Que dit l’ÉCRITURE ? (Rom. 4:3)

Réponse à 150 questions touchant divers sujets bibliques ou de la vie chrétienne, posées par les lecteurs du périodique « le Salut de Dieu » entre 1873 et 1917 (par W.J.Lowe puis Élie Périer)


 « Sondez les Écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi » Jean 5:39


« Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement accompli pour toute bonne œuvre » 2 Timothée 3:16, 17


« Et ils reçurent la parole avec toute bonne volonté, examinant chaque jour les Écritures pour voir si les choses étaient ainsi » Actes 17:11


Sommaire

94. Tite 1:1-2. À qui Dieu a-t-il fait des promesses avant les temps des siècles ?

95. Tite 2:11. Vivre justement

96. Tite 3:5. Lavage de la régénération et renouvellement du Saint Esprit


94 - À qui Dieu a-t-il fait des promesses « avant les temps des siècles » ? (Tite 1:1-2).

À son Fils. Il n’y avait que lui pour les recevoir. Lisez le beau passage des Proverbes 8:22-31, et comparez-le avec Jean 1:1-5 : « Au commencement était la parole ». De plus, 2 Timothée 1:9, est une réponse directe à la question : « … la puissance de Dieu, qui nous a sauvés et nous a appelés d’un saint appel, non selon nos oeuvres, mais selon son propre dessein, et sa propre grâce qui nous a été donnée dans le Christ Jésus avant les temps des siècles, mais qui a été manifestée maintenant par l’apparition de notre Sauveur Jésus Christ, qui a annulé la mort et a fait luire la vie et l’incorruptibilité par l’évangile ».

95 - Que signifient les mots « vivre justement » dans le passage suivant de l’épître à Tite (2:11) : « Car la grâce de Dieu qui apporte le salut est apparue à tous les hommes, nous enseignant que, reniant l’impiété et les convoitises mondaines, nous vivions dans le présent siècle sobrement, et justement, et pieusement, attendant la bienheureuse espérance et l’apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ » ?

La vie du chrétien est envisagée ici à trois points de vue :

1° il doit se renier lui-même, en mettant un frein à ses désirs et à sa volonté ;

2° il doit reconnaître les droits d’autrui, et faire en sorte que personne n’ait rien à lui reprocher ;

3° il doit penser continuellement qu’il n’est plus à lui-même, mais au Seigneur, afin de vivre pour lui plaire à tous égards en attendant sa venue.

En somme il doit vivre sobrement quant à lui-même, justement vis à vis des autres et pieusement quant à Dieu.

96 - Que devons-nous entendre par le « lavage de la régénération et le renouvellement de l’Esprit Saint » (Tite 3:5) ?

La difficulté qu’éprouvent plusieurs lecteurs de ce passage provient de ce qu’ils veulent entrer dans les détails avant d’avoir saisi l’ensemble de ce qui est dit, comme un court résumé des doctrines dont l’apôtre parle en détail ailleurs. Le mot « régénération » ne se trouve qu’ici et en Matthieu 19:28, où le sens est simple et clair, savoir : un état de choses nouveau, ou le renouvellement de toutes choses ; cela rappelle le passage de 2 Corinthiens 5:17 : « Si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création : les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles ; et toutes sont de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui-même par Christ ». Pour cela, il faut un « lavage », une purification selon Dieu, afin que nous puissions subsister devant lui en sainteté. L’apôtre parle de ce changement en vue du maintien d’une marche sainte ici-bas, disant aux Corinthiens, autrefois idolâtres : « Quelques-uns de vous, vous étiez tels ; mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus et par l’Esprit de notre Dieu » (1 Corinthiens 6:11).

Il ne faut pas confondre la « régénération » avec la « nouvelle naissance » dont il est question dans les écrits de Jean. Celle-ci est en rapport avec la révélation du Père dont Jean était un témoin dans la personne du Fils qu’il a vu sur la terre (voyez Jean 14:9-11). Paul ne l’a pas vu ainsi. Après que le Seigneur fut retourné en haut, Fils de l’homme dans la gloire, il s’est manifesté à Paul, anticipant ainsi la révélation (dans sa personne) de la gloire future, et faisant comprendre à son serviteur la part glorieuse réservée à tous les croyants, part dont Christ est lui-même « l’espérance » (Colossiens 1:27). En effet il renferme dans sa personne glorieuse tout ce qui est préparé pour ceux qui sont à lui. En un mot, Jean parle d’une relation personnelle avec le Père, apanage de la foi : À tous ceux qui ont reçu Jésus, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en son nom (Jean 1:12 ; 1 Jean 5:1) ; tandis que Paul nous présente la « nouvelle création » dont Christ est le chef en haut (Éphésiens 1:19-23 ; 2:6-10).

Les deux pensées diffèrent considérablement : Jean nous présente Jésus, — Dieu manifesté en chair, — vu et entendu ici-bas (Jean 1:1-3) ; Paul développe la vérité en rapport avec le Fils de l’homme glorifié en haut après avoir accompli l’oeuvre de la rédemption. Ces deux côtés de la gloire personnelle du Christ renferment, pour le croyant, les sources de la bénédiction que Dieu nous a préparée.

Mais, en outre, Dieu nous a donné son Saint Esprit (Galates 4:6), afin qu’il y ait, chez le croyant, la conscience de sa position actuelle, en association avec Christ, et afin qu’il possède une puissance positive et une énergie divine pour produire une marche sainte qui glorifie le Seigneur à tous égards, et toujours en vue de participer bientôt au lot des saints dans la lumière (Colossiens 1:8-14). Cela produit un « renouvellement de l’entendement », en sorte que le chrétien envisage tout ce qui le concerne, non pas selon les idées et les désirs des hommes, mais selon la volonté de Dieu, bonne, agréable et parfaite (Romains 12:2). Contemplant par la foi la gloire du Seigneur, il est transformé en la même image de gloire en gloire, « comme par le Seigneur en Esprit » (2 Corinthiens 3:18).