2 Corinthiens 3:7-18

Le voile, ou : De la loi à l'Esprit du Seigneur

SLE vol. 4 p. 489-490

L’apôtre Paul explique ce que signifie le voile sur le visage de Moïse au chapitre 3 de la seconde épître aux Corinthiens.
La loi est appelée « le ministère » (ou système administratif) de la mort ou ministère de la condamnation, parce qu’il a été démontré par la pratique que « nulle chair ne sera justifiée devant Dieu par des œuvres de loi, car par la loi est la connaissance du péché » (Rom. 3:20).
Ce « ministère » devait prendre fin, bien qu’il eût été introduit avec gloire, car selon la pensée de Dieu, il devait conduire les Israélites jusqu’à Christ (Gal. 3:24).
À sa place vient le « ministère » de la justice, l’évangile, qui révèle la justice de Dieu sur le principe de la foi pour la foi (Rom. 1:16, 17).
Ce ministère est plus glorieux que le précédent, car il justifie l’homme par la foi, de sorte qu’il peut se tenir dans la présence de Dieu.
Le système de la loi et sa gloire « prend fin en Christ ». « Christ est la fin de la loi, pour justice à tout croyant » (Rom. 10:4). Christ demeure éternellement ; la gloire de ce qu’il introduit « l'emporte de beaucoup » (2 Cor. 3:10) sur ce qui se rattachait à la loi.
Mais les fils d’Israël s’étaient placés sous la loi ; cela les empêchait de voir la consommation (ou l’annulation) de ce qui devait prendre fin en Christ. Le rayonnement du visage de Moïse était un reflet de Christ. Ainsi, quand ils lisent l’ancienne alliance, ils ne voient pas Christ, caché pour eux « sous le voile ».
Lorsque, dans un avenir sans doute bien proche, Israël se tournera vers le Seigneur, le voile sera ôté pour eux et ils verront que Moïse et tous les prophètes ont rendu témoignage des souffrances de Christ et des gloires qui suivraient (1 Pi. 1:11).
Le croyant, aujourd'hui, n’est pas sous la loi ; il est entré dans les bénédictions de la nouvelle alliance : il est vivifié par l’Esprit (2 Cor. 3:6). Le Seigneur est l’esprit de la nouvelle alliance, et là où est l’Esprit du Seigneur, là il y a la liberté. Alors, la vie divine n’est pas entravée par des restrictions légales ; il en résulte que « nous tous », qui sommes justifiés par la foi, nous contemplons, sans l’obstacle d’un voile, la gloire du Seigneur. Nous contemplons la face de Christ, homme ressuscité et glorifié ; sa gloire atteste que nos péchés sont effacés parce qu’il les a portés et ôtés, pour entrer dans cette gloire.
Plus nous verrons Christ dans sa gloire, plus nous serons transformés spirituellement, jusqu’au moment de sa venue, où alors nous serons entièrement rendus conformes à son image, celle du Fils de Dieu, pour qu’il soit Premier-né entre plusieurs frères (Rom. 8:29).