Habitation de Dieu au milieu de son peuple
et
Temple à Jérusalem

SLE vol. 4 p. 475, 476, 486


Habitation (L’) de Dieu au milieu de son peuple

L’une des pensées de Dieu, en formant un peuple pour lui-même, est d’habiter au milieu de lui.
Le peuple de Dieu est d'abord un peuple racheté ; il devient, de ce fait, un peuple d’adorateurs (És. 43:21), un royaume de sacrificateurs et une nation sainte (Ex. 19:6).
Le tabernacle a été la première « habitation » de Dieu au milieu de son peuple pendant la traversée du désert.
Une fois le pays de Canaan conquis, Dieu donna à David, le roi selon son cœur, le désir de lui préparer une habitation, pour qu’il entre dans son repos, lui, et l’arche de sa force (Ps. 132:8). Mais c’est Salomon, type de Christ glorifié, qui va bâtir une maison pour le nom de l’Éternel (1 Rois 5:4, 5).
Au moment où Israël racheté chantait au bord de la mer Rouge (Ex. 15:2), l’Éternel avait devant lui son habitation dans le pays d’Emmanuel.
« Et il arriva, en la quatre cent quatre-vingtième année après la sortie des fils d’Israël du pays d’Égypte… que Salomon bâtit la maison de l’Éternel » (1 Rois 6:1). Et sitôt l’arche de l’alliance de l’Éternel déposée dans le lieu très saint, la nuée remplit la maison de l’Éternel (1 Rois 8:3, 4, 6-11). Dans ce passage, la mention de la sortie d’Égypte rappelle que Dieu habite au milieu d’un peuple racheté.
Détruite par Nebucadnetsar (2 Rois 25:8, 9) la maison de Dieu à Jérusalem fut bâtie, sur l’ordre de Cyrus, après les 70 années de la captivité à Babylone. Ceux de Juda et de Benjamin qui retournèrent alors à Jérusalem, y bâtirent « la maison qui fut bâtie anciennement » (Esd. 5:11-17). Car aux yeux de Dieu et pour la foi, il n’y a pas une maison nouvelle, différente ; il n’y a que « cette maison », « la maison de Dieu qui est à Jérusalem ».
Que le temple d’Esdras soit pillé et voué au culte de Jupiter par Antiochus Épiphane, puis restauré et agrandi par Hérode (Jean 2:20) et détruit par les Romains ne change rien au fait qu’il s’agit toujours de la même maison.
C’est pourquoi le prophète Aggée, alors qu’il avait sous les yeux le modeste temple de Zorobabel, déclare : « La dernière gloire de cette maison sera plus grande que la première » (Agg. 2:1-9), car il contemple prophétiquement le temple millénial décrit par Ézéchiel (40 à 46), construit sur le même emplacement, dans la ville dont le nom est : « L’Éternel est là » (Éz. 48:35). Aujourd’hui, depuis la pentecôte et jusqu’à la venue du Seigneur, la maison de Dieu est « l’assemblée du Dieu vivant » (1 Tim. 3:15).
Cette maison spirituelle (1 Pi. 2:5) est constituée par les rachetés de Christ, édifiés sur le fondement des apôtres, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre de coin : c’est « une habitation de Dieu par l’Esprit » (Éph. 2:20-22).
Mais le livre de l’Exode nous annonce prophétiquement le moment où « l’habitation de Dieu sera avec les hommes, et il habitera (tabernaclera) avec eux ; et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux, leur Dieu. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux ; et la mort ne sera plus ; et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine, car les premières choses sont passées » (Apoc. 21:2-4).


Temple (Le) à Jérusalem

L’Éternel avait choisi Jérusalem comme lieu de son habitation sur la terre (Ps. 132:13).

1. Salomon fut désigné pour édifier le temple sur la montagne de Morija (là où Abraham avait offert Isaac, son fils), le lieu des sacrifices symboliques (Gen. 22:2 ; 2 Chr. 3:1), en l’an 1012 avant Jésus Christ. Dieu habitait au milieu de son peuple, dans l’obscurité profonde de la nuée (2 Chr. 5:14). Lorsque l’iniquité du peuple de Juda est parvenue à son comble, la gloire de l’Éternel a quitté le temple (Ézé. 10:4, 18, 19 ; 11:23). La maison elle-même fut incendiée et détruite par Nébucadnetsar, roi de Babylone en -588 (2 Rois 25:9).

2. Le temple fut reconstruit sur son emplacement par ordre de Cyrus, roi de Perse (Esd. 1:1-4) et achevé sous le règne de Darius en l'année -515 (Esd. 6:15). Bien que la nuée de l’Éternel ne soit pas redescendue sur la maison, le service divin et les sacrifices ont recommencé (Esd. 6:16-18). Au triste temps des Macchabées, Antiochus Épiphane a profané le sanctuaire (Dan. 11:31), image de ce que serait plus tard l’activité de l’Antichrist (Matt. 24:15).

3. Peu avant la naissance de Jésus, ce temple modeste fut agrandi et embelli par Hérode pendant 46 ans (Jean 2:20). Peut-être le temple a-t-il été entièrement reconstruit par Hérode. Jésus le reconnaît encore comme la maison de son Père (Jean 2:16). Il sera entièrement rasé par Titus et les armées romaines vers l’an 70, environ quarante années après la prédiction de Matthieu 24:2. Aujourd’hui, des mosquées ont été construites sur son emplacement.

4. Le temple sera réédifié dans les temps de la fin par le peuple apostat (És. 66:1). L’Antichrist s’y assiéra à la place de Dieu (2 Thes. 2:4). Soutenu par la puissance politique du monde occidental (la bête romaine), il profanera le temple, en faisant cesser les sacrifices pour y installer l’image de la bête. Envoyé par Dieu en châtiment, le roi du Nord (l’Assyrien, appelé « le désolateur ») détruira cette maison et exterminera beaucoup de gens (Dan. 11:40, 44).

5. Peu après, Jésus Christ établira son règne, et le temple sera reconstruit pour la période millénaire selon les instructions du prophète Ézéchiel (ch. 40-42). La gloire de l’Éternel revient alors sur la maison : cette gloire, c’est l’Éternel lui-même (Ézé. 43:4 ; 44:2). Il est désormais au milieu de son peuple restauré : « l'Éternel est là » (Jéhovah Shamma) (Ézé. 48:35).