traits de ce serviteur. Quand Apollos parle
dans la
synagogue, c’est avec hardiesse
: « Les justes sont pleins d’assurance,
comme un jeune lion » (Prov. 28:1). En effet, souvent, pour présenter la Vérité,
il faut de la vertu. Toutes les assistances sont loin d’être favorables !
(Act. 22:22). Quand Jérémie cherche à résister à Celui qui l’appelle, l’Éternel
lui déclare : « Ne les crains point, car je suis
avec toi pour te
délivrer… dis-leur tout ce que je te commanderai ; ne sois point
effrayé d’eux
» (Jér. 1:8, 17). Chaque
serviteur a besoin de recevoir
de telles paroles d’encouragement de la part du Seigneur (Dan. 10:19).
On a déjà compris qu’Apollos
est disposé à se laisser instruire.
Or deux serviteurs du Seigneur,
Aquilas et Priscilla ont quitté Corinthe avec Paul, mais tandis que l’apôtre
poursuit son voyage missionnaire, ils restent
à Éphèse. Le Seigneur conduit
toujours merveilleusement ceux qui se montrent dépendants (És. 28:26). On
trouve constamment dans l’Écriture ce couple chrétien agissant ensemble
.
Ce sont vraiment des vases à honneur, utiles au Maître, préparés pour toute
bonne oeuvre (2 Tim. 2:21). Quant ils ont l’occasion d’entendre Apollos
annoncer la Parole, ils sont tout prêts à jouer un rôle utile auprès de lui (1
Cor. 14:29). Dirigés
par le Saint Esprit, ils discernent ce qui est
encore défectueux dans l’enseignement d’Apollos. Ils le prennent avec eux, et
lui enseignent « plus exactement la voie de Dieu ». Quelle simplicité et quelle
fidélité dans cette attitude et dans ce témoignage sans bruit !
L’enseignement doit
s’adresser au coeur
et à la conscience
. Il doit être dispensé
dans la dépendance du Seigneur, sinon nos paroles peuvent devenir accusatrices
ou manquer, au contraire, de sel
, par crainte de susciter de
l’opposition.
Priscilla et Aquilas ne
manquent pas de délicatesse
. Apollos n’est pas repris bruyamment devant
tous, à l’issue d’une réunion. On tombe parfois dans ce genre d’erreur !
Ici, tout se passe discrètement, très probablement à la maison. C’est un foyer
lumineux (Luc 8:16), ouvert à tous les disciples (Act. 18:1-2) et à l’assemblée
(Rom. 16:3-5 ; 1 Cor, 16:19). Ces deux disciples ont certainement beaucoup
appris au cours de leurs entretiens avec l’apôtre Paul, tandis qu’ensemble ils
tissent des tentes. Maintenant, en vrais compagnons d’oeuvre, ils partagent ce
qu’ils ont reçu du Seigneur, par le moyen de Paul. Ils ne font pas étalage
de leur savoir, ils exposent paisiblement, avec exactitude, les choses « par
ordre
» (Act. 11:4).
Et Apollos, désireux
d’apprendre, ne se contente pas d’entendre, il écoute
. Il est prêt à
recevoir avec douceur la Parole implantée (Jacq. 1:19 et 21). Ce n’est pas
toujours, hélas, le cas ! La prétention
de connaître déjà toute la
vérité (1 Cor. 8:2) est un grand obstacle
quand Dieu se propose de nous
éclairer davantage. Si l’on s’appuie sur son intelligence, sur ses
connaissances, on en vient même parfois à refuser de se soumettre
à ce
que la Parole enseigne clairement. Évoquant une telle attitude, Paul
déclare : « Si quelqu’un n’obéit pas à notre parole… notez-le » (2 Thes.
3:14).
Rappelons ici l’exemple d’une
autre personne bien disposée
à écouter et à mettre en pratique
l’enseignement de la Parole de Dieu dans un jour de ruine :
Il
s’agit du pieux roi Josias. D’autres se seraient estimés satisfaits des
réformes déjà menées à bien dans son royaume. Mais l’Éternel permet qu’Hilkija,
le Souverain sacrificateur découvre
le livre de la Loi dans le Temple,
et Shaphan, le scribe est chargé de le lire au roi. Josias, en l’écoutant, comprend
que les péchés du peuple sont encore plus terribles qu’il ne le pensait !
Son coeur est sensible
, il déchire ses vêtements et s’humilie devant son
Dieu. Il envoie aussitôt ses serviteurs consulter l’Éternel. Dieu a entendu
,
il a vu aussi les dispositions intérieures de son serviteur : Il annonce
que Josias va être recueilli en paix, et ne verra pas tout le mal qui va venir
sur le pays de Juda (2 Chr. 34:27). Josias encore aurait pu penser : C’est
trop tard ! et avoir la même réaction qu’Ézéchias (És. 39:8). Mais sans
se décourager
, il rassemble tout
le peuple, leur fait écouter la
Parole. Il ordonne la destruction immédiate des innombrables idoles
érigées jusque dans le temple à Jérusalem, à Béthel ou ailleurs ! (2 Rois
23). Le Seigneur voit-il aujourd’hui
une telle disposition de coeur
à obéir
chez les siens ?
Le ministère d’Apollos à
Éphèse s’achève. Il désire maintenant se rendre en Achaïe, probablement à
Cenchrée et à Corinthe. Les frères, désormais tout à fait à l’aise à son égard,
écrivent aux disciples pour les exhorter à le recevoir
(Act.
18:27 ; 3 Jean 8). Cette lettre de recommandation, personnelle et
précise
, l’aidera dans un exercice fructueux de son ministère. Dans
d’autres circonstances, Saul avait cherché à se joindre aux disciples à
Jérusalem. Mais tout de suite des difficultés surgirent. Saul n’avait pas de
lettre de recommandation, et il était encore plutôt considéré comme un
« persécuteur de l’assemblée ». Heureusement Barnabas, ce « fils de consolation »
se trouva là, et put rendre un bon témoignage à son sujet. Il présenta Paul,
encore appelé Saul, aux Apôtres. Il raconta comment, sur le chemin, Saul avait vu
le Seigneur et comment il avait ensuite parlé ouvertement à Damas au nom de
Jésus (Act. 9:26-28). La communion put s’établir. Désormais, les frères prirent
grand soin de ce nouveau disciple.
Le séjour d’Apollos en Achaïe
est en grande bénédiction. Il faut souvent du temps
et beaucoup de patience
pour aider un croyant à faire des progrès
spirituels. Mais quelle joie
ensuite d’entendre, comme Aquilas et Priscilla, de bonnes nouvelles
au
sujet du service d’un frère en Christ !
Apollos contribue beaucoup
par la grâce, à l’avancement de ceux qui ont cru. L’aide qu’il apporte est variée
,
adaptée aux besoins.
Il réfute publiquement les
Juifs avec une grande force (un mot traduit ailleurs par véhémence
(Luc
23:10). Il démontre, par les Écritures,
que
Jésus est le Christ.
Sa force de conviction est telle qu’il semble que les opposants soient
incapables de lui résister ! Le message d’un serviteur de Dieu doit se
fonder entièrement
sur la Parole. Dans le livre des Actes, chaque fois
qu’un message est adressé à la foule, les citations de l’Écriture abondent et
confirment ce que dit le serviteur.
Le témoignage de Paul
souligne l’utilité
d’Apollos : C’est un serviteur par le moyen
duquel les Corinthiens ont cru (1 Cor. 3:5). À Corinthe, il arrose un « champ »
que Paul a planté : c’est le travail préliminaire à l’accroissement qui
est opéré par Dieu. L’effet d’un tel service est en outre comparable à celui
qu’une eau fraîche produit chez une âme altérée, — service très utile, en
particulier dans les jours de faiblesse et de déclin. Philémon et Onésiphore
étaient de ceux qui apportaient du « rafraîchissement » aux saints. Est-ce aussi
notre rôle ? Si la Parole de Dieu exhorte et corrige, elle rafraîchit et
console aussi (Philémon 7:20 ; 2 Thes. 2:17).
Finalement, si Apollos est
toujours prêt
à servir les saints, il a aussi un ferme propos
de
coeur. Paul l’a beaucoup
prié
de visiter à nouveau Corinthe. Mais
Apollos sait qu’il y règne actuellement un grand désordre. Aussi, en écrivant
aux Corinthiens, Paul précise qu’Apollos n’a pas du tout voulu s’y rendre maintenant
,
mais qu’il le fera quand il trouvera l’occasion favorable (1 Cor. 16:12).
Paul ne s’arroge aucune
prérogative
sur le service des autres. Sa démarche prouve aussi qu’il pense
au bien des Corinthiens et qu’il n’y a aucune jalousie
dans son coeur à
l’égard de son frère Apollos.
C’est en vain que les
Corinthiens cherchent à entretenir une rivalité
entre ces deux
serviteurs On voit le même comportement chez Barnabas. Il vient chercher Paul à
Tarse, pour qu’un enseignement plus solide soit donné aux saints à
Antioche ! (Act. 11:25).
Le Seigneur seul
choisit et utilise ses instruments au moment approprié
. Apollos est,
semble t-il, humble et dépendant
. Il s’attend au Seigneur pour savoir où
et à quel moment
il l’appelle à exercer son ministère. Il sait que la
conduite des frères à Corinthe, hélas, est « charnelle ». Ils marchent « à la
manière des hommes », se réclamant ouvertement soit de Paul soit d’Apollos (1
Cor. 3:1-3). Visiter dans ces conditions cette assemblée, c’est anticiper le travail
de repentance
que le Saint Esprit veut produire. Les Corinthiens
pourraient même croire qu’il veut les encourager dans ce mauvais chemin !
Apollos refuse de se prêter aux ambitions d’un « parti » qui déclare le préférer
à Paul. Ces frères n’ont pas compris que Dieu, dans sa grâce, leur envoie tour
à tour ses serviteurs, selon le bon plaisir de sa volonté, pour l’édification
du Corps de Christ.
Chaque serviteur a reçu de
Sa part
son propre service. Dès lors, sa responsabilité est d’obéir aux ordres
que le Seigneur lui donne. On trouve un exemple de la façon dont on peut collaborer
avec le Seigneur au tombeau de Lazare : À un instant donné, sur ordre du
Seigneur, il fallait ôter
la pierre et délier
Lazare, pour le
laisser aller » (Jean 11:39, 44). Mais la même scène montre que Jésus
seul
peut communiquer la vie, et c’est encore Lui qui veille sur son développement
(1 Cor. 3:6).
Parfois quelqu’un cherche à
persuader un serviteur d’abandonner le chemin qu’il suit. Mais s’il a discerné
la volonté de Dieu, il doit rester
là
où le Seigneur le place,
soucieux de Lui
plaire à tous égards.
Frères et soeurs, vivons pour Christ. Ne nous laissons pas décourager par l’état de désordre qui règne alentour.
Dans l’obéissance à Sa
volonté, on peut jouir avec Lui d’une aussi grande intimité qu’aux jours
triomphants du début de l’Église sur la terre. Il faut marcher sur Ses traces,
et chercher à manifester un peu
les grâces qui ont brillé en Lui.
Il suffit au disciple qu’il soit comme son Maître et à l’esclave qu’il soit comme son Seigneur (Matt. 10:25).
Veuille, ô Jésus, mon Rédempteur
M’animer d’un saint zèle !
Fais qu’à jamais ton serviteur
Te demeure fidèle.