Les péchés du passé

Remmers Arend

Im Glauben leben, 2021-6 p.27

Héb. 8:12; 10:17; És. 38:17; 43:25; Ps. 103:12; Rom. 3:25,26; etc


Table des matières :

1 - Un pardon parfait

2 - Péchés avant et après la conversion

3 - Deux exemples

3.1 - Paul

3.2 - Pierre


Même en tant que personnes rachetées, il arrive souvent que nous ne pouvons pas oublier nos péchés passés. Que nous les ayons faits avant ou après notre conversion, ils peuvent toujours ressurgir de notre mémoire. Et ils peuvent nous troubler si nous ne restons pas fermes dans la foi en notre Sauveur Jésus-Christ. Cela peut devenir un lourd fardeau.


1 - Un pardon parfait

Mais faut-il qu’il en soit ainsi ? Est-ce même acceptable ? La réponse de la Parole de Dieu est clairement NON. Même dans l’Ancien Testament, les croyants pouvaient dire : « Autant l’Est est loin de l’Ouest, autant il a éloigné de nous nos transgressions » (Ps. 103:12). Le roi Ézéchias a noté, par écrit, dans ses souvenirs : « Tu as jeté tous mes péchés derrière ton dos » (Ésaïe 38:17). Une phrase de Jérémie également bien connue (Jér. 31:34) est même répétée deux fois dans le Nouveau Testament : « Je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités » (Héb. 8:12 ; 10:17 ; voir Ésaïe 43:25 dans le même sens). Certes, cette déclaration de Dieu se réfère à la restauration future de la partie croyante du peuple d’Israël, mais le principe exprimé est la perfection du pardon par Dieu à l’égard de la culpabilité. Il ne veut pas remettre en mémoire les péchés des Siens, et Il ne le fera jamais. C’est le vrai pardon divin !

Comme principe, ces déclarations s’appliquent donc à tous les croyants, aussi bien ceux de l’Ancien que du Nouveau Testament. Même si le pardon parfait des péchés n’a été révélé qu’après l’œuvre du Seigneur Jésus accomplie sur la croix, Dieu accordait déjà le pardon aux croyants de l’Ancien Testament en vue (ou : au vu) de l’œuvre expiatoire qui était alors encore future. C’est ce qui ressort des paroles : « …Jésus, que Dieu a présenté comme propitiatoire par la foi en son sang, afin de montrer sa justice [c’est-à-dire celle de Dieu] à cause du support des péchés précédents (= commis dans le passé) sous la patience de Dieu — afin de montrer sa justice dans le temps présent, afin qu’il soit juste et justifiant celui qui est de la foi en Jésus » (Rom. 3:25, 26).

Ce qui est dit ici, c’est :


Dans cette perspective, nous pouvons comprendre et nous réjouir de la perfection du pardon de Dieu. Le Seigneur Jésus « a lui-même porté nos péchés en son corps sur le bois » ; « le châtiment de notre paix est tombé sur lui » (1 Pierre 2:24 ; Ésa. 53:5). À la croix, Il a pris sur Lui tous nos péchés et en même temps le juste châtiment de Dieu à cause d’eux. Qu’Il en soit éternellement loué et remercié !

Toute personne qui suit l’injonction de l’évangile : « Repentez-vous donc, et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés », reçoit le pardon (Actes 3:19). Cela est valable pour tous ceux qui sont affligés de leurs péchés et les confessent devant le Seigneur. Tous les péchés sont alors « effacés », c’est-à-dire entièrement ôtés de devant les yeux de Dieu. Et si Dieu ne les voit plus, et ne se souvient plus d’eux, comment ferions-nous le contraire ?


2 - Péchés avant et après la conversion

Dieu ne nous a pas seulement pardonné les péchés commis jusqu’au moment de notre conversion, mais tous les péchés, c’est-à-dire même ceux qui ont été commis après la conversion, et ceux que, hélas, nous pouvons encore commettre à l’avenir. Car le Seigneur Jésus, bien sûr, ne s’est pas offert en sacrifice au moment de notre conversion ; mais bien avant que nous venions au monde. Dieu voyait déjà alors toute notre vie devant Lui. Christ a pris sur lui, sur la croix, le châtiment de Dieu pour tous nos péchés, qu’ils aient été commis avant ou après notre conversion.

Mais maintenant, qu’en est-il de nos péchés commis après notre conversion ? Eux aussi sont pardonnés, et pour l’éternité. Nous sommes enfants de Dieu et nous le restons. Si des enfants pèchent contre leur père ou contre leur mère, ils restent néanmoins leurs enfants. Cette relation n’est pas terminée par un mauvais comportement de la part des enfants. Mais dans la pratique, elle est tendue et perturbée. Cependant si les enfants confessent le mal, les parents leur pardonneront et la relation sera de nouveau comme avant.

Il en va de même à l’égard de Dieu. Le principe de la confession des péchés s’applique donc non seulement pour notre conversion, mais aussi pour notre vie de chrétien. C’est ce que nous pouvons voir d’après 1 Jean 1:9 : « Si nous confessons nos péchés, il [Dieu] est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité ». Cette déclaration s’applique à la fois lors de notre conversion, pour le pardon éternel de toute notre culpabilité, et à la fois à chaque cas où nous péchons en pratique en tant qu’enfants de Dieu. La différence, cependant, est que le premier pardon est pour l’éternité, tandis que le second est pour la restauration de la communion pratique en tant qu’enfants avec le Père.

Si Dieu ne remet plus en mémoire nos péchés sincèrement confessés devant Lui, pourquoi devrions-nous le faire ? N’est-ce pas un manque de confiance dans la grâce et la justice de Dieu ?


3 - Deux exemples

3.1 - Paul

On pourrait objecter : Pourtant l’apôtre Paul lui-même n’a jamais oublié son péché d’avoir persécuté l’assemblée de Dieu. C’est vrai. Non seulement il dit de lui-même en 1 Corinthiens 15:9 : « Car je suis le moindre des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’assemblée de Dieu », mais il mentionne aussi ce fait dans d’autres passages de ses écrits, (cf. Gal. 1:13 ; Phil. 3:6 ; 1 Tim. 1:13).

Cependant il n’en a pas été troublé, ni même ébranlé dans sa foi. Non, au contraire, il pouvait contrer ce rappel par un « mais ». En 1 Corinthiens 15:10, il écrit : « Mais par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis ». Il restait ferme dans sa foi en l’œuvre du Christ sur la croix. En 1 Timothée 1:13, il dit : « Mais miséricorde m'a été faite parce que j’ai agi dans l’ignorance, dans l’incrédulité ». Enfin, en Philippiens 3:6, 7, après s’être accusé d’avoir été « un persécuteur de l’assemblée », il ajoute : « Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées à cause du Christ comme une perte ».

Ainsi, Paul n’avait nullement oublié combien il avait gravement péché contre le Rédempteur et contre les Siens. Mais il n’y pensait pas avec crainte ou avec une conscience coupable. Sa conscience avait été purifiée par la foi au Seigneur Jésus — y compris par rapport à ce péché. En le rappelant, il voulait certainement aussi exprimer que si lui, le « premier des pécheurs », avait reçu le pardon, aucun autre n’avait le droit de dire que la grâce ne lui suffisait pas. En dehors de cela, Paul ne parle jamais d’un seul de ses péchés.


3.2 - Pierre

Pierre n’en parle pas non plus. Le Seigneur Jésus qu’il aimait tant, il L’avait renié dans l’une de Ses heures les plus sombres, en disant : « Je ne connais pas cet homme ! » (Matt. 26:69-75 ; cf. Luc 22:56-62). Pierre n’aura pas non plus oublié ce terrible reniement de son Seigneur. Mais il n’en fait plus jamais mention.

Les deux apôtres, des modèles de foi, connaissaient la perfection du pardon. Tous les enfants de Dieu qui doutent ou souffrent de péchés passés mais non oubliés, devrait être encouragés par leur exemple à faire confiance à Dieu et à sa Parole. Bien que nous ne puissions pas effacer le souvenir de nos péchés, nous ne devons pas être effrayés ou tourmentés par des doutes qui en découlent. Nous pouvons alors nous rappeler la Parole de Dieu, qui nous dit qu’« Il nous a pardonné toutes nos fautes » (Col. 2:13).


« Car je serai clément à l’égard de leurs injustices, et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités » (Hébreux 8:12).