2.1 - Chapitres 1-12 : Le Messie au milieu de son peuple
2.2 - Chapitres 5-7 : Le Roi annonce les lois du royaume
2.3 - Chapitres 13-15 : Le Messie rejeté présente le royaume des cieux
2.4 - Chapitres 16-17 : Aperçus de l’Église et de Sa gloire milléniale future
2.5 - Chapitres 18-20 : Caractères qui conviennent au royaume des cieux
2.6 - Chapitres 21-23 : Accueil de Jésus à Jérusalem
2.7 - Chapitres 24-25 : Annonce des évènements précédant l’établissement du royaume
2.8 - Chapitres 26-28 : Derniers jours du Seigneur sur la terre, changement de dispensation
Au cours du temps, Dieu s’est révélé progressivement et a agi de manières différentes avec l’homme, lors des périodes successives, c’est pourquoi on parle de « dispensations », ou « économies ». La venue de Christ sur la terre marque un changement de dispensation. L’évangile selon Matthieu présente tout spécialement ce changement de dispensation, il convient donc bien qu’il vienne en premier. Les quatre évangiles présentent chacun un caractère particulier du Seigneur Jésus. Matthieu le présente comme le Messie ; Marc comme le Serviteur prophète ; Luc comme le Fils de l’homme ; Jean comme le Fils de Dieu.
Matthieu, donc, présente le Messie, le Roi d’Israël venu au milieu de son peuple auquel Il parle de son royaume. Mais quand le peuple Le rejette en tant que Messie, le Seigneur se tourne vers les nations (Ch. 13). Son royaume va prendre un nouveau caractère : celui du royaume des cieux. Dans cette nouvelle dispensation, ses sujets seront toujours sur la terre, mais le Roi, lui, sera dans les cieux. C’est dans cet évangile qu’est évoquée l’église qui a une place à part dans le royaume des cieux. Cet évangile étant particulièrement adressé aux Juifs, on y trouve plus de citations de l’Ancien Testament que dans les autres.
Chapitre 1- Le livre commence par la généalogie royale de Jésus pour établir qu’il est le Christ, le Messie (v. 1-17). Sa naissance arrive selon ce que le prophète Esaïe avait annoncé, mais il n’est pas dit qu’il a été mis dans une mangeoire pour animaux car il s’agit ici de l’évangile du Roi (v. 18-25)
Chapitre 2- Au lieu de susciter la joie, l’annonce de la naissance du Messie consterne tout Jérusalem (v. 1-6). Alors, Dieu envoie des étrangers pour honorer son Fils (v. 7-12), car personne n’est prêt à le faire en Israël ; le roi Hérode veut même le faire mourir, c’est pourquoi les parents de Jésus doivent fuir en Égypte pour cacher leur enfant, comme autrefois la mère de Moïse avait caché le sien pour que le Pharaon ne le mette pas à mort (v. 13-18). Après la mort d’Hérode, les parents de Jésus reviennent d’Égypte et sont conduits à s’installer à Nazareth, afin que les Écritures soient accomplies, car Jésus devait être Nazaréen – consacré à Dieu (v. 19-23).
Chapitre 3- Une trentaine d’années ont passé, et Jean le baptiseur est envoyé en précurseur pour préparer le peuple à recevoir son Messie (v. 1-6). Lui-même ne faisait qu’inviter le peuple à se repentir de leur état, mais Celui dont il était le messager aurait la puissance et l’autorité de conserver pour Lui ceux qui se repentiraient, en les baptisant du Saint Esprit et de condamner à mort les autres, en les immergeant dans le feu (v. 7-12). Alors, Jésus arrive et s’associe à ceux qui se repentent - les « excellents de la terre » - en se laissant baptiser par Jean (v. 13-15). Mais Dieu ne permet pas qu’on le confonde avec les pécheurs, et proclame devant tous que Jésus est son Fils, donc le Messie (v. 16-17).
Chapitre 4- Jésus est ensuite mené au désert pour être tenté par Satan, afin de manifester Son obéissance. Jésus lui résiste en restant obéissant à la Parole, et le chasse (v. 1-11). Jésus se rend alors en Galilée, comme l’avait annoncé Esaïe, pour prêcher que le royaume, dont Lui était le Roi, était arrivé (v. 12-17). Le Roi doit être accompagné, il va donc s’adjoindre des disciples qui le suivent aussitôt (v. 18-22). Puis Il donne un aperçu des bénédictions de Son royaume en guérissant tous ceux qui venaient à lui. Sa renommée se répand, et de grandes foules accourent vers lui (v. 23-25).
Chapitre 5- Jésus commence par indiquer sept caractères des bienheureux qui font partie de son royaume, ce sont ses propres caractères d’humilité, de compassion, de bonté, de justice, de miséricorde, de sainteté, de paix (v. 1-9). Ces caractères produisent la haine de la part du monde (v. 10-12) au milieu duquel ils sont des témoins pour faire connaitre la bonne “odeur” de Christ (2 Cor. 2:15) et en faire briller les caractères (v. 13-16). Avant d’énoncer la loi du royaume, Jésus prend soin de dire qu’elle n’abolit pas la Loi donnée par Moïse qu’Il est venu accomplir (v. 17-20). La Loi de Moïse s’appliquait aux actes commis, alors que la loi de son royaume s’applique aussi à l’état du cœur et aux pensées qui sont à l’origine de ces actes. Jésus illustre cela par cinq points de la Loi au sujet de meurtres, d’adultères, de divorces, de faux serments et de vengeances (v. 21-42). Il cite un sixième point – l’amour pour son prochain – qu’Il élève au niveau divin : nous devons aimer comme Dieu aime (v. 43-48).
Chapitre 6- Dans ce royaume, l’état de cœur requis est l’humilité. L’exercice de la piété doit se faire dans le secret devant Dieu et non en cherchant à se faire voir des hommes pour se glorifier, que ce soit pour la bienfaisance (v. 1-4), la prière (v. 5-15) ou le jeûne qui permet de se consacrer à la piété (v. 16-18). Pour les besoins personnels, il ne faut pas se confier dans les richesses terrestres (v. 19-21) ; il faut voir avoir l’œil simple, c’est-à-dire ne regarder qu’à une chose : Christ (v. 22-23) et se confier dans le Père céleste (voir 1 Timothée 6:17), en recherchant Ses intérêts avant tout (v. 24-34).
Chapitre 7- Quant aux relations avec les hommes, si je juge quelqu’un, je risque d’être jugé en retour, car je peux être aveugle sur moi-même au sujet d’un péché plus important (une poutre) (v. 1-5). Il ne faut pas donner aux hommes l’occasion de blasphémer (v. 6) et nous devons être juste avec tous (v. 7-12). Dans ce royaume, il convient donc de vivre pieusement (ch. 6 :1-18), sobrement (ch. 6 :19-34) et justement (ch. 7 :1-12), selon Tite 2 :12. Pour entrer dans ce royaume, on ne peut en élargir les règles (v. 13-14), et il faut veiller à ne pas nous en laisser détourner par Satan et ses agents (v. 15-20). Une profession de lèvre ne suffit pas pour y entrer (v. 21-23), il faut mettre Ses paroles en pratique (v. 24-29).
Chapitre 8- Après avoir énoncé les lois du royaume, le Messie parcours le pays et manifeste sa puissance en grâce envers son peuple. Il guérit tous ceux qui venaient à Lui ou qu’on lui apportait, accomplissant ainsi les prophéties d’Esaïe le concernant (v. 1-17). Pour le suivre, il faut être prêt à renoncer à tout ce qui est d’ici-bas, jusqu’aux liens de famille s’il le faut (v. 18-22). Quand on le suit, on se trouve sous la protection du Seigneur tout-puissant qui domine sur toute la création (v. 23-27). Hélas, malgré les guérisons et les délivrances qu’il opère, certains ne veulent pas de Lui ; ils préfèrent rester dans leurs impuretés (les porcs étaient des animaux impurs) et sous l’influence des démons (v. 28-34).
Chapitre 9- Retournant à sa propre ville, il y rencontre la résistance des scribes qui refusent de reconnaitre son autorité, malgré les miracles qu’Il faisait (v. 1-8). Puis il rencontre le mépris des pharisiens qui s’estimaient bons, parce qu’Il avait choisi comme disciple un collecteur d’impôts qu’ils estimaient mauvais, car il servait l’oppresseur ; mais Jésus était justement venu sauver des pécheurs et non de soi-disant justes (v. 9-13). Il rencontre ensuite l’incompréhension des disciples de Jean le baptiseur, qui ne comprennent pas la liberté dont jouissaient ses propres disciples (v. 14-17). Malgré ces oppositions, Jésus continue de répondre à la foi de ceux qui viennent à Lui ; Il ressuscite une jeune fille, ce qui manifeste Sa divinité, car Dieu seul peut redonner la vie à un mort (v. 18-26). Si les chefs du peuple sont aveugles à son sujet, des aveugles voient bien en Lui le Messie (v. 27-31). Les pharisiens s’enfoncent dans l’incrédulité en attribuant sa puissance aux démons (v. 32-34). Jésus ne se laisse pas émouvoir par ces attaques (v. 35), en revanche il est ému de voir le peuple sans berger (les chefs du peuple auraient dû être ces bergers), alors qu’il y a tant de besoins (v. 36-38).
Chapitre 10- Jésus envoie donc ses douze disciples pour répondre à ces besoins (v. 1-4). Ils devaient prêcher au peuple d’Israël le même message que leur maître, et avaient reçu de Sa part la puissance de guérir (v. 5-8). Comme leur maître, eux aussi seraient reçus par certains et rejetés par d’autres (v. 9-15). Les disciples devaient se montrer prudents devant l’opposition violente des chefs du peuple, mais ils pouvaient se confier aux soins de leur Père dans les cieux (v. 16-33). Le message des disciples mettrait la division entre ceux qui le recevraient ou non, et cela dans les relations les plus intimes de la famille. Mais la relation avec Jésus passe avant tout ; pour le suivre il faut prendre sa croix, c’est-à-dire accepter d’être rejeté du monde (v. 34-39). Ceux qui recevraient les disciples seraient récompensés (v. 40-42). De la même façon, Jésus nous envoie dans le monde prêcher l’évangile et faire du bien à tous ; et nous pourrons aussi rencontrer l’opposition du monde mais nous pouvons nous confier dans notre Père céleste.
Chapitre 11- Depuis sa prison, Jean le baptiseur s’étonne que Jésus n’emploie pas sa puissance pour le délivrer, et se met à douter qu’Il soit le Messie. Pour le rassurer, Jésus lui fait dire les miracles qui arrivent et que Lui seul peut faire (v. 1-6), puis Il l’honore devant les foules et confirme qu’il fallait accepter son message en se faisant violence (se décider fermement), pour entrer dans son royaume (v. 7-15) et avertit solennellement ceux qui rejettent ses appels de grâce et ses avertissements ainsi que ceux de Jean (v. 16-19). Puis Jésus condamne sévèrement ceux qui ont été particulièrement privilégiés d’avoir bénéficié de son ministère et qui refusent toujours de se repentir (v. 20-24). Mais, se tournant vers son Père, Il le loue de ce que la grâce atteindrait les humbles et les petits qu’Il appelle à venir à Lui (v. 25-30).
Chapitre 12- Les chefs du peuple cherchent à prendre Jésus en défaut, et le suivent partout. Ils accusent les disciples d’enfreindre le sabbat, pour l’accuser indirectement. Mais Jésus, qui est Seigneur du sabbat, les renvoie aux Écritures qui les condamnent (v. 1-8). Les pharisiens insistent et l’accusent de guérir un jour de sabbat, alors Jésus les place devant leur hypocrisie, car c’est ce qu’ils font eux-mêmes (v. 9-13). Dès lors, vexés, ils veulent le faire périr, mais Lui, les laissant, continue son service inlassablement et discrètement, comme Esaïe l’avait annoncé (v. 14-21). Devant ces guérisons, les foules sont prêtes à reconnaitre en Lui le Messie, mais aussitôt les pharisiens attribuent cette puissance à Satan pour le discréditer (v. 22-24) ! Ce blasphème leur vaut un avertissement solennel (v. 25-32), car leurs paroles trahissaient l’état de leurs cœurs (v. 33-37). Et comme si tous Ses miracles ne suffisaient pas, les pharisiens veulent un signe de sa part ! Alors Il leur donne le signe de Jonas : Sa résurrection. Mais ce signe n’arrivera que lorsqu’ils L’auront rejeté définitivement, et les condamnera parce qu’ils ne se seront jamais repentis (v. 38-42). Israël avait bien rejeté l’idolâtrie, la maison d’Israël était nettoyée, mais, restant vide parce qu’ils n’acceptaient pas leur Messie, le jour viendrait où l’Antichrist l’occuperait (v. 43-45). Puisqu’Il est rejeté, Jésus ne reconnait plus les relations selon la chair, avec son peuple (v. 46-50), et se tourne vers les nations (13 :1).
Chapitre 13- Sortant de la maison d’Israël, Jésus présente aux foules le royaume des cieux par différentes paraboles. La première, la parabole du semeur, présente les conditions pour y entrer (v. 1-9). Les disciples sont étonnés de l’entendre parler en paraboles ; Jésus indique que, selon ce qu’a annoncé Esaïe dans les Écritures, c’est un jugement pour que le peuple ne comprenne pas, parce qu’il est incrédule, mais les choses sont révélées à ceux qui s’attachent à Lui (v. 10-17). Alors, il leur explique la parabole du semeur (v. 18-23). Les suivantes – la parabole de l’ivraie, du grain de moutarde et du levain – présentent l’aspect que prendra son royaume sur la terre, suite au travail de l’ennemi qui apporte le mal pour mélanger le bien et le mal : il sera composé de croyants (froment) et d’incrédules (ivraie), il aura une grande apparence (arbre) et le mal (levain) l’envahira (v. 24-33). Jésus explique à ses disciples la parabole de l’ivraie en précisant que lorsqu’il viendra régner, il ôtera le mal et ceux qui le commettent (v. 34-43). Les trois paraboles suivantes – celles du trésor dans le champ, de la perle de grand prix et du filet jeté dans la mer – présentent le travail de Dieu. Par son œuvre, le Seigneur reprend ses droits sur le monde entier (champ) dans lequel se trouve l’Église (trésor), Il donne sa vie pour acquérir cette perle très précieuse, qui est rassemblée par la prédication de l’évangile (le filet recueillant les poissons dans la mer des peuples) (v. 44-50). La huitième parabole montre que ceux qui sont instruits dans la Parole doivent communiquer, à ceux qui sont sous leur responsabilité, le trésor qu’il y a dans leur cœur (v. 51-52). Après avoir présenté ces paraboles, Jésus retourne dans son pays mais y rencontre toujours l’incrédulité du peuple (v. 53-58).
Chapitre 14- Pendant ce temps, la corruption des mœurs parmi les gouverneurs du peuple conduit au meurtre de Jean le baptiseur (v. 1-12). En l’apprenant, Jésus a besoin de s’isoler pour être tranquille, mais les foules ne le laissent pas. Alors, ému de compassion, il les guérit et les nourrit en abondance (v. 13-21), puis, les renvoyant, Il peut enfin être seul avec son Dieu et Père (v. 22-24). De là, le Seigneur va secourir ses disciples qui sont en pleine tempête au milieu de la mer ; ils font penser aux quelques fidèles dans la grande tribulation, qui seront secourus à son apparition (v. 24-33). Puis, là où il a été autrefois rejeté (8 :28-34), il est reconnu de tous, comme Il le sera pendant le millénium (v. 34-36).
Chapitre 15- Laissant de côté cet aperçu futur, nous retrouvons la contradiction des chefs religieux. Ils reprochent au Seigneur que ses disciples sont souillés parce qu’ils ne respectent pas la tradition. Alors le Seigneur leur répond par des citations des Écritures qui les condamnent (v. 1-11). Puis il précise aux disciples quelle est la réelle cause de souillure aux yeux de Dieu : elle est morale et non pas physique, elle vient du mal qui est dans le cœur (v. 12-20). En contraste avec l’incrédulité des pharisiens, la foi d’une étrangère brille dans ce sombre tableau, car elle reconnait en Lui le Fils de David – le Messie. Elle est la première parmi les nations à entrer dans le royaume des cieux (v. 21-28). Malgré le rejet dont il est l’objet, sa compassion pour les foules est inchangée ; Il guérit et nourrit toujours avec abondance (v. 29-39).
Chapitre 16- Non seulement les chefs religieux sont aveugles, mais ils sont sourds ! Ils demandent à nouveau un signe, car l’incrédulité veut toujours voir de ses yeux (Jean 20 :29) – mais la réponse de Jésus reste la même (v. 1-4). Après avoir rencontré l’opposition des chefs religieux, Jésus rencontre l’incompréhension de ses disciples qui ont toujours leurs pensées aux choses matérielles et n’entrent pas dans les choses spirituelles (v. 5-12). Il les questionne pour savoir s’ils connaissent vraiment qui Il est, puis Il peut leur révéler ce qui lui tient à cœur : Son Assemblée (l’Église) qu’Il va édifier Lui-même. Il confie alors à Pierre les clés du royaume des cieux, car, pour ainsi dire, c’est lui qui en ouvrira la porte en Actes 2 :14-41, en veillant à ce que le mal n’entre pas en Actes 8 :18-23 (v. 13-20). A partir de ce moment, il commence à leur parler de ses souffrances, de sa mort et de sa résurrection qui sont le fondement même de Son Église. Ses disciples ne peuvent pas encore comprendre (v. 21-23). Il leur annonce alors que pour le suivre, afin d’entrer dans son royaume, il faut renoncer à tout ce qui est de ce monde (prendre sa croix) ; car notre amour pour Lui doit être entier et ne pas se porter sur autre chose (v. 24-28).
Chapitre 17- Pour encourager les siens dans ce chemin, il leur apparait dans Sa gloire, à laquelle ils auront part – et nous aurons part, quand il règnera pendant le millénium. Cette gloire nous attend au bout de notre chemin de souffrance sur la terre : 2 Timothée 2 :12 (v. 1-8). Pour entrer dans son royaume il faut la foi, ce n’est pas qu’une question de connaissance ; les scribes connaissaient bien les Écritures (Malachie 4 : 5), mais ils n’ont pas reconnu leur accomplissement, car ils ne se sont pas repentis à l’appel de Jean le baptiseur (v. 9-13). Le peu de foi des disciples eux-mêmes expliquait aussi leur manque de puissance (v. 14-21). Jésus leur parle une fois de plus de ses souffrances qui précèdent son règne (v. 22-23), et leur montre son humilité en payant un impôt dont il était exempt (v. 24-27). Son chemin correspond à ce que dit Proverbes 15 : 33 : « l’abaissement va devant la gloire ».
Chapitre 18- Malgré l’exemple d’humilité qu’Il leur montrait, les disciples s’élevaient encore dans leurs cœurs ! Jésus insiste sur l’état de cœur qui convient pour entrer dans le royaume des cieux, c’est-à-dire rester petit à ses propres yeux (v. 1-5). Il les avertit solennellement qu’il faut tout faire pour ne pas être une occasion de chute pour les petits qu’Il est venu sauver et qui lui sont si chers (v. 6-14). Par ailleurs, il faut tout faire pour relever quelqu’un qui a été une occasion de chute en péchant contre un frère. Si ces efforts sont vains, l’Assemblée est le dernier recours ; son autorité est liée à la présence du Seigneur au milieu de ceux qui sont assemblés à Son nom (v. 15-20). Le pardon accordé à nos frères ne doit pas avoir de limite (v. 21-22), car ce que nous pouvons avoir à remettre à nos frères n’est rien, comparé à tous les péchés que Dieu nous a remis pour avoir part à ce royaume béni (v.23-35).
Chapitre 19- Jésus se met en chemin pour se rapprocher de Jérusalem (v. 1-2). Des pharisiens viennent vers lui pour essayer de le mettre en défaut par rapport à la loi, sur la question du mariage. Jésus rectifie les choses en disant que le mariage est régi par un principe divin établi dès le commencement de la création, que la loi est intervenue pour remédier à la dureté du cœur de l’homme, mais que ce qui est dès le commencement demeure (v. 3-12). Jésus réaffirme devant tous que le royaume des cieux est pour les petits, c’est-à-dire ceux qui s’estiment petits (v. 13-15), et que pour y entrer, il faut un cœur non partagé, entièrement pour Lui, détaché des choses de la terre (v. 16-26). Ceux qui suivent ainsi le Seigneur, comme les disciples, auront part à la gloire dans son royaume (v. 27-30).
Chapitre 20- Avec la parabole des ouvriers de la onzième heure, Jésus montre que Dieu est souverain ; qu’il est juste envers tous ; que chacun, dans son service, a affaire à Lui et ne doit pas se comparer aux autres (v. 1-16). Puis, en montant à Jérusalem, Jésus redit aux siens ce qui l’attend : ses souffrances, sa mort et sa résurrection. C’est impératif pour que le royaume puisse venir (v. 17-19). Hélas, ce que vient de dire Jésus ne touche pas le cœur des disciples ; deux d’entre eux ont encore des idées de grandeur et cherchent à être au-dessus des autres. Jésus redit inlassablement que pour le suivre, il faut être humble, comme Lui (v. 20-28). Quelle joie alors pour Jésus, qu’un pauvre mendiant aveugle le reconnaisse comme Fils de David, comme Messie (v. 29-34).
Chapitre 21- Humble et débonnaire, Jésus entre à Jérusalem assis sur un ânon, comme l’indiquait une prophétie de Zacharie, afin d’accomplir les Écritures (v. 1-7). Les foules l’accueillent comme le Messie introduisant son règne, avec des paroles du Psaume 118 (v. 8-11). Mais l’accueil qui lui est fait en arrivant au temple est tout autre. Au lieu d’y trouver le peuple en prière, il l’y trouve à faire du commerce, et entend les pharisiens s’indigner qu’Il soit loué comme fils de David par des enfants (v. 12-17). La nation d’Israël est bien comme ce figuier sans fruit condamné à sécher : en tant que nation, Israël va disparaître (mis de côté pour un temps) parce qu’elle est incrédule (v. 18-22). Le lendemain, revenant au temple, il est à nouveau interpellé par les pharisiens qui mettent en question son autorité. Il les réduit au silence par une seule question à laquelle ils n’osent pas répondre parce qu’ils se condamneraient, puis il leur soumet une allégorie subtile par laquelle il les amène à se condamner eux-mêmes : ils prétendent répondre à la volonté du Père, mais ne la font jamais (v. 23-32). Il leur présente ensuite la parabole d’un maitre (Dieu) qui envoie ses esclaves (les prophètes), puis finalement son fils (Christ), chercher le fruit de sa vigne auprès des cultivateurs (chefs du peuple) ; ceux-ci rejettent les esclaves les uns après les autres puis le fils. Le cas des cultivateurs étant irrémédiable, la vigne est donnée à d’autres. Ainsi, parce qu’Israël allait rejeter le Fils de Dieu, les nations allaient prendre leur place dans les plans de Dieu (v. 33-46).
Chapitre 22- La parabole du roi qui fait des noces pour son fils complète celle du maître de la vigne. L’épouse du Fils est son Église qu’Il va bâtir à partir de la Pentecôte (Actes 2). Cette parabole présente l’attitude des juifs qui vont refuser le message de la grâce, au point de faire mourir Etienne (Actes 7), ce qui amènera les apôtres à se tourner vers les nations (v. 1-14). Les pharisiens cherchent alors à mettre le Seigneur en défaut, par une question qui pourrait remettre en cause son royaume : Si Jésus répond “oui”, il se soumet à la domination Romaine, s’il répond “non”, il désobéit à l’autorité établie. Mais Jésus les confond (v. 15-22). Les Sadducéens essaient ensuite de montrer la folie de la résurrection, mais ils ne font que manifester la leur (v. 23-33). Les pharisiens qui se vantaient de la loi reviennent à la charge en Lui demandant quel est le grand commandement de la loi ; Jésus leur répond que c’est l’amour, celui sur lequel ils sont justement en défaut (v. 34-40). Puis Jésus les interroge sur la signification d’un verset du Psaume 110 qu’ils sont sensés connaître : pourquoi David appelle-t-il son fils “Seigneur” ? Mais ils ont la bouche fermée, car ils ne veulent pas reconnaitre que le fils de David qui est plus grand que David, c’est le Fils de Dieu (v. 41-46).
Chapitre 23- Jésus met les foules en garde contre les pharisiens, en dénonçant leur orgueil et leur hypocrisie, car ils disent de belles choses mais ne les mettent pas en pratique (v. 1-12). Il prononce alors sept malheurs sur sept attitudes condamnables des pharisiens : ils empêchaient les hommes d’aller vers Dieu et les détournaient après eux (v. 13-15), ils estimaient que ce qu’apportait l’homme (or, dons) était plus important que ce qui était divin (temple, autel) (v.16-22), ils montraient ostensiblement de la fidélité à la loi dans les petites choses qui leur coûtaient peu et négligeaient les grandes choses comme d’en refléter les caractères moraux (v. 23-24), ils cherchaient à montrer une belle apparence extérieure, mais leurs cœurs étaient pleins de corruption et de violence (v. 25-28), ils disaient qu’ils ne tueraient jamais de prophètes, comme leurs pères, alors qu’ils voulaient justement tuer Jésus, le grand prophète attendu (Deut. 18 :18) (v. 29-36). Puis Jésus déplore l’attitude de Jérusalem qui ne veut pas Le reconnaitre comme Messie, malgré ses nombreux appels dont celui-ci était le dernier (v. 37-39).
Chapitre 24- Jésus sort de la ville et considère Jérusalem, depuis le mont des Oliviers, avec ses disciples. Il allait bientôt les quitter, mais auparavant, il les avertit des évènements qui auront lieu avant son retour pour régner, pour qu’ils ne soient pas déstabilisés quand cela arriverait, car ce serait des moments difficiles (ils n’arriveront qu’après le moment où le Seigneur viendra chercher son Église). Plusieurs se feront passer pour le Messie, il y aura beaucoup de guerres, de cataclysmes et l’iniquité prévaudra (v. 1-14). Puis l’Antichrist s’imposera et le peuple passera par une grande tribulation, selon une prophétie de Daniel (v. 15-28). Mais Christ viendra y mettre un terme en apparaissant dans le ciel dans sa gloire de Fils de l’homme, car en tant que Fils de l’homme, il est au-dessus de tout et de tous en raison de ce qu’Il a fait, comme homme, pour la gloire de Dieu (Phil. 2 : 6-11). A son apparition, Il rassemblera son peuple dispersé qui le reconnaîtra enfin comme le Messie (v. 29-31). Le figuier qui commence à reverdir est une image de la nation d’Israël qui renaît, ce qui est maintenant le cas. Dès lors, le moment de ces évènements est proche et certain, mais Dieu seul connaît ce moment. Les disciples doivent veiller, car ces jours viendront subitement et ils doivent être prêts à recevoir leur Messie (v. 32-51).
Chapitre 25- Jésus présente à ses disciples encore deux paraboles illustrant ce à quoi ressemblera le royaume des cieux (au chapitre 13, les paraboles donnaient une illustration de l’état actuel). La parabole des dix vierges évoque l’Église que son époux, le Roi, viendra chercher avant de régner. Elle est constituée uniquement de ceux qui ont de l’huile (le Saint Esprit) dans leur lampe. Le cri de minuit « voici l’époux, sortez à sa rencontre » a déjà retenti, il correspond au moment où la vérité du retour du Seigneur a été retrouvée dans l’Église ; Il vient bientôt (v. 1-13). La parabole des talents présente la rétribution qui sera accordée à ceux qui l’auront servi fidèlement en l’attendant (v. 14-30). Le dernier paragraphe présente le Roi inaugurant son règne ; il commence par le jugement de tous ceux qui auront mal agit (les chèvres) envers les siens (les brebis) auxquels il s’identifie en disant que ce qui a été fait aux siens a été fait à Lui-même et ce qu’on a refusé aux siens lui a été refusé (v. 31-46).
Chapitre 26- Jésus annonce à nouveau aux siens qu’il va être mis à mort (v. 1-2). De leur côté, les sacrificateurs préparent leurs plans pour le faire mourir (v. 3-5). Alors qu’il est avec les siens, à Béthanie, une femme verse sur sa tête du parfum ; c’est comme une onction royale (v. 6-13). Devant ce qu’il considérait comme une perte, Judas, qui aimait l’argent, se retire pour aller convenir de livrer Jésus aux sacrificateurs (v. 14-16). Le jour de la pâque étant venu, les disciples vont l’apprêter. Au cours du repas, Judas est dénoncé et sort, et Jésus peut alors instituer la cène, qui sera pour les générations suivantes le repas du mémorial à son œuvre à la croix. Ils vont ensuite à la montagne des Oliviers (v. 17-30). Là, il leur dit à nouveau qu’il allait être mis à mort et les prévient qu’ils l’abandonneraient tous (v. 31-35). Puis il entre dans le jardin de Gethsémané où, ayant l’heure de la croix devant lui, il est angoissé à la pensée de ce qu’il aurait à supporter mais se soumet à la volonté de son Père (v. 36-46). Judas arrive alors avec une grande foule, et se saisissent de Lui. Jésus empêche ses disciples de le défendre, car son heure était venue et il fallait qu’il en soit ainsi ; alors, ses disciples s’enfuient tous comme il le leur avait dit (v. 47-56). La foule l’emmène au souverain sacrificateur et devant le sanhédrin, où il est condamné pour avoir affirmé qu’il est le Fils de Dieu (v. 57-68). Pierre, que l’on suspecte comme un de ses amis, le renie, comme Jésus l’avait prévenu (v. 69-75).
Chapitre 27- les chefs du peuple décident de faire mourir Jésus (v. 1-2). Judas pris de remords ne peut revenir sur ce qu’il a fait et se donne la mort (v. 3-10). Jésus est amené au gouverneur Romain qui le trouve innocent mais le livre néanmoins à la foule pour être crucifié (v. 11-26). Après l’avoir humilié, ils mènent Jésus à Golgotha et le crucifient entre deux malfaiteurs, comme pour montrer qu’Il était le plus grand des malfaiteurs (v. 27-38). Il est exposé trois heures à la moquerie des hommes (v. 39-44), puis de profondes ténèbres tombent sur le pays et durant trois heures, la colère de Dieu s’abat sur Jésus qui porte nos péchés (v. 45). Puis, l’œuvre étant accomplie, Jésus rend son esprit au Père (v. 46-50). La création tremble devant la mort de son créateur et le centurion rend témoignage que Jésus était bien Fils de Dieu (v. 51-56). Jésus est alors mis dans un tombeau (v. 57-61) que les Juifs vont faire garder, craignant que les disciples enlèvent le corps pour faire croire qu’il est ressuscité (v. 62-66).
Chapitre 28- Le premier jour de la semaine, les femmes, qui viennent voir le sépulcre, trouvent le tombeau vide. Le Seigneur est ressuscité. Il se montre aux femmes et leur donne un message pour les disciples (v. 1-10). Les Juifs ayant appris que le tombeau est vide, soudoient les gardes qu’ils avaient fait placer pour qu’ils disent que ce sont les disciples qui ont enlevé le corps de Jésus (v. 11-15). Loin de là, en Galilée, Jésus rencontre ses disciples et leur donne la mission de faire disciple toutes les nations pour qu’elles fassent partie de son royaume (v. 16-20).
« Tu appelleras son nom Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de leurs péchés. » (1 21)
« Il sera appelé Nazaréen » (2 23)
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir. » (3 17)
« Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice » (6 33)
« Le fils de l’homme a le pouvoir sur la terre de pardonner les péchés » (9 6)
« Personne ne connait le Fils, si ce n’est le Père ; ni personne ne connait le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler » (11 27)
« Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant… sur ce roc, je bâtirai mon assemblée » (16 16, 18)
« Le fils de l’homme est venu pour sauver ce qui était perdu » (18 11)
« Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux » (18 20)
« Pour Dieu, toutes choses sont possibles » (19 26)
« Le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs » (20 28)
« Au milieu de la nuit il se fit un cri : Voici l’époux » (25 6)
« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (27 46)
« Moi je suis avec vous tous les jours » (28 20)